OBJECTIVE: To study patterns and determinants of HIV prevalence and risk-behaviour characteristics in different population groups in four border provinces of Viet Nam. METHODS: We surveyed four population groups during April-June 2002. We used stratified random-cluster sampling and collected data concomitantly on HIV status and risk behaviours. The groups included were female sex workers (n = 2023), injecting drug users (n = 1391), unmarried males aged 15-24 years (n = 1885) and different categories of mobile groups (n = 1923). FINDINGS: We found marked geographical contrasts in HIV prevalence, particularly among female sex workers (range 0-24%). The HIV prevalence among injecting drug users varied at high levels in all provinces (range 4-36%), whereas lower prevalences were found among both unmarried young men (range 0-1.3%) and mobile groups (range 0-2.5%). All groups reported sex with female sex workers. Less than 40% of the female sex workers had used condoms consistently. The strongest determinants of HIV infection among female sex workers were inconsistent condom use (adjusted odds ratio [OR], 5.3; 95% confidence interval [CI], 2.4-11.8), history of injecting drug use and mobility, and, among injecting drug users, sharing of injection equipment (adjusted OR, 7.3; 95% CI, 2.3-24.0) and sex with non-regular partners (adjusted OR 3.4; 95% CI 1.4-8.5). CONCLUSION: The finding of marked geographical variation in HIV prevalence underscores the value of understanding local contexts in the prevention of HIV infection. Although lacking support from data from all provinces, there would appear to be a potential for sex work to drive a self-sustaining heterosexual epidemic. That the close links to serious injecting drug use epidemics can have an accelerating effect in increasing the spread of HIV merits further study.
OBJETIVO: Estudiar la distribución y los determinantes de la prevalencia del VIH y las características de los comportamientos de riesgo en diferentes grupos de población de cuatro provincias fronterizas de Viet Nam. MÉTODOS: Encuestamos cuatro grupos de población entre abril y junio de 2002. Utilizamos un muestreo aleatorio y estratificado por conglomerados y recogimos simultáneamente datos sobre el estado serológico y los comportamientos de riesgo. Los grupos estudiados fueron trabajadoras del sexo (n = 2023), consumidores de drogas inyectables (n = 391), varones solteros de 15 a 24 años (n = 1885) y diferentes categorías de grupos móviles (n = 1923). RESULTADOS: La prevalencia del VIH presentó grandes variaciones geográficas, en particular entre las trabajadoras del sexo (0-24%). Su prevalencia presentó grandes variaciones en todas las provincias entre los consumidores de drogas intravenosas (4-36%), y fue menor en los jóvenes solteros (0-1,3%) y los grupos móviles (0-2,5%). Todos los grupos mencionaron tener relaciones con trabajadoras del sexo, entre las cuales el uso sistemático de preservativos fue inferior al 40%. Los principales determinantes de la infección por VIH entre las trabajadoras del sexo fueron el uso no sistemático de preservativos (razón de posibilidades [odds ratio: OR] ajustada: 5,3; intervalo de confianza del 95% [IC95%]: 2,4 a 11,8), los antecedentes de consumo de drogas inyectables y la movilidad, mientras que entre los consumidores de drogas inyectables fueron el compartir el instrumental de inyección (OR ajustada: 7,3; IC95%: 2,3-24,0) y las relaciones sexuales con parejas no estables (OR ajustada: 3,4; IC95%: 1,4-8,5). CONCLUSIÓN: La gran variación geográfica de la prevalencia del VIH subraya la importancia del conocimiento de los contextos locales en la prevención de la infección. Aunque no todos los datos obtenidos en las diferentes provincias fueron en el mismo sentido, parece que el comercio sexual podría ser el determinante de una epidemia heterosexual autosostenida. Un tema que merece un estudio más profundo es que la estrecha relación con la grave epidemia de consumo de drogas inyectables pueda tener un efecto acelerador de la diseminación del VIH.
OBJECTIF: Étudier les schémas de contamination par le VIH, les déterminants de la prévalence du VIH et les caractéristiques des comportements à risque dans différents groupes de population vivant dans quatre provinces frontalières du Viet Nam. MÉTHODES: Nous avons suivi ces quatre groupes de population sur la période avril-juin 2002. Nous avons obtenu par sondage en grappes un échantillon randomisé et stratifié et également recueilli sur la même période des données sur le statut VIH et les comportements à risque. Les groupes comprenaient des professionnelles du sexe (n = 2023), des utilisateurs de drogues injectables (n = 1391), des hommes célibataires de 15 à 24 ans (n = 1885) et différentes catégories de groupes mobiles (n = 1923). RÉSULTATS: Nous avons constaté des variations géographiques marquées dans la prévalence du VIH, notamment pour les professionnelles du sexe (plage : 0 - 24 %). La prévalence de ce virus chez les utilisateurs de drogues injectables était fortement variable dans les quatre provinces (plage : 4 - 36 %) et se situait à un niveau plus bas à la fois chez les hommes jeunes et célibataires (plage : 0 - 1,3 %) et les groupes mobiles (plage : 0 - 2,5 %). Dans tous les groupes, des sujets ont rapporté avoir eu des rapports sexuels avec des professionnelles du sexe. Moins de 40 % des professionnelles du sexe avaient utilisé systématiquement des préservatifs. Les plus forts déterminants de la contamination par le VIH de ces femmes étaient l'utilisation non systématique de préservatifs [odds ratio ajusté (OR) : 7,3 ; intervalle de confiance (IC) à 95 % : 2,4 - 11,8], l'existence d'antécédents d'usage de drogues injectables et de mobilité, et parmi les utilisateurs de drogues injectables, le partage du matériel d'injection (odds ratio ajusté : 7,3, IC à 95 % : 2,3 - 24,0) et les rapports avec des partenaires non réguliers (odds ratio ajusté : 3,4 ; IC à 95 % : 1,4 - 8,5). CONCLUSION: La variation géographique marquée de la prévalence du VIH relevée dans cette étude souligne l'intérêt de comprendre les contextes locaux dans la prévention de la contamination par ce virus. Malgré l'insuffisance des données à l'appui de cette hypothèse pour les quatre provinces, il semble qu'il existe un risque que le commerce du sexe entraîne une épidémie hétérosexuelle autoentretenue. La possibilité que les liens étroits entre les fortes épidémies de toxicomanie par des drogues injectables et l'épidémie de VIH puisse accélérer la propagation de ce virus mérite d'être étudiée de manière plus poussée.