Four points are made about globalization and health. First, economic integration is a powerful force for raising the incomes of poor countries. In the past 20 years several large developing countries have opened up to trade and investment, and they are growing well - faster than the rich countries. Second, there is no tendency for income inequality to increase in countries that open up. The higher growth that accompanies globalization in developing countries generally benefits poor people. Since there is a large literature linking income of the poor to health status, we can be reasonably confident that globalization has indirect positive effects on nutrition, infant mortality and other health issues related to income. Third, economic integration can obviously have adverse health effects as well: the transmission of AIDS through migration and travel is a dramatic recent example. However, both relatively closed and relatively open developing countries have severe AIDS problems. The practical solution lies in health policies, not in policies on economic integration. Likewise, free trade in tobacco will lead to increased smoking unless health-motivated disincentives are put in place. Global integration requires supporting institutions and policies. Fourth, the international architecture can be improved so that it is more beneficial to poor countries. For example, with regard to intellectual property rights, it may be practical for pharmaceutical innovators to choose to have intellectual property rights in either rich country markets or poor country ones, but not both. In this way incentives could be strong for research on diseases in both rich and poor countries.
En este artículo se destacan cuatro puntos sobre la globalización y la salud. En primer lugar, la integración económica es un medio muy eficaz para aumentar los ingresos de los países pobres. En los últimos veinte años, varios países en desarrollo de grandes dimensiones que se han abierto al comercio y la inversión están creciendo satisfactoriamente, más que los países ricos. En segundo lugar, la desigualdad de ingresos no tiende a aumentar en los países que abren sus fronteras. El aumento del crecimiento asociado a la globalización en los países en desarrollo suele beneficiar a los pobres. El abundante número de estudios que han relacionado los ingresos de los pobres y la situación sanitaria nos autoriza a pensar que la globalización tiene efectos positivos indirectos en la nutrición, la mortalidad de lactantes y otros aspectos de la salud relacionados con los ingresos. En tercer lugar, es evidente que la integración económica también puede tener efectos perjudiciales para la salud: la propagación del SIDA propiciada por las migraciones y los viajes es un ejemplo reciente y trágico de ello. No obstante, el SIDA constituye un problema grave tanto en los países en desarrollo relativamente cerrados como en los relativamente abiertos. La solución práctica radica en las políticas sanitarias, no en políticas de integración económica. Del mismo modo, el libre comercio del tabaco provocará un aumento del consumo, salvo que se establezcan mecanismos de disuasión relacionados con la salud. La integración mundial requiere que se respalden las instituciones y las políticas. En cuarto lugar, cabe mejorar el marco internacional de modo que resulte más beneficioso para los países pobres. Por ejemplo, en lo que respecta a los derechos de propiedad intelectual, a las empresas farmacéuticas innovadoras les podría resultar práctico elegir entre asegurarse esos derechos en mercados de países ricos o en mercados de países pobres, pero no en ambos. De este modo, tanto en los países ricos como en los pobres podría haber fuertes incentivos para investigar enfermedades.
Dans le présent article, l'auteur examine quatre points concernant le rapport entre mondialisation et santé. Tout d'abord, l'intégration économique est un moteur puissant d'accroissement des revenus dans les pays pauvres. Ces vingt dernières années, plusieurs grands pays en développement se sont ouverts au commerce et à l'investissement et progressent rapidement, plus vite même que les pays riches. Ensuite, l'inégalité des revenus ne tend pas à s'aggraver dans les pays qui adoptent une politique d'ouverture. La croissance rapide qui accompagne la mondialisation dans les pays en développement profite en général aux pauvres. Comme le lien entre le revenu des pauvres et leur état de santé est abondamment documenté, nous pouvons raisonnablement penser que la mondialisation a des effets positifs indirects sur la nutrition, la mortalité infantile et d'autres aspects de la santé liés au revenu. Troisièmement, il est évident que l'intégration économique peut aussi avoir des effets négatifs sur la santé : la transmission du SIDA par le biais des migrations et des voyages en est un exemple frappant. Cependant, le problème du SIDA touche gravement aussi bien les pays en développement relativement ouverts que ceux qui sont relativement fermés. La solution pratique réside dans les politiques sanitaires et non dans les politiques d'intégration économique. De même, la libéralisation du commerce du tabac conduira à une augmentation du tabagisme si l'on ne met pas en place des politiques de dissuasion reposant sur des arguments sanitaires. L'intégration mondiale exige des institutions et des politiques de soutien. Enfin, il est possible d'améliorer l'architecture internationale de façon qu'elle profite davantage aux pays pauvres. Par exemple, en ce qui concerne les droits de propriété intellectuelle, il pourrait être envisageable que les laboratoires pharmaceutiques innovants choisissent de détenir des droits de propriété intellectuelle sur les marchés de pays riches ou de pays pauvres, mais non sur les deux. Cette façon de faire pourrait constituer un encouragement puissant à la recherche sur les maladies aussi bien dans les pays riches que dans les pays pauvres.