Philip Morris has recently brought claims against Australia (2011) and Uruguay (2010) under international investment agreements (IIAs). The claims allege that Philip Morris is entitled to compensation following the introduction of innovative tobacco packaging regulations to reduce smoking and prevent noncommunicable diseases (NCDs). Since tobacco control measures are often viewed as a model for public health nutrition measures, the claims raise the question of how investment law governs the latter. This paper begins to answer this question and to explain how governments can proactively protect policy space for public health nutrition in an era of expanding IIAs. The authors first consider the main interventions proposed to reduce diet-related NCDs and their intersection with investment in the food supply chain. They then review the nature of investment regimes and relevant case law and examine ways to maximize policy space for public health nutrition intervention within this legal context. As foreign investment increases across the food-chain and more global recommendations discouraging the consumption of unhealthful products are issued, investment law will increase in importance as part of the legal architecture governing the food supply. The implications of investment law for public health nutrition measures depend on various factors: the measures themselves, the terms of the applicable agreements, the conditions surrounding the foreign investment and the policies governing agricultural support. This analysis suggests that governments should adopt proactive measures – e.g. the clarification of terms and reliance on exceptions – to manage investment and protect their regulatory autonomy with respect to public health nutrition.
Resumen Recientemente, Philip Morris ha presentado demandas contra Australia (2011) y Uruguay (2010) en virtud de los acuerdos internacionales de inversiones (AII), en las que alega tener derecho a una indemnización a raíz de la introducción de las regulaciones innovadoras del empaquetado del tabaco para reducir el tabaquismo y prevenir las enfermedades no transmisibles (ENT). Dado que las medidas para el control del tabaco suelen considerarse un modelo para las medidas de nutrición de salud pública, estas demandas plantean la cuestión sobre cómo la ley de inversiones controla estas últimas. El presente artículo trata de responder a esta pregunta y explicar cómo los gobiernos pueden proteger de forma proactiva el espacio político en materia de nutrición de salud pública en la era de la expansión de las inversiones internacionales. En primer lugar, los autores consideran las intervenciones principales propuestas para reducir las enfermedades no transmisibles relacionadas con la dieta y su confluencia con la inversión en la cadena de suministro de alimentos. A continuación, revisan la naturaleza de los regímenes de inversiones y de la jurisprudencia pertinente, y examinan formas de maximizar el espacio político para la intervención de la nutrición en la salud pública dentro de este marco legal. Dado que las inversiones extranjeras aumentan en toda la cadena alimentaria, junto con las recomendaciones internacionales que desaconsejan el consumo de productos nocivos para la salud, también cobrará más importancia la ley de inversiones como parte de la arquitectura legal que rige el suministro de alimentos. Las consecuencias que la ley de inversiones tendrá en las medidas de nutrición en la salud pública dependerán de varios factores: las medidas en sí, los términos de los convenios aplicables, las condiciones que rodean la inversión extranjera y las políticas que rigen las ayudas a la agricultura. Este análisis sugiere que los gobiernos deben adoptar medidas proactivas, como dilucidar los términos y basarse en excepciones, para gestionar las inversiones y proteger su autonomía reglamentaria con respecto a la nutrición y la salud pública.
Résumé Philip Morris a récemment intenté une action en justice contre l'Australie (2011) et l'Uruguay (2010) en vertu des accords internationaux d'investissement (AII). Les plaintes allèguent que Philip Morris a droit à une indemnisation suite à l'introduction de la réglementation innovante sur les emballages de tabac pour réduire le tabagisme et prévenir les maladies non transmissibles (MNT). Comme les mesures de lutte contre le tabac sont souvent considérées comme un modèle pour les mesures de nutrition en santé publique, ces revendications soulèvent la question de savoir comment le droit sur les investissements régit ces dernières. Cet article tente de répondre à cette question et d'expliquer comment les gouvernements peuvent protéger de manière proactive l'espace politique en matière de nutrition en santé publique à l'ère de l'expansion des AII. Les auteurs considèrent d'abord les principales interventions proposées pour réduire les MNT liées à l'alimentation et leur intersection avec les investissements dans la chaîne d'approvisionnement des aliments. Ils passent ensuite en revue la nature des régimes d'investissement et de la jurisprudence pertinente, et ils examinent les moyens de maximiser l'espace politique pour intervenir en matière de nutrition en santé publique dans ce contexte juridique. Avec l'augmentation des investissements étrangers dans l'ensemble de la chaîne alimentaire et le nombre croissant de recommandations mondiales qui sont publiées et qui découragent la consommation de produits nocifs pour la santé, le droit sur les investissements va gagner en importance au sein de la structure juridique qui régit l'approvisionnement des aliments. Les implications du droit sur les investissements pour les mesures de nutrition en santé publique dépendent de divers facteurs: les mesures elles-mêmes, les termes des accords en vigueur, les conditions concernant les investissements étrangers et les politiques de soutien à l'agriculture. Cette analyse suggère que les gouvernements devraient adopter des mesures proactives – c.-à-d. la clarification des termes et le recours aux exceptions – pour gérer les investissements et protéger leur autonomie réglementaire dans le domaine de la nutrition en santé publique.