Most of the estimated 20 million people who are blind with cataracts live in rural areas of developing countries, where expert surgical resources are scarce. We have studied the use of multiflex open-loop anterior-chamber intraocular lenses (ACIOL) in high-volume low-cost surgery. Between 1992 and 1995, a total of 2000 people attending Lahan Eye Hospital, Nepal, with bilateral cataracts reducing vision to < 6/36 were randomly allocated to receive intracapsular extraction (ICCE) with aphakic spectacles, or ICCE with an ACIOL. We re-examined the cohort (1305/2000, 65%) between November 1996 and April 1997 and report the findings in this article. There were 13 new cases of poor visual outcome (best corrected vision <6/60) arising after one year: 9 in the ACIOL group and 4 in the control group; odds ratio 2.1 (95% confidence interval, 0.59-9.55). The causes of poor outcome were as follows: ACIOL group - retinal detachment (4 cases), cystoid macular oedema (2), epiretinal membrane (1), age-related macular degeneration (1), and late endophthalmitis (1); control group - retinal detachment (2 cases), late endophthalmitis (1), and primary open-angle glaucoma with age-related macular degeneration (1). In rural areas of developing countries, well-manufactured multiflex open-loop ACIOLs can be implanted safely by experienced ophthalmologists after routine ICCE, avoiding the disadvantages of aphakic spectacle correction.
Se estima que hay unos 20 millones de personas con ceguera bilateral por cataratas, la mayoría de las cuales viven en zonas rurales de países en desarrollo, donde escasean los recursos quirúrgicos especializados. Actualmente no se conoce con exactitud la utilidad de la implantación de lentes intraoculares de cámara anterior (LIOCA) en las situaciones en que hay que practicar un elevado número de intervenciones quirúrgicas a bajo costo. El presente estudio se emprendió con objeto de evaluar la seguridad de las LIOCA multiflex de asa abierta. Hemos informado anteriormente de los resultados observados en una cohorte al cabo de un año de la intervención quirúrgica. Ahora informamos aquí de los resultados del posterior seguimiento de esa cohorte. Un total de 2000 personas que acudieron al hospital oftalmológico Lahan, en el sur de Nepal, con cataratas bilaterales que reducían su visión a <6/36 fueron asignados al azar para someterse bien a una extracción intracapsular (EIC) seguida de uso de gafas para afaquia, o bien a EIC con LIOCA en el primer ojo operado. Dichas personas fueron sometidas a seguimiento a las seis semanas y al cabo de un año de la intervención quirúrgica (resultados publicados anteriormente). El reclutamiento para el presente trabajo tuvo lugar entre principios de febrero de 1992 y finales de febrero de 1995. Reexaminamos la cohorte (1305/ 2000, 65%) entre noviembre de 1996 y abril de 1997. Al cabo de un año detectamos 13 nuevos casos de visión precaria (mejor visión corregida < 6/60): 9 en el grupo sometido a implantación de LIOCA, y 4 en el grupo de control): OR = 2,1 (intervalo de confianza del 95%: 0,59-9,55, P = 0,2). Las causas de visión precaria en esos 13 ojos fueron las siguientes: grupo con LIOCA: desprendimiento de retina (4 casos), edema macular cistoide (2), membrana epirretiniana (1), degeneración macular relacionada con la edad (1), y endoftalmitis tardía (1); y en el grupo de control: desprendimiento de retina (2 casos), endoftalmitis tardía (1), y glaucoma primario de ángulo abierto con degeneración macular relacionada con la edad (1). No se observaron casos de descompensación corneal. Se detectaron más ojos con presión intraocular > 30 mmHg en el grupo con LIOCA (5 frente a 1, P = 0,2); en este grupo, 5 ojos presentaban signos de glaucoma secundario, frente a 2 en el grupo de control. Los resultados de este estudio respaldan la idea de que, en las zonas rurales de los países en desarrollo, oftalmólogos experimentados pueden implantar sin riesgos LIOCA multiflex de asa abierta tras la EIC de rutina, evitando así los inconvenientes asociados a las gafas de corrección de la afaquia. Aunque la incidencia de uveítis y de glaucoma secundario es mayor con la LIOCA que con las citadas gafas, la proporción de personas con visión precaria tras la cirugía es similar en los dos casos.
On estime à 20 millions le nombre de personnes atteintes de cécité bilatérale due à la cataracte, qui pour la plupart vivent dans des zones rurales de pays en développement où les ressources chirurgicales sont rares. On connaît encore mal le rôle des implants intraoculaires de chambre antérieure (IIO-CA) dans les situations où un important volume d’interventions chirurgicales à coût modique est nécessaire. La présente étude a en conséquence été réalisée pour évaluer la sécurité des IIO-CA à anse ouverte en Multiflex. Nous avions déjà rapporté nos observations sur une cohorte un an après l’intervention; nous rapportons maintenant les résultats du suivi ultérieur de cette cohorte. Au total, 2000 personnes venues consulter au Lahan Eye Hospital, dans le sud du Népal, pour une cataracte bilatérale ayant réduit leur vision à < 6/36 ont été réparties par tirage au sort dans un groupe traité par extraction intracapsulaire (EIC) et correction de l’aphakie par des lunettes (groupe témoin), ou dans un groupe traité par EIC puis pose d’un IIO-CA dans le premier œil opéré. Ces personnes ont été revues six semaines et un an après l’intervention (résultats déjà rapportés). Le recrutement pour la présente étude a eu lieu entre début février 1992 et fin février 1995. Nous avons réexaminé la cohorte (1305/2000, 65 %) entre novembre 1996 et avril 1997. Treize nouveaux cas de résultats médiocres sur le plan visuel (meilleure vision corrigée < 6/60) sont survenus dans un délai supérieur à un an après l’intervention (9 dans le groupe IIO-CA et 4 dans le groupe témoin) (odds ratio 2,1 ; intervalle de confiance à 95% : 0,59-9,55 ; p = 0,2). Les causes de ces mauvais résultats étaient, dans le groupe IIO-CA : décollement de la rétine (4 cas), œdème maculaire cystoïde (2 cas), membrane épirétinienne (1 cas), dégénérescence maculaire liée à l’âge (1 cas) et endophtalmie tardive (1 cas), et dans le groupe témoin : décollement de la rétine (2 cas), endophtalmie tardive (1 cas) et glaucome primitif à angle ouvert avec dégénérescence maculaire liée à l’âge (1 cas). Aucun cas de décompensation cornéenne n’a été observé. Davantage de patients présentaient une pression intraoculaire > 30 mmHg dans le groupe IIOAC (5 yeux contre 1 ; p = 0,2); dans ce groupe, on comptait cinq yeux atteints de glaucome secondaire contre 2 dans le groupe témoin. Cette étude montre que, dans les zones rurales des pays en développement, des IIO-CA à anse ouverte en Multiplex de fabrication correcte peuvent être posés en toute sécurité par des ophtalmologistes expérimentés après extraction intracapsulaire de routine, ce qui évite l’inconvénient d’une correction de l’aphakie par des lunettes. Bien que l’emploi des IIO-CA soit associé à un taux plus élevé d’uvéite et de glaucome secondaire que l’utilisation de verres correcteurs, la proportion de personnes ayant un résultat médiocre sur le plan visuel après intervention chirurgicale est similaire.