OBJECTIVE: To estimate systematically the inflow and outflow of health workers in Africa and examine whether current levels of pre-service training in the region suffice to address this serious problem, taking into account population increases and attrition of health workers due to premature death, retirement, resignation and dismissal. METHODS: Data on the current numbers and types of health workers and outputs from training programmes are from the 2005 WHO health workforce and training institutions' surveys. Supplementary information on population estimates and mortality is from the United Nations Population Division and WHO databases, respectively, and information on worker attrition was obtained from the published literature. Because of shortages of data in some settings, the study was restricted to 12 countries in sub-Saharan Africa. FINDINGS: Our results suggest that the health workforce shortage in Africa is even more critical than previously estimated. In 10 of the 12 countries studied, current pre-service training is insufficient to maintain the existing density of health workers once all causes of attrition are taken into account. Even if attrition were limited to involuntary factors such as premature mortality, with current workforce training patterns it would take 36 years for physicians and 29 years for nurses and midwives to reach WHO's recent target of 2.28 professionals per 1000 population for the countries taken as a whole - and some countries would never reach it. CONCLUSION: Pre-service training needs to be expanded as well as combined with other measures to increase health worker inflow and reduce the rate of outflow.
OBJETIVO: Estimar sistemáticamente el ritmo de incorporación y abandono en puestos de trabajadores sanitarios en África y determinar si el nivel actual de formación previa al empleo en la región es suficiente para afrontar ese grave problema, teniendo en cuenta el aumento de la población y la disminución natural de trabajadores sanitarios por muerte prematura, jubilación, dimisión y despido. MÉTODOS: Los datos sobre el número actual y el tipo de trabajadores sanitarios y la cantidad de personas capacitadas en los programas de formación proceden de las encuestas de 2005 de la OMS sobre el personal sanitario y las instituciones de formación. La información complementaria sobre las estimaciones de población y la mortalidad procede de las bases de datos de la División de Población de las Naciones Unidas y de la OMS, respectivamente, y la información sobre la disminución natural de los trabajadores se extrajo de diversas publicaciones. Debido a la falta de datos en algunos entornos, el estudio se limitó a 12 países del África subsahariana. RESULTADOS: Nuestros resultados llevan a pensar que la escasez de personal sanitario en África es aún más grave de lo que se creía hasta ahora. En 10 de los 12 países estudiados, la formación previa al empleo es hoy día insuficiente para mantener la actual densidad de trabajadores sanitarios una vez consideradas todas las causas de disminución natural. Incluso si esa disminución se debiera sólo a factores involuntarios, como la mortalidad prematura, manteniendo el actual ritmo de formación habrían de transcurrir 36 años en el caso de los médicos y 29 años en el caso de las enfermeras para que pudiera alcanzarse la meta reciente de la OMS de 2,28 profesionales por cada 1000 habitantes para el conjunto de los países, y además algunos países nunca alcanzarían esa cifra. CONCLUSIÓN: Es necesario expandir la formación previa al servicio y combinarla con otras medidas si se desea incrementar la incorporación de trabajadores sanitarios y reducir la tasa de abandono.
OBJECTIF: Estimer de manière systématique les flux entrants et sortants de personnel médical en Afrique et déterminer si les effectifs actuellement formés dans la région avant l'entrée en activité suffisent pour répondre à ce grave problème, compte tenu de la croissance démographique et de l'attrition de la main-d'œuvre résultant des décès prématurés, des départs à la retraite, des démissions et des licenciements. MÉTHODES: Les données sur les effectifs actuels du personnel médical, les différents types de personnels de santé et les effectifs sortant des programmes de formation proviennent de l'enquête de 2005 de l'OMS sur la main d'œuvre au service de la santé publique et les établissements de formation. Des estimations démographiques et des données de mortalité supplémentaires ont été fournies respectivement par la Division de la population des Nations Unies et par les bases de données de l'OMS et des informations sur l'attrition de la main d'œuvre ont été tirées de la littérature publiée. En raison du manque de données pour certains pays, l'étude n'a porté que sur 12 pays d'Afrique sub-saharienne. RÉSULTATS: Les résultats obtenus laissent à penser que la pénurie de personnel de santé en Afrique est encore plus grave qu'on ne l'estimait auparavant. Dans 10 des 12 pays étudiés, les effectifs actuellement formés avant leur entrée en activité sont insuffisants pour maintenir la densité d'agents de santé existante une fois toutes les causes d'attrition prises en compte. Même si cette attrition n'était due qu'à des facteurs involontaires comme la mortalité prématurée, il faudrait, avec le rythme actuel de formation de la main d'œuvre, 36 ans dans le cas des médecins et 29 ans dans le cas des infirmières et des sages-femmes, pour atteindre l'objectif récemment fixé par l'OMS de 2,28 professionnels de santé pour 1000 habitants pour l'ensemble de ces pays - dont certains sont dans l'incapacité de réaliser un jour cet objectif. CONCLUSION: Il faut développer les formations avant l'entrée en activité et mettre en œuvre parallèlement d'autres mesures pour accroître le flux entrant de main d'œuvre et réduire le taux de départ.