This paper generates and analyses survey data on inequalities in mortality among infants and children aged under five years by consumption in Brazil, Côte d’Ivoire, Ghana, Nepal, Nicaragua, Pakistan, the Philippines, South Africa, and Viet Nam. The data were obtained from the Living Standards Measurement Study and the Cebu Longitudinal Health and Nutrition Survey. Mortality rates were estimated directly where complete fertility histories were available and indirectly otherwise. Mortality distributions were compared between countries by means of concentration curves and concentration indices: dominance checks were carried out for all pairwise intercountry comparisons; standard errors were calculated for the concentration indices; and tests of intercountry differences in inequality were performed.
La mejora de la salud de la población pobre se ha convertido en un objetivo de varias organizaciones internacionales, incluidos el Banco Mundial y la OMS, así como de varios gobiernos nacionales en el marco de sus políticas internas y sus programas de asistencia para el desarrollo. Las actividades encaminadas a ese objetivo se ven dificultadas por la escasez de datos sobre la magnitud y las causas de las desigualdades en salud, sobre todo en los países en desarrollo. En el presente artículo se ha intentado colmar esa laguna generando pruebas científicas sobre la magnitud y las causas de las desigualdades en materia de mortalidad en un sector de la población del mundo en desarrollo, a saber, los niños menores de cinco años. El artículo empieza exponiendo sucintamente los métodos disponibles para medir la magnitud de las desigualdades en materia de mortalidad infantil entre distintos grupos económicos y para analizar la significación de las diferencias entre países. Para ello se elaboran curvas de concentración de los porcentajes acumulativos de defunciones para el grupo de edad en cuestión a lo largo del periodo de referencia frente a los porcentajes acumulativos de niños nacidos, ordenados conforme a su situación económica. Las curvas situadas muy por encima de la diagonal, que corresponde a la línea de igualdad, reflejan una muy desigual distribución de la mortalidad entre los grupos económicos, con las defunciones concentradas entre los más desfavorecidos. El índice de concentración (el doble del área delimitada por la curva de concentración y la diagonal) es una medida de la desigualdad, y tiene valor negativo cuando las defunciones se concentran entre las clases bajas. Se presenta un estimador que permite calcular el error estándar de ese índice, y someterlo así a pruebas de significación. Estos métodos se aplicaron a los siguientes países: Brasil, Côte d’Ivoire, Ghana, Nepal, Nicaragua. Pakistán, Filipinas, Sudáfrica y Viet Nam. Se emplearon datos del estudio de medición de los niveles de vida del Banco Mundial, excepto en el caso de Filipinas, país para el cual se recurrió al estudio longitudinal sobre salud y nutrición realizado en Cebu en 1991. Los cálculos arrojaron tasas de mortalidad promedio muestrales razonablemente próximas a las de otras fuentes, con errores estándar relativos que estaban dentro de los límites admisibles. Las desigualdades observadas en la mortalidad de menores de cinco años fueron superiores a las correspondientes a la mortalidad de lactantes, y resultaron ser muy pronunciadas en el Brasil, y relativamente altas en Nicaragua y Filipinas. Las desigualdades de mortalidad de los menores de cinco años fueron inferiores en Côte d’Ivoire, Nepal y Sudáfrica, y aún menores en Ghana, el Pakistán y Viet Nam.
L’amélioration de la santé des pauvres est devenue un but pour un certain nombre d’organisations internationales, et notamment la Banque mondiale et l’OMS, ainsi que pour les pouvoirs publics de plusieurs pays dans le cadre de leurs politiques nationales et de leurs programmes d’aide au développement. Ce but reste difficile à atteindre dans la mesure où les données sur l’ampleur et les causes des inégalités de santé font défaut, en particulier dans les pays en développement. Le présent article a pour objectif de combler cette lacune en fournissant des éléments d’information à la fois sur l’amplitude et sur les causes des inégalités de mortalité dans un sous-groupe de la population des pays en développement, à savoir l’enfant de moins de cinq ans. L’article commence par la description des méthodes de mesure appliquées à l’étendue des inégalités de la mortalité infanto-juvénile dans les différentes classes économiques et à la recherche d’écarts significatifs entre les pays. Ces méthodes consistent à construire des courbes de concentration donnant le pourcentage cumulé de décès pour la classe d’âge étudiée pendant la période de référence en fonction du pourcentage cumulé d’enfants nés vivants rangés en fonction de leur situation économique. Les courbes situées bien au-dessus de la diagonale, laquelle représente la ligne d’égalité, indiquent une distribution très inégale de la mortalité avec la classe économique, les décès étant concentrés parmi les plus démunis. L’indice de concentration (égal à deux fois l’aire comprise entre la courbe de concentration et la diagonale) est une mesure de l’inégalité; il prend une valeur négative lorsque les décès sont concentrés parmi les plus pauvres. Nous indiquons un estimateur qui permet de calculer une erreur type de cet indice et, par conséquent, de procéder à des tests de signification. Ces méthodes ont été appliquées aux pays suivants : Afrique du Sud, Brésil, Côte d’Ivoire, Ghana, Népal, Nicaragua, Pakistan, Philippines et Viet Nam. Les données utilisées sont celles de l’étude sur la mesure des niveaux de vie réalisée par la Banque mondiale, sauf dans le cas des Philippines où les données proviennent de l’enquête longitudinale sur la santé et la nutrition de 1991 conduite dans l’île de Cebu. Les taux de mortalité moyens des échantillons calculés avec les données étaient assez proches de ceux obtenus par d’autres sources, et les erreurs types relatives se situaient dans des limites considérées comme acceptables. Les inégalités de mortalité des moins de cinq ans étaient supérieures aux inégalités de mortalité infantile, particulièrement élevées au Brésil, et assez élevées au Nicaragua et aux Philippines. Les inégalités de mortalité chez les moins de cinq ans étaient inférieures en Afrique du Sud, en Côte d’Ivoire et au Népal, tout en étant plus élevées qu’au Ghana, au Pakistan et au Viet Nam.