This paper summarizes recent thinking on stimulating industrial research and development (R & D) for neglected infectious diseases and argues that it is critical to enlarge the value of the market for medicines and vaccines through, for example, global purchase funds. The most important economic barriers to R & D are that the commercial markets are small and that individual purchasing power is severely limited, even though the number of patients may be very large. Since R & D costs for all diseases are high, this means that returns will not cover investments. Various mechanisms have been proposed to address this economic imbalance (accepting that other barriers will also need to be considered). Economic devices which reduce the costs of R & D - push factors - are useful, but our review suggests that high costs do not explain the shortfall in R & D. Economic devices which address the lack of viable markets have been termed pull factors and are designed to create or secure a market, thereby improving the likelihood of a return on investments. One pull mechanism is the commitment in advance to purchase a product that meets specified criteria, if invented. The purchase-precommitment approach has a number of attractive features. For example, it only rewards successful outputs rather than supporting research that may not succeed. Pull programmes effectively mimic the market and lead companies to favour lines of attack that they believe will lead to marketable products. Overall, a combination of push and pull mechanisms is likely to represent an attractive approach. This could combine, for example, increased funding for public laboratories, public-private partnerships in R & D, purchases of underutilized existing products, and a precommitment to purchase new drugs and vaccines when developed.
En este artículo se resumen las últimas ideas concernientes al fomento de las actividades de investigación y desarrollo (I+D) de la industria contra enfermedades infecciosas desatendidas, y se argumenta que es fundamental ampliar el valor del mercado de los medicamentos y vacunas mediante, por ejemplo, fondos de compra mundiales. Obstáculos económicos más importantes a la I+D son las pequeñas dimensiones de los mercados comerciales y las serias limitaciones del poder adquisitivo de los individuos, pese a que el número de pacientes puede ser muy elevado. Dado que los costos de la I+D para todas las enfermedades son elevados, los ingresos no permitirán cubrir las inversiones efectuadas. Se han propuesto diversos mecanismos para corregir ese desequilibrio económico (aceptando que también habrá que tener en cuenta otros obstáculos). Los instrumentos económicos que reducen los costos de I+D -factores impulsores- son una valiosa ayuda, pero nuestro análisis lleva a pensar que los altos costos no explican el déficit de I+D. Los instrumentos económicos concebidos para solucionar la falta de mercados viables es lo que se conoce como factores atractores, esto es, factores que tienen por objeto crear o asegurar un mercado y mejorar así las probabilidades de rendimiento de las inversiones. Un mecanismo atractor consiste por ejemplo en comprometerse por adelantado a adquirir un producto que satisfaga determinados criterios, si finalmente se descubriera. La idea de un compromiso previo de compra presenta varias ventajas, entre ellas la de que así sólo se recompensan las soluciones eficaces, en lugar de apoyar investigaciones que pueden fracasar. Los programas atractores simulan efectivamente el mercado y llevan a las empresas a potenciar las líneas de ataque que creen que pueden desembocar en productos comercializables. En general, una combinación de mecanismos impulsores y atractores será probablemente la fórmula más idónea. Ello puede traducirse, por ejemplo, en la implantación simultánea de una mayor financiación para los laboratorios públicos, alianzas público-privadas en I+D, compras de productos existentes infrautilizados, y el compromiso previo de adquirir nuevos medicamentos y vacunas una vez desarrollados.
Le présent article fait le point des réflexions récentes sur la manière de stimuler dans l'industrie pharmaceutique la recherche-développement concernant les maladies infectieuses négligées. Il souligne qu'il est essentiel d'augmenter la valeur du marché pour les médicaments et les vaccins contre ces maladies en créant, par exemple, des fonds mondiaux d'achat. Les principaux obstacles économiques à la recherche-développement tiennent au fait que les marchés commerciaux sont restreints et que le pouvoir d'achat des particuliers demeure limité, même si les patients peuvent être très nombreux. Compte tenu du coût élevé de la recherche-développement pour toutes les maladies, le retour sur investissement devient très aléatoire. Divers mécanismes ont été proposés pour tenter de remédier à ce déséquilibre économique - étant entendu qu'il faudra s'occuper aussi des autres obstacles. Les mesures économiques qui permettent de réduire les coûts de la recherche-développement - ce que l'on appelle les mesures dissuasives (push factors) - sont utiles, mais l'étude tend à démontrer que les coûts élevés n'expliquent pas à eux seuls l'insuffisance de la recherche-développement. Les interventions visant à remédier à l'absence de marchés viables - ce que l'on appelle les mesures incitatives (pull factors) - ont pour but de créer ou de s'assurer un marché pour améliorer les perspectives de retour sur investissement. L'un de ces mécanismes incitatifs consiste à s'engager par avance à acheter un produit répondant à des critères spécifiques si ce produit est inventé. Ce pré-engagement d'achat présente plusieurs avantages : il permet, par exemple, de ne « récompenser » que les efforts aboutis au lieu d'appuyer des recherches qui peuvent échouer. Les programmes incitatifs se calquent sur le marché et amènent les laboratoires à privilégier des recherches dont ils estiment qu'elles déboucheront sur des produits commercialisables. Globalement, une association de mécanismes incitatifs/dissuasifs peut offrir une solution intéressante : on peut, par exemple, décider d'accroître le financement des laboratoires publics, de développer des partenariats public-privé pour la recherche-développement et d'acheter des produits existants sous-utilisés tout en s'engageant par avance à acheter de nouveaux produits et de nouveaux vaccins lorsqu'ils auront été mis au point.