OBJECTIVES: Most data on self-poisoning in rural Asia have come from secondary hospitals. We aimed to: assess how transfers from primary to secondary hospitals affected estimates of case-fatality ratio (CFR); determine whether there was referral bias according to gender or poison; and estimate the annual incidence of all self-poisoning, and of fatal self-poisoning, in a rural developing-world setting. METHODS: Self-poisoning patients admitted to Anuradhapura General Hospital, Sri Lanka, were reviewed on admission from 1 July to 31 December 2002. We audited medical notes of self-poisoning patients admitted to 17 of the 34 surrounding peripheral hospitals for the same period. FINDINGS: A total of 742 patients were admitted with self-poisoning to the secondary hospital; 81 died (CFR 10.9%). 483 patients were admitted to 17 surrounding peripheral hospitals. Six patients (1.2%) died in peripheral hospitals, 249 were discharged home, and 228 were transferred to the secondary hospital. There was no effect of gender or age on likelihood of transfer; however, patients who had ingested oleander or paraquat were more likely to be transferred than were patients who had taken organophosphorus pesticides or other poisons. Estimated annual incidences of self-poisoning and fatal self-poisoning were 363 and 27 per 100 000 population, respectively, with an overall CFR of 7.4% (95% confidence interval 6.0-9.0). CONCLUSION: Fifty per cent of patients admitted to peripheral hospitals were discharged home, showing that CFRs based on secondary hospital data are inflated. However, while incidence of self-poisoning is similar to that in England, fatal self-poisoning is three times more common in Sri Lanka than fatal self-harm by all methods in England. Population based data are essential for making international comparisons of case fatality and incidence, and for assessing public health interventions.
OBJETIVOS: La mayoría de los datos sobre autointoxicaciones en las zonas rurales de Asia proceden de hospitales secundarios. Nuestros objetivos fueron los siguientes: evaluar cómo influyen los traslados de hospitales primarios a hospitales secundarios en las estimaciones de la tasa de letalidad; determinar si había algún sesgo de derivación según el sexo o el tipo de intoxicación; y estimar la incidencia anual de todos los tipos de autointoxicación, así como de las autointoxicaciones mortales, en un entorno rural del mundo en desarrollo. MÉTODOS: Entre el 1 de julio y el 31 de diciembre de 2002 se examinó en el momento del ingreso a los autointoxicados llegados al Hospital General de Anuradhapura, Sri Lanka. Revisamos además las notas médicas correspondientes a los pacientes autointoxicados ingresados en 17 de los 34 hospitales periféricos de los alrededores durante el mismo periodo. RESULTADOS: En total fueron ingresadas en el hospital secundario 742 víctimas de autointoxicaciones, de las cuales fallecieron 81 (tasa de letalidad: 10,9%). Un total de 483 pacientes fueron ingresados en 17 hospitales periféricos de los alrededores. Seis pacientes (1,2%) murieron en esos hospitales, 249 fueron dados de alta, y 228 fueron trasladados al hospital secundario. No se observó ningún efecto del sexo o la edad sobre la probabilidad de traslado; sin embargo, los pacientes que habían ingerido adelfa o paraquat tenían más probabilidades de ser trasladados que los que habían tomado plaguicidas organofosforados u otros productos tóxicos. La incidencia anual estimada de autointoxicaciones y de autointoxicaciones mortales fue de 363 y 27 por 100 000 habitantes, respectivamente, con una tasa de letalidad global del 7,4% (intervalo de confianza del 95%: 6,0-9,0). CONCLUSIÓN: Un 50% de los pacientes ingresados en hospitales periféricos fueron dados de alta, lo que demuestra que las tasas de letalidad basadas en los datos de hospitales secundarios están infladas. No obstante, si bien la incidencia de autointoxicaciones es semejante a la de Inglaterra, en Sri Lanka las autointoxicaciones mortales son tres veces más frecuentes que las autolesiones mortales por cualquier método registradas en Inglaterra. Los datos basados en la población son esenciales para realizar comparaciones internacionales de la letalidad y la incidencia y para evaluar las intervenciones de salud pública.
OBJECTIFS: La plupart des données relatives à l'autoempoisonnement délibéré dans les zones rurales d'Asie proviennent des hôpitaux de deuxième niveau. Nous nous sommes proposé : de déterminer quelle incidence le transfert d'un hôpital de premier niveau à un hôpital de deuxième niveau peut avoir sur le taux de létalité ; de voir si le sexe du patient ou la nature du poison influent sur le transfert ; enfin, d'estimer l'incidence annuelle des autoempoisonnements délibérés - notamment ceux qui ont une issue fatale - dans les zones rurales du monde en développement. MÉTHODES: Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2002, nous avons vu les patients transférés à l'hôpital général d'Anuradhapura (Sri Lanka) lors de leur hospitalisation pour autoempoisonnement délibéré. Nous avons examiné les dossiers médicaux de cas semblables admis au cours de la même période dans 17 des 34 hôpitaux périphériques environnants. RÉSULTATS: 742 patients ont été admis à l'hôpital de deuxième niveau à la suite d'un autoempoisonnement délibéré; 81 d'entre eux sont décédés (taux de létalité 10,9 %). 483 ont été admis pour la même raison dans 17 hôpitaux périphériques. Six d'entre eux sont décédés à l'hôpital (1,2 %) , 249 ont regagné leur domicile et 228 ont été dirigés sur l'hôpital de deuxième niveau. Ni le sexe ni l'âge du patient n'ont eu d'effet sur la probabilité de transfert; en revanche, les patients qui avaient ingéré du laurier-rose ou du paraquat avaient plus de chances d'être conduits à l'hôpital que ceux qui s'étaient empoisonnés avec un pesticide organophosphoré ou d'autres produits toxiques. On a estimé l'incidence annuelle des tentatives d'autoempoisonnement et des autoempoisonnements avec issue fatale respectivement à 323 et 27 pour 100 000 habitants, le taux de létalité global étant égal à 7,4 % (intervalle de confiance à 95 % : 6,0 - 9,0). CONCLUSION: 50 % des patients admis dans les hôpitaux périphériques ont pu rentrer chez eux, ce qui montre que l'estimation du taux de létalité basée sur les données de l'hôpital de deuxième niveau est exagérée. Cela étant, même si l'incidence des autoempoisonnements est similaire à celle qui est observée en Angleterre, on constate qu'au Sri Lanka, ceux qui ont une issue fatale sont trois fois plus fréquents que tous les autres types de suicide observés en Angleterre. Pour pouvoir comparer les valeurs de l'incidence et du taux de létalité au niveau international et évaluer les interventio ns de santé publique, il est essentiel de disposer de données obtenues en population.