The present paper examines, describes and documents country-specific trends in under-five mortality rates (i.e., mortality among children under five years of age) in the 1990s. Our analysis updates previous studies by UNICEF, the World Bank and the United Nations. It identifies countries and WHO regions where sustained improvement has occurred and those where setbacks are evident. A consistent series of estimates of under-five mortality rate is provided and an indication is given of historical trends during the period 1950-2000 for both developed and developing countries. It is estimated that 10.5 million children aged 0-4 years died in 1999, about 2.2 million or 17.5% fewer than a decade earlier. On average about 15% of newborn children in Africa are expected to die before reaching their fifth birthday. The corresponding figures for many other parts of the developing world are in the range 3-8% and that for Europe is under 2%. During the 1990s the decline in child mortality decelerated in all the WHO regions except the Western Pacific but there is no widespread evidence of rising child mortality rates. At the country level there are exceptions in southern Africa where the prevalence of HIV is extremely high and in Asia where a few countries are beset by economic difficulties. The slowdown in the rate of decline is of particular concern in Africa and South-East Asia because it is occurring at relatively high levels of mortality, and in countries experiencing severe economic dislocation. As the HIV/AIDS epidemic continues in Africa, particularly southern Africa, and in parts of Asia, further reductions in child mortality become increasingly unlikely until substantial progress in controlling the spread of HIV is achieved.
Los autores examinan los actuales niveles y tendencias de la mortalidad de niños pequeños a la luz de todos los datos disponibles tanto para los países en desarrollo como para los países desarrollados. Los objetivos específicos son examinar, describir y documentar las tendencias de países concretos en lo referente a las tasas de mortalidad entre los menores de cinco años en la década de 1990, e identificar los países y Regiones donde ha tenido lugar una mejora sostenida y aquellos donde ha habido claros reveses. En muchos aspectos nuestro análisis actualiza otros anteriores llevados a cabo por el UNICEF, el Banco Mundial y las Naciones Unidas. Además complementa esos estudios proporcionando una serie coherente de estimaciones de la mortalidad entre los menores de cinco años y revelando tendencias históricas del periodo 1950-2000 tanto para los países desarrollados como para los países en desarrollo. Calculamos que en 1999 murieron 10,5 millones de niños de 0-4 años de edad, lo que representa unos 2,2 millones, o 17,5%, menos que diez años antes. De esa cifra, 3,8 millones (36%) corresponden a África, 2,5 millones a la India, y 750 000 a China. A nivel mundial, el riesgo de defunción de los niños ha descendido marcadamente durante el último medio siglo. En 1999, un recién nacido tenía una probabilidad de un 6,7% de morir antes de alcanzar los 5 años, mientras que las cifras correspondientes a 1990, 1980 y 1950 son del 9,6%, 12% y 25%, respectivamente. Existen sin embargo marcadas diferencias regionales: como promedio, puede estimarse que aproximadamente un 15% de los recién nacidos en África morirán antes de cumplir los cinco años, lo que contrasta con un 3% - 8% en muchas otras partes del mundo en desarrollo y con menos del 2% en Europa. Las disparidades son aún mayores cuando se procede a agrupar los países de acuerdo con los cinco estratos de mortalidad de la OMS. En los países situados en el estrato de mortalidad muy alta el riesgo de defunción es aproximadamente 15 veces mayor que en el de mortalidad muy baja. Un dato de sumo interés para los organismos que actúan en pro del desarrollo y para la comunidad implicada en la salud pública mundial es la tasa de disminución de la mortalidad infantil. El análisis efectuado muestra una rápida disminución de la mortalidad entre los menores de cinco años, con tasas que alcanzaron su valor máximo en la segunda mitad de los años setenta y permanecieron inalteradas durante los años ochenta. Aunque la tasa de disminución de la mortalidad infantil se aminoró en todas las Regiones, salvo en el Pacífico Occidental, durante los años noventa, no hay muchos datos que apunten a un aumento de las tasas de mortalidad infantil. Excepciones destacables son los países del sur de África, donde la prevalencia del VIH es sumamente alta, y unos pocos países asiáticos acosados por unas circunstancias económicas difíciles. La atenuación de la disminución resulta especialmente preocupante en África y en Asia Sudoriental, porque se está produciendo a niveles relativamentes altos de mortalidad y en países que atraviesan dificultades económicas graves. A medida que avanza la epidemia de VIH/SIDA en África, sobre todo en su parte meridional, y en determinadas zonas de Asia, cualquier reducción adicional de la mortalidad infantil resulta crecientemente improbable, a la espera de que se logren progresos sustanciales en la lucha contra la propagación del VIH.
Les auteurs de l’article passent en revue les niveaux actuels et les tendances de la mortalité infanto-juvénile à la lumière de toutes les données disponibles pour les pays développés comme pour les pays en développement. Ils se sont particulièrement attachés à examiner, décrire et documenter dans chaque pays les tendances des taux de mortalité chez les moins de cinq ans au cours des années 90, et à identifier les pays et les Régions ayant enregistré une amélioration durable, ainsi que ceux où les reculs sont manifestes. A de nombreux égards, cette analyse réactualise celles qui ont déjà été faites par l’UNICEF, la Banque mondiale et l’Organisation des Nations Unies. Elle les complète par ailleurs en fournissant des séries cohérentes d’estimations de la mortalité chez les moins de cinq ans et en indiquant les tendances historiques pour une période allant de 1950 à 2000, tant pour les pays développés que pour les pays en développement. Selon les estimations, 10,5 millions d’enfants de 0 à 4 ans sont morts en 1999, soit environ 2,2 millions ou 17,5% de moins que dix ans plus tôt. Sur ce nombre, on compte 3,8 millions d’enfants (36 %) en Afrique, 2,5 millions en Inde et 750 000 en Chine. A l’échelle mondiale, le risque qu’un enfant décède a diminué de manière marquante en un demi-siècle. En 1999, un nouveau-né courait un risque d’environ 6,7% de mourir avant l’âge de 5 ans, contre 9,6% en 1990, 12% en 1980 et 25% en 1950. Il existe néanmoins des différences importantes au niveau régional: environ 15% des nouveau-nés africains mourront avant leur cinquième anniversaire alors qu’ils ne sont que 3 à 8% dans bien d’autres régions du monde en développement et moins de 2% en Europe. Ces disparités sont encore plus grandes lorsqu’on regroupe les pays selon les cinq strates établies par l’OMS pour la mortalité. Dans les pays correspondant à la strate où la mortalité est la plus élevée, le risque de mortalité est environ 15 fois plus grand que dans ceux qui se trouvent dans la strate la plus basse. La vitesse à laquelle la mortalité infanto-juvénile diminue est un point essentiel pour les organismes de développement et la communauté mondiale s’occupant de la santé publique. L’analyse indique une diminution rapide de la mortalité chez les moins de cinq ans avec un pic de vitesse de 1975 à 1980, puis une baisse constante au cours des années 80. Bien que l’on ait observé un ralentissement dans toutes les Régions à l’exception de celle du Pacifique occidental au cours des années 90, rien ne permet véritablement de conclure à une augmentation des taux de mortalité infanto-juvénile, à l’exception notable de l’Afrique australe, qui connaît une prévalence extrêmement élevée du VIH, et de quelques pays asiatiques en proie à des difficultés économiques. Le ralentissement de la baisse est particulièrement pré-occupant en Afrique et en Asie du Sud-Est parce qu’il survient alors que les taux de mortalité sont relativement élevés et que les pays font face à de graves bouleversements économiques. Avec l’épidémie de VIH/SIDA qui continue de s’étendre en Afrique, notamment en Afrique australe, et dans certaines régions d’Asie, il devient de plus en plus improbable que de nouvelles diminutions de la mortalité infanto-juvénile soient enregistrées tant que des progrès importants n’auront pas été accomplis pour maîtriser la propagation du virus.