OBJECTIVE: To pilot the WHO guidelines on DOTS for tuberculosis (TB) among displaced people affected by conflict in Churachandpur District, Manipur State, north-east India, which has endured an HIV epidemic, injecting drug use, civil unrest, high levels of TB, and poor TB treatment and prevention services for many years. METHODS: Prerequisites for TB control programmes were established. WHO guidelines and protocols were adapted for local use. Outreach workers were appointed from each ethnic group involved in the conflict, and training was conducted. Quality control and evaluation processes were introduced. FINDINGS: TB was diagnosed in 178 people between June and December 1998. Of the 170 with pulmonary disease, 85 were smear-positive. Successful outcomes were recorded in 91% of all patients and in 86% of smear-positive cases of pulmonary TB. The default rate and the mortality rate were low at 3% each. HIV positive serostatus was the only factor associated with a poor treatment outcome. CONCLUSION: TB treatment and control were possible in a conflict setting and WHO targets for cure were attainable. The factors associated with the success of the programme were strong local community support, the selection of outreach workers from each ethnic group to allow access to all areas and patients, the use of directly observed therapy three times a week instead of daily in the interest of increased safety, and the limiting of distances travelled by both outreach workers and patients.
OBJETIVO: Ensayar las directrices de la OMS sobre el tratamiento DOTS para la tuberculosis entre las personas desplazadas afectadas por los conflictos habidos en el distrito de Churachandpur - Estado de Manipur, noreste de la India - , que durante muchos años ha tenido que afrontar toda una serie de problemas: una epidemia de VIH, uso de drogas inyectables, agitación social, altos niveles de tuberculosis y deficiencias de los servicios de tratamiento y prevención de la tuberculosis. MÉTODOS: Se establecieron requisitos para los programas de control de la tuberculosis. Las directrices y los protocolos de la OMS se adaptaron para uso local; se designaron agentes de extensión a partir de cada grupo étnico implicado en el conflicto, procediéndose a su adiestramiento, y se implantaron procedimientos de control de la calidad y de evaluación. RESULTADOS: Se diagnosticó tuberculosis en 178 usuarios de drogas inyectables entre junio y diciembre de 1998. De los 170 con enfermedad pulmonar, 85 presentaban frotis positivo. Evolucionaron favorablemente el 91% de todos los pacientes y el 86% de los casos de tuberculosis pulmonar con frotis positivo. La tasa de inobservancia y la tasa de mortalidad fueron bajas, de un 3% cada una. La seropositividad para el VIH fue el único factor asociado a un mal resultado del tratamiento. CONCLUSIÓN: Fue posible tratar y controlar la tuberculosis en un entorno de conflictos, y se pudieron alcanzar las metas de curación de la OMS. Los factores asociados al éxito del programa fueron un enérgico apoyo de la comunidad local, la selección de agentes de extensión de los distintos grupos étnicos para poder acceder a todas las zonas y todos los pacientes, el uso de la terapia administrada bajo observación directa tres veces a la semana en lugar de diariamente para mayor seguridad, y la limitación de las distancias viajadas tanto por los agentes de extensión como por los pacientes.
OBJECTIF: Expérimenter les directives DOTS pour le traitement de la tuberculose chez des personnes déplacées victimes de conflits dans le district de Churachandpur (Etat de Manipur) dans le nord-est de l'Inde, où l'on observe depuis de nombreuses années une épidémie de VIH, l'usage de drogues injectables, des troubles civils, des taux élevés de tuberculose et une insuffisance des services de prévention et de traitement de la tuberculose. MÉTHODES: Les conditions préalables aux programmes de lutte antituberculeuse ont été définies. Les directives et protocoles de l'OMS ont été adaptés à la situation locale. Des agents de santé périphériques ont été recrutés dans chacun des groupes ethniques impliqués dans le conflit et ont reçu une formation. Des procédures de contrôle de la qualité et d'évaluation ont été introduites. RÉSULTATS: La tuberculose a été diagnostiquée chez 178 personnes entre juin et décembre 1998. Sur les 170 malades atteints de tuberculose pulmonaire, 85 étaient à frottis positif. Une issue favorable a été enregistrée chez 91 % de l'ensemble des malades et chez 86 % des cas de tuberculose pulmonaire à frottis positif. Le taux d'abandon et le taux de mortalité étaient tous les deux faibles (3 %). La séropositivité vis-à-vis du VIH était le seul facteur associé à une issue défavorable du traitement. CONCLUSION: Le traitement de la tuberculose et la lutte antituberculeuse étaient possibles dans un contexte de conflits, et les cibles établies par l'OMS pour les taux de guérison étaient atteignables. Les facteurs associés à la réussite du programme étaient un fort soutien de la communauté locale, le recrutement d'agents de santé parmi les groupes ethniques impliqués dans le conflit de façon à assurer l'accès à tous les secteurs et tous les malades, l'administration du traitement sous observation directe trois fois par semaine au lieu d'une fois par jour pour assurer une meilleure sécurité, et la réduction des distances devant être parcourues par les agents de santé périphériques et par les malades.