The neglected tropical diseases (NTDs), which affect the very poor, pose a major public health problem in the South-East Asia Region of the World Health Organization (WHO). Although more than a dozen NTDs affect the region, over the past five years four of them in particular - leprosy, lymphatic filariasis, visceral leishmaniasis (kala-azar) and yaws - have been targeted for elimination. These four were selected for a number of reasons. First, they affect the WHO South-East Asia Region disproportionately. For example, every year around 67% of all new leprosy cases and 60% of all new cases of visceral leishmaniasis worldwide occur in countries of the region, where as many as 850 million inhabitants are at risk of contracting lymphatic filariasis. In addition, several epidemiological, technological and historical factors that are unique to the region make each of these four diseases amenable to elimination. Safe and effective tools and interventions to achieve these targets are available and concerted efforts to scale them up, singly or in an integrated manner, are likely to lead to success. The World Health Assembly and the WHO Regional Committee, through a series of resolutions, have already expressed regional and global commitments for the elimination of these diseases as public health problems. Such action is expected to have a quick and dramatic impact on poverty reduction and to contribute to the achievement of the Millennium Development Goals. This paper reviews the policy rationale for disease control in the WHO South-East Asia Region, the progress made so far, the lessons learnt along the way, and the remaining challenges and opportunities.
Las enfermedades tropicales desatendidas afectan a las poblaciones más pobres y representan un grave problema de salud pública en la Región de Asia Sudoriental de la Organización Mundial de la Salud (OMS). Aunque la región se ve afectada por más de una docena de ellas, en los últimos cinco años, cuatro de esas enfermedades en particular -la lepra, la filariasis linfática, la leishmaniasis visceral (kala-azar) y el pian- han sido seleccionadas para su eliminación. Se han elegido esas cuatro enfermedades por varias razones. En primer lugar, afectan a la Región de Asia Sudoriental de manera desproporcionada. Por ejemplo, cada año, alrededor del 67% de los casos nuevos de lepra y el 60% de los casos nuevos de leishmaniasis visceral surgidos en todo el mundo se registran en países de la región, donde 850 millones de habitantes están expuestos a la filariasis linfática. Además, diversos factores epidemiológicos, tecnológicos e históricos peculiares de esa región hacen que cada una de esas cuatro enfermedades se presten a la eliminación. Se dispone de instrumentos e intervenciones seguros y eficaces para alcanzar esas metas, y los esfuerzos concertados concebidos para expandirlos, individualmente o de forma integrada, tienen muchas probabilidades de éxito. La Asamblea Mundial de la Salud y el Comité Regional de la OMS, a través de una serie de resoluciones, ya han expresado su compromiso regional y mundial de eliminar esas enfermedades como problemas de salud pública. Cabe esperar que esas medidas tengan un impacto rápido y radical en la reducción de la pobreza y contribuyan a la consecución de los Objetivos de Desarrollo del Milenio. En este artículo se analizan las razones normativas de las actividades de control de las enfermedades en la Región de Asia Sudoriental de la OMS, los progresos realizados hasta la fecha, las lecciones aprendidas a lo largo del camino, y los problemas y oportunidades pendientes.
Les maladies tropicales négligées (MTN) qui touchent les plus pauvres, posent un problème de santé publique majeur dans la région de l'Asie du Sud-est de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Si plus d'une dizaine de ces MTN affectent la Région, quatre d'entre elles en particulier - la lèpre, la filariose lymphatique, la leishmaniose viscérale (kala-azar) et le pian - ont été visés par des efforts d'élimination au cours des cinq dernières années. Ces quatre maladies ont été sélectionnées pour un certain nombre de raisons. Premièrement, elles affectent l'Asie du Sud-est de manière disproportionnée. Chaque année, par exemple, environ 67 % des nouveaux cas de lèpre et 60 % des nouveaux cas de leishmaniose viscérale se déclarant dans le monde apparaissent dans un des pays de cette région, où pas moins de 850 millions d'habitants sont exposés à un risque de filariose lymphatique. En outre, plusieurs facteurs épidémiologiques, technologiques et historiques propres à la région rendent chacune de ces quatre maladies susceptibles d'élimination. Des interventions et des outils sûrs et efficaces sont disponibles pour atteindre ces objectifs et il est probable que des efforts concertés pour les étendre à plus grande échelle, de manière indépendante ou intégrée, seraient couronnés de succès. L'Assemblée mondiale de la Santé et le Comité régional de l'OMS, à travers une série de résolutions, ont déjà formulé des engagements régionaux et mondiaux en faveur de l'élimination de ces maladies en tant que problèmes de santé publique. On s'attend à ce que cette action ait un impact rapide et considérable en termes de réduction de la pauvreté et qu'elle contribue à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Le présent article examine les arguments politiques en faveur de la lutte contre ces maladies dans la Région OMS de l'Asie du Sud-est, les progrès enregistrés à ce jour, les enseignements tirés tout au long de cette expérience et les difficultés et opportunités restantes.