A positive correlation between health and economic prosperity has been widely documented, but the extent to which this reflects a causal effect of health on economic outcomes is very controversial. Two classes of evidence are examined. First, carefully designed random assignment studies in the laboratory and field provide compelling evidence that nutritional deficiency - particularly iron deficiency - reduces work capacity and, in some cases, work output. Confidence in these results is bolstered by a good understanding of the underlying biological mechanisms. Some random assignment studies indicate an improved yield from health services in the labour market. Second, observational studies suggest that general markers of nutritional status, such as height and body mass index (BMI), are significant predictors of economic success although their interpretation is confounded by the fact that they reflect influences from early childhood and family background. Energy intake and possibly the quality of the diet have also been found to be predictive of economic success in observational studies. However, the identification of causal pathways in these studies is difficult and involves statistical assumptions about unobserved heterogeneity that are difficult to test. Illustrations using survey data demonstrate the practical importance of this concern. Furthermore, failure to take into account the dynamic interplay between changes in health and economic status has led to limited progress being reported in the literature. A broadening of random assignment studies to measure the effects of an intervention on economic prosperity, investment in population-based longitudinal socioeconomic surveys, and application of emerging technologies for a better measure of health in these surveys will yield very high returns in improving our understanding of how health influences economic prosperity.
La correlación positiva existente entre salud y prosperidad económica está ampliamente documentada, pero hay gran división de opiniones en cuanto a si ello denota o no un efecto causal de la salud en los resultados económicos. Se examinan aquí dos tipos de elementos de prueba. En primer lugar, los resultados de estudios cuidadosamente diseñados de asignación aleatoria en el laboratorio y en el terreno demuestran contundentemente que las carencias nutricionales - en particular el déficit de hierro - reducen la capacidad de trabajo y, en algunos casos, el rendimiento laboral. La fiabilidad de esos datos se ve reforzada por el detallado conocimiento de los mecanismos biológicos subyacentes. Algunos estudios de asignación aleatoria muestran un mayor efecto positivo de los servicios de salud en el mercado laboral. En segundo lugar, diversos estudios observacionales parecen indicar que los marcadores generales del estado nutricional, como la estatura y el índice de masa corporal (IMC), tienen un importante valor predictivo del éxito económico, si bien su interpretación se presta a confusión debido al hecho de que reflejan influencias de los primeros años de la infancia y del entorno familiar. Otros estudios observacionales muestran que el aporte calórico y, posiblemente, la calidad de la alimentación también son variables predictivas de los logros económicos. Sin embargo, en estos estudios, la identificación de las vías causales no resulta fácil, y obliga a pergeñar hipótesis estadísticas de difícil verificación sobre la heterogeneidad no observada. Algunos ejemplos basados en datos de encuestas demuestran la importancia práctica de esa limitación. Además, el hecho de no tener en cuenta la interacción dinámica entre los cambios experimentados por la salud y la situación económica ha determinado que los progresos publicados en la literatura sean escasos. La ampliación de los estudios de asignación aleatoria con miras a medir los efectos de una intervención en la prosperidad económica, la inversión en estudios socioeconómicos longitudinales basados en la población y la utilización en tales estudios de nuevas tecnologías que permitirán medir mejor la salud se traducirán en grandes avances en el conocimiento de los mecanismos por los que la salud influye en la prosperidad económica.
L'existence d'une corrélation positive entre santé et prospérité économique est largement attestée, mais on ne sait pas exactement dans quelle mesure elle reflète un lien de causalité entre la santé et la situation économique, et cette question est très controversée. Le présent article examine deux catégories de données. Tout d'abord, des études soigneusement conçues d'intervention par tirage au sort, au laboratoire et sur le terrain, montrent clairement que les carences nutritionnelles, et en particulier la carence martiale, réduisent la capacité de travail et dans certains cas la productivité. Ces résultats sont étayés par une bonne connaissance des mécanismes biologiques en cause. Certaines de ces études indiquent un renforcement des effets positifs des services de santé sur le marché du travail. Ensuite, des études d'observation laissent à penser que les marqueurs généraux de l'état nutritionnel, comme la taille et l'indice de masse corporelle (BMI) sont des facteurs prédictifs significatifs de réussite économique bien que leur interprétation puisse être faussée par le fait qu'ils traduisent des influences remontant au milieu familial et aux premières années de l'enfance. Ces études ont aussi montré que l'apport énergétique et peut-être aussi la qualité de l'alimentation étaient également des facteurs prédictifs de réussite économique. Cependant, l'identification des mécanismes en jeu est malaisée et suppose des hypothèses statistiques difficilement vérifiables sur une éventuelle hétérogénéité inapparente. L'importance pratique de ce problème est illustrée au moyen de données d'enquêtes. De plus, en raison de l'impossibilité de tenir compte des interactions dynamiques entre les modifications de l'état de santé et la situation économique, les progrès rapportés sont modestes. En élargissant les études d'intervention par tirage au sort à la mesure des effets d'une intervention donnée sur la prospérité économique, en investissant dans des enquêtes socio-économiques longitudinales en population, et en appliquant les nouvelles technologies de façon à améliorer la mesure de la santé lors de telles enquêtes, on obtiendra des résultats extrêmement intéressants qui permettront de mieux connaître les mécanismes selon lesquels la santé influe sur la prospérité économique.