Why does the burden of mental disorders persist in established market economies? There are four possibilities: the burden estimates are wrong; there are no effective treatments; people do not receive treatment; or people do not receive effective treatments. Data from the Australian National Survey of Mental Health and Wellbeing about the two commonest mental disorders, generalized anxiety disorder and depression, have been used in examining these issues. The burden of mental disorders in Australia is third in importance after heart disease and cancer, and anxiety and depressive disorders account for more than half of that burden. The efficacy of treatments for both disorders has been established. However, of those surveyed, 40% with current disorders did not seek treatment in the previous year and only 45% were offered a treatment that could have been beneficial. Treatment was not predictive of disorders that remitted during the year. The burden therefore persists for two reasons: too many people do not seek treatment and, when they do, efficacious treatments are not always used effectively.
En el marco del proyecto Carga Mundial de Morbilidad se formuló una medida de esa carga que permitía añadir los años de vida perdidos por una enfermedad a los años vividos con una discapacidad debida a esa dolencia. En el informe del proyecto los trastornos mentales enumerados representan menos del 1% de los años de vida perdidos, el 26% de los años vividos con una discapacidad y el 9% de la carga mundial de morbilidad. En las economías de mercado consolidadas los trastornos mentales representan el 2% de los años de vida perdidos, el 43% de los años vividos con una discapacidad y el 22% de la carga total de morbilidad. ¿Por qué persiste la carga de enfermedades mentales en las economías de mercado consolidadas? Cabe pensar en cuatro posibilidades: las estimaciones de la carga son erróneas; no hay tratamientos eficaces; la gente no recibe tratamiento, o la gente no recibe tratamientos eficaces. A fin de resolver esta cuestión se han analizado aquí los datos aportados por el Estudio Nacional de Australia sobre Salud Mental y Bienestar en lo que respecta a los dos trastornos mentales más frecuentes: la ansiedad generalizada y la depresión. El Estudio Nacional de Australia sobre Salud Mental y Bienestar consistió en una encuesta domiciliaria de ámbito nacional realizada entre personas adultas en 1997. De los 13 625 adultos identificados que satisfacían los requisitos para participar, 10 641 aceptaron ser entrevistados. Los episodios de ansiedad generalizada y depresión fueron los trastornos mentales más comunes detectados mediante la Composite International Diagnostic Interview. Se analizaron esos dos trastornos, considerando la prevalencia sobre 12 meses y sobre un mes, el grado de discapacidad según la escala de salud mental SF-12 y los días de discapacidad durante elmes precedente, la utilización de servicios de salud, el tratamiento recibido por las personas tratadas y las necesidades de tratamiento percibidas por las no tratadas, con objeto de desentrañar las razones de la persistencia de la carga de estas enfermedades. Todos los datos procedían de las entrevistas realizadas, y reflejaban por tanto lo que los propios sujetos manifestaron. La prevalencia ponderada sobre 12 meses del trastorno de ansiedad generalizada fue del 3,0%, y la de la depresión, del 6,7%. Las prevalencias sobre un mes fueron un tercio y un 50% más bajas, respectivamente, lo que sugiere que la ansiedad generalizada era una dolencia con menos probabilidades de remisión. Las prevalencias sobre un mes se presentaron a dos niveles: teniendo en cuenta los casos que habían cumplido los criterios durante el mes precedente, y sumando a ese requisito la identificación del diagnóstico en cuestión como la « única o principal » afección, considerada así como el trastorno básico. Estas dos dolencias comunes son más frecuentes en las mujeres, tienen carácter crónico, trastocan las perspectivas vitales y son a menudo discapacitantes. Aunque la depresión es más discapacitante y más frecuente, los dos trastornos son preocupantes. Un 40% de las personas afectadas en el momento de la entrevista no habían solicitado tratamiento durante el año precedente, y sólo a un'45% se les había ofrecido un tratamiento eventualmente eficaz. El tratamiento no permitía predecir los trastornos que remitieron durante el año. Los resultados del proyecto Carga Mundial de Morbilidad se han reproducido en Australia, y siguen mostrando que los trastornos mentales contribuyen de forma importante a la carga de morbilidad, habiéndose establecido la eficacia de los tratamientos empleados contra la ansiedad generalizada y la depresión. Así pues, la carga de morbilidad persiste por dos razones fundamentales: son demasiadas las personas que no buscan tratamiento, y quienes lo hacen no siempre usan eficazmente unos tratamientos que han demostrado su utilidad.
Le projet relatif à la charge mondiale de morbidité amis au point une méthode qui permet de mesurer cette charge en ajoutant les années de vie perdues par suite d’une maladie aux années de vie vécues avec une incapacité due à cette maladie. Les troubles mentaux cités dans le rapport du projet sont responsables de moins de 1% des années de vie perdues, de 26% des années vécues avec une incapacité et de 9% de la charge mondiale de morbidité. Dans les pays à économie de marché, les troubles mentaux sont responsables de 2% des années de vie perdues, de 43% des années vécues avec une incapacité et de 22% de la charge totale due à l’ensemble des maladies. Pourquoi la charge due aux troubles mentaux persiste-t-elle dans les pays à économie de marché? Il y a quatre possibilités : les chiffres sont erronés ; il n’existe pas de traitement efficace ; les malades ne sont pas soignés; les traitements administrés ne sont pas efficaces. On s’est servi des données issues de l’enquête nationale de santé et de bien-être mental réalisée en Australie sur les deux affections mentales les plus courantes, l’anxiété généralisée et la dépression, pour étudier ces possibilités. L’enquête nationale australienne de santé et de bien-être mental est une enquête auprès des ménages portant sur des adultes, qui a été menée en 1997. Sur les 13 625 adultes remplissant les conditions requises qui ont été recensés, 10 641 ont accepté de répondre aux enquêteurs. L’anxiété généralisée et les épisodes dépressifs aux termes de la CIM-10 sont les troubles mentaux qui ont été les plus couramment observés par la méthode appelée Composite International Diagnostic Interview. Afin de déterminer les raisons de la persistance de la charge associée à ces troubles, on a examiné, pour ces deux affections, la prévalence sur 12 mois et sur 1 mois, l’incapacité mesurée sur l’échelle SF-12 d’évaluation de la santé mentale et les journées d’incapacité au cours du mois précédent, l’utilisation des services de santé, le traitement administré aux personnes soignées et les besoins perçus en matière de traitement par les personnes n’ayant pas été soignées. Toutes les données proviennent des entretiens menés dans le cadre de l’enquête et elles ont donc été fournies par les sujets eux-mêmes. La prévalence pondérée sur 12 mois de l’anxiété généralisée était de 3,0 %, celle de la dépression de 6,7%. Les taux sur 1 mois étaient inférieurs d’un tiers et de moitié respectivement, signe que les chances de rémission, dans le cas de l’anxiété généralisée, sont moindres. Les taux sur 1 mois sont présentés à deux niveaux : personnes répondant aux critères le mois précédent, et personnes répondant aux critères le mois précédent cependant que ce diagnostic a été reconnu comme le trouble « unique ou principal », ou trouble de base. Ces deux troubles courants sont plus fréquents chez les femmes, ils sont chroniques, ils compromettent l’avenir et ils sont actuellement incapacitants. Bien que la dépression soit plus incapacitante et plus fréquente, l’un et l’autre troubles devraient être au centre de l’attention. Environ 40% des personnes atteintes de troubles n’avaient pas sollicité de soins au cours de l’année précédente, et 45 % seulement s’étaient vu proposer un traitement qui aurait pu être bénéfique. Un traitement n’était pas indicatif d’une rémission au cours de l’année. Les résultats du projet relatif à la charge mondiale de morbidité ont été reproduits en Australie et ils continuent de faire apparaître les troubles mentaux comme une cause importante de charge de morbidité, et l’efficacité des traitements de l’anxiété généralisée et de la dépression a été établie. La charge persiste donc pour deux raisons: trop de personnes ne sollicitent pas de traitement et, pour celles qui le font, les traitements efficaces ne sont pas toujours utilisés convenablement.