OBJECTIVE: To find out what proportion of Plasmodium falciparum infections are treated in rural Gambia. METHODS: Subjects from four villages in the Gambia were followed over nine months through visits to village health workers. Monthly cross-sectional malaria surveys measured the prevalence of P. falciparum infection. Linked databases were searched for treatment requests. Treated cases were individuals with parasitaemia who requested treatment during narrow or extended periods (14 or 28 days, respectively) before or after a positive blood film was obtained. FINDINGS: Parasite prevalence peaked in November 1998, when 399/653 (61%) individuals had parasitaemia. Parasite prevalence was highest throughout the study in children aged 5-10 years. Although access to treatment was better than in most of sub-Saharan Africa, only 20% of infected individuals sought medical treatment up to 14 days before or after a positive blood film. Within two months of a positive blood film, 199/726 (27%) individuals with parasitaemia requested treatment. Despite easy access to health care, less than half (42%) of those with parasite densities consistent with malaria attacks (5000/µl) requested treatment. High parasite density and infection during October-November were associated with more frequent treatment requests. Self-treatment was infrequent in study villages: in 3/120 (2.5%) households antimalarial drugs had been used in the preceding malaria season. CONCLUSION: Many P. falciparum infections may be untreated because of their subclinical nature. Intermittent presumptive treatment may reduce morbidity and mortality. It is likely that not all untreated infections were asymptomatic. Qualitative research should explore barriers to treatment uptake, to allow educational interventions to be planned.
OBJETIVO: Cuantificar la proporción de infecciones por Plasmodium falciparum tratadas en las zonas rurales de Gambia. MÉTODOS: Se sometió a seguimiento a personas de cuatro pueblos de Gambia durante nueve meses a través de las visitas que efectuaban a los agentes de salud de aldea. La prevalencia de la infección por P. falciparum se midió mediante encuestas transversales mensuales sobre el paludismo. Se hicieron búsquedas en diversas bases de datos conectadas para determinar las solicitudes de tratamiento. Se consideraron casos tratados los individuos con parasitemia que solicitaron tratamiento dentro de un periodo corto o largo (14 o 28 días, respectivamente) antes o después de dar positivo en un frotis de sangre. RESULTADOS: La prevalencia del parásito mostró un pico en noviembre de 1998, momento en el que 399 de 653 (61%) individuos tenían parasitemia. La prevalencia del parásito fue máxima a lo largo de todo el estudio entre los niños de 5 a 10 años. Aunque el acceso al tratamiento fue mejor que en la mayoría del África subsahariana, sólo el 20% de los infectados solicitaron tratamiento médico como máximo 14 días antes o después de dar positivo en un frotis de sangre. Durante el mes anterior o posterior a la obtención de un resultado positivo, 199 de 726 individuos (27%) con parasitemia solicitaron tratamiento. Pese al fácil acceso a la atención de salud, menos de la mitad (42%) de quienes presentaban densidades de parásitos compatibles con ataques de paludismo ( 5000/myl) solicitaron tratamiento. Los altos niveles de infección y de densidad de parásitos registrados durante los meses de octubre y noviembre se asociaron a una mayor frecuencia de solicitudes de tratamiento. La automedicación fue poco frecuente en las aldeas del estudio: 3 de 120 (2,5%) cabezas de familia se habían tratado con antipalúdicos en la temporada de paludismo precedente. CONCLUSIÓN: Muchas infecciones por P. falciparum quedan sin tratar debido a su carácter subclínico. El tratamiento presuntivo intermitente puede reducir la morbilidad y la mortalidad. Probablemente no todas las infecciones no tratadas fueran asintomáticas. Deberían emprenderse investigaciones cualitativas para estudiar los factores que dificultan el comienzo del tratamiento, a fin de poder planificar las intervenciones educativas.
OBJECTIF: Déterminer la proportion d'infections à Plasmodium falciparum traitées dans les zones rurales de Gambie. MÉTHODES: Des sujets provenant de quatre villages de Gambie ont été suivis pendant neuf mois lors de leurs visites aux agents de santé de village. Des enquêtes paludologiques transversales réalisées une fois par mois ont permis de mesurer la prévalence des infections à P. falciparum. Les demandes de traitement ont été recherchées par interrogation de bases de données raccordées. On a défini comme cas traités les sujets parasitémiques ayant fait une demande de traitement pendant une période de 14 jours ou de 28 jours avant ou après l'obtention d'un frottis sanguin positif. RÉSULTATS: La prévalence de la parasitémie a atteint sa valeur maximale en novembre 1998, avec 399 sujets parasitémiques sur 653 (61 %). Elle est restée la plus élevée pendant toute la durée de l'étude chez les enfants de 5-10 ans. Bien que l'accès au traitement soit plus facile en Gambie que dans la majeure partie de l'Afrique subsaharienne, seuls 20 % des sujets infectés ont fait une demande de traitement au cours des 14 jours précédant ou suivant l'obtention d'un frottis sanguin positif. Au cours de la période de deux mois entourant l'obtention d'un frottis positif, 199 sujets parasitémiques sur 726 (27 %) ont fait une demande de traitement. Malgré la facilité d'accès aux soins, moins de la moitié (42 %) des sujets présentant une densité parasitaire compatible avec une atteinte de paludisme (5000/<FONT FACE=Symbol>m</FONT>l) ont fait une demande de traitement. La présence d'une forte densité parasitaire et la survenue de l'infection pendant les mois d'octobre et novembre étaient associées à une fréquence accrue des demandes de traitement. L'automédication était rare dans les villages d'étude : 3 chefs de famille sur 120 (2,5 %) avaient donné eux-mêmes un traitement par des antipaludiques lors de la précédente saison palustre. CONCLUSION: Un grand nombre d'infections à P. falciparum peuvent rester sans traitement du fait de leur nature infraclinique. Un traitement présomptif intermittent peut réduire la morbidité et la mortalité. Il est probable que toutes les infections non traitées n'étaient pas asymptomatiques. Des recherches qualitatives doivent être entreprises pour rechercher quels sont les obstacles à la demande de traitement, afin de planifier des interventions éducatives.