The sex of surviving children is an important determinant of reproductive behaviour in South Asia in general and Pakistan in particular. This cohort study evaluates the role of the sex of children on reproductive intentions and subsequent behaviour of women in urban slums of Karachi, Pakistan. The analysis is based on two rounds of surveys conducted in 1990-91 and 1995 of a cohort of married women aged 15-49 years. The results show that pregnancies became increasingly unwanted as the number of surviving sons increased. The sex of surviving children was strongly correlated with subsequent fertility and contraceptive behaviour. However, rather than an exclusive son preference, couples strove for one or more sons and at least one surviving daughter. The policy implications of the link between overt son preference and low status of women are discussed.
La mayor parte de la información disponible sobre la relación entre los objetivos reproductivos declarados y el comportamiento en ese sentido se basa en datos de encuestas transversales más que en resultados de estudios longitudinales. En el presente artículo se informa sobre la influencia del sexo de los niños supervivientes en el deseo de quedar nuevamente embarazada y se evalúa el efecto del sexo de los niños supervivientes en los embarazos posteriores (probabilidad de ampliación de la unidad familiar) y en el uso de métodos anticonceptivos, utilizando para ello un estudio de cohortes o longitudinal. El estudio se llevó a cabo en cuatro asentamientos ilegales de Karachi en dos ocasiones: 1990-1991 y 1995. En la primera fase del estudio se pidió a 999 mujeres encintas que precisaran en qué medida su embarazo, considerado como embarazo «índice», había sido deseado. En la segunda fase del estudio, en 1995, se solicitó información a esa misma cohorte de mujeres acerca de los episodios reproductivos y el uso de métodos anticonceptivos entre 1990-1991 y 1995. De las 999 entrevistadas originalmente, se logró volver a entrevistar a las tres cuartas partes (n = 765). La comparación realizada entre las mujeres incluidas en la segunda encuesta y las que no estaban disponibles no reveló ninguna diferencia significativa en lo tocante a sus características demográficas o reproductivas. La aplicación de varios criterios de exclusión a las mujeres entrevistadas en las dos fases del estudio redujo la muestra de análisis a 508 casos. Los resultados del presente estudio muestran que el sexo de los niños supervivientes, en particular el número de varones, influía en la deseabilidad del embarazo índice. Por ejemplo, entre las mujeres que ya tenían un hijo, el 25% de las entrevistadas con un hijo varón señalaron que su embarazo índice no era deseado, mientras que la cifra correspondiente fue del 0% cuando el vástago superviviente era una niña. Análogamente, entre las mujeres que habían tenido dos hijos y respondieron a la encuesta, el 48% de aquellas cuyos dos vástagos supervivientes eran varones señalaron que el embarazo índice era no deseado, en comparación con el 25% cuando los dos supervivientes eran niñas. El análisis multivariable realizado mostró que el sexo de los niños supervivientes era la variable explicativa dominante de la no deseabilidad del embarazo índice. Por cada unidad de aumento del número de varones supervivientes, se multiplicaba por 2,5 la probabilidad de que una mujer calificara su embarazo índice de no deseado, mientras que la cifra correspondiente para cada unidad de aumento del número de hijas supervivientes equivalía aproximadamente a la mitad de la señalada para los varones. El análisis de la relación entre el sexo de los niños supervivientes y el comportamiento reproductivo 4-5 años después de la entrevista inicial mostró fuertes indicios de una preferencia por los hijos varones, ya que tanto la fecundidad adicional como el no recurso a métodos anticonceptivos se correlacionaban predominantemente con el sexo de los niños supervivientes. Sin embargo, más que una preferencia exclusiva por los varones, las parejas se decantaban por uno o varios hijos supervivientes y un máximo de dos niñas. Otros factores predictivos de la no utilización de métodos anticonceptivos eran la escasa o nula educación de la madre, el matrimonio a edad temprana de ésta y la oposición del marido o la familia al uso de métodos anticonceptivos. La preferencia manifiesta por un hijo varón refleja el carácter altamente patriarcal de la sociedad pakistaní y el bajo status de que gozan las mujeres en general, y las mujeres sin hijos varones en particular. Aunque hay pruebas empíricas de la existencia de una relación entre educación de la mujer, condición jurídica y social de la mujer y fecundidad, ello no se traduce automáticamente en una disminución de la preferencia por los varones. Además, la preferencia manifiesta por un hijo varón contribuye de manera sustancial a acentuar la inferioridad social y sanitaria que afrontan las niñas. Por consiguiente, aunque los esfuerzos tendentes a mejorar la educación de la mujer son importantes de por sí, es necesario además evaluar críticamente las estructuras sociales que perpetúan las preferencias de sexo. Este último enfoque tiene más probabilidades de conseguir su objetivo si al mismo tiempo se despliegan esfuerzos para poner de relieve los determinantes estructurales de las desigualdades en las relaciones entre los sexos y para propiciar un desarrollo social que beneficie directamente a las mujeres.
La plupart des informations sur l’association entre les intentions déclarées en matière de procréation et les comportements s’appuient sur les données d’enquêtes transversales plutôt que sur les résultats d’études longitudinales. Le présent article rapporte l’influence du sexe des enfants survivants sur le caractère désiré ou non d’une grossesse et évalue l’effet du sexe des enfants survivants sur les grossesses ultérieures et le comportement en matière de contraception, en utilisant une étude de cohorte (étude longitudinale). L’étude a été réalisée dans quatre zones d’habitation précaire (squats) de Karachi à deux époques différentes : 1990-1991 et 1995. Lors de la première phase (1990-1991), il a été demandé à 999 femmes enceintes d’indiquer si leur grossesse actuelle (grossesse « indicatrice ») était désirée ou non. Lors de la deuxième phase de l’étude en 1995, des informations sur les événements génésiques et sur l’utilisation de la contraception entre 1990-1991 et 1995 ont été recherchées auprès de la même cohorte de femmes. Parmi les 999 femmes ayant participé à la première partie de l’étude, les trois quarts (n = 765) ont pu être réinterrogées. Une comparaison entre les femmes interrogées au cours de la deuxième enquête et celles qui n’ont pu être revues n’a montré aucune différence significative au niveau des caractéristiques démographiques ou génésiques entre les deux groupes. L’application de plusieurs critères d’exclusion des femmes interrogées lors des deux phases de l’étude a réduit l’échantillon analysé à 508 cas. Les résultats de la présente étude montrent que le sexe des enfants survivants, et en particulier le nombre de fils, influence le caractère désiré ou non de la grossesse indicatrice. Par exemple, chez les femmes ayant déjà un enfant, 25% des femmes interrogées ont indiqué que la grossesse indicatrice était non désirée lorsque l’enfant survivant était un fils, et 0% lorsque l’enfant survivant était une fille. De même, chez les femmes ayant déjà deux enfants, 48% des femmes interrogées ont indiqué que la grossesse indicatrice n’était pas désirée lorsque les deux enfants survivants étaient des fils, contre 25% lorsque les deux enfants survivants étaient des filles. D’après les résultats d’une analyse multivariée, le sexe des enfants survivants était la variable explicative dominante pour le caractère non désiré de la grossesse indicatrice. A chaque fils survivant supplémentaire, les femmes indiquaient 2,5 fois plus souvent la grossesse indicatrice comme non désirée, chiffre qui était divisé par deux lorsque l’enfant survivant supplémentaire était une fille. L’analyse de l’association entre le sexe des enfants survivants et le comportement reproducteur quatre à cinq ans après la première interview a nettement montré une préférence pour les fils, car la fécondité ultérieure comme la non-utilisation d’une contraception étaient principalement corrélées avec le sexe des enfants survivants. Cependant, plutôt qu’une préférence exclusive pour les fils, les couples cherchaient à avoir un ou plusieurs fils survivants et pas plus de deux filles. Les autres facteurs prédictifs de la non-utilisation de la contraception étaient le faible niveau d’études de la mère, le jeune âge de lamère au mariage, et l’opposition du mari ou de la famille à l’emploi de la contraception. La préférence manifeste pour les fils reflète la nature fortement patriarcale de la société pakistanaise et l’infériorité du statut des femmes en général, et en particulier des femmes n’ayant pas de fils. Malgré les preuves empiriques d’un lien entre l’éducation des femmes, le statut de la femme et la fécondité, ce lien ne se traduit pas automatiquement par une diminution de la préférence pour les fils. De plus, la préférence manifeste pour les fils joue un rôle majeur en aggravant le handicap social et sanitaire dont souffrent les fillettes. Par conséquent, alors que les efforts visant à améliorer l’éducation des femmes sont importants en tant que tels, il est également nécessaire d’évaluer de façon critique les facteurs sociétaux qui perpétuent les préférences quant au sexe des enfants. Cette dernière approche aura davantage de chances d’être couronnée de succès si l’on cherche à mettre en lumière les déterminants structurels des inégalités hommes-femmes et que l’on favorise les aspects du développement social qui bénéficient directement aux femmes.