Cervical cancer is an important public health problem among adult women in developing countries in South and Central America, sub-Saharan Africa, and south and south-east Asia. Frequently repeated cytology screening programmes -- either organized or opportunistic -- have led to a large decline in cervical cancer incidence and mortality in developed countries. In contrast, cervical cancer remains largely uncontrolled in high-risk developing countries because of ineffective or no screening. This article briefly reviews the experience from existing screening and research initiatives in developing countries. Substantial costs are involved in providing the infrastructure, manpower, consumables, follow-up and surveillance for both organized and opportunistic screening programmes for cervical cancer. Owing to their limited health care resources, developing countries cannot afford the models of frequently repeated screening of women over a wide age range that are used in developed countries. Many low-income developing countries, including most in sub-Saharan Africa, have neither the resources nor the capacity for their health services to organize and sustain any kind of screening programme. Middle-income developing countries, which currently provide inefficient screening, should reorganize their programmes in the light of experiences from other countries and lessons from their past failures. Middle-income countries intending to organize a new screening programme should start first in a limited geographical area, before considering any expansion. It is also more realistic and effective to target the screening on high-risk women once or twice in their lifetime using a highly sensitive test, with an emphasis on high coverage (>80%) of the targeted population. Efforts to organize an effective screening programme in these developing countries will have to find adequate financial resources, develop the infrastructure, train the needed manpower, and elaborate surveillance mechanisms for screening, investigating, treating, and following up the targeted women. The findings from the large body of research on various screening approaches carried out in developing countries and from the available managerial guidelines should be taken into account when reorganizing existing programmes and when considering new screening initiatives.
El cáncer cervicouterino representa un importante problema de salud pública entre las mujeres adultas de los países en desarrollo de América del Sur y Centroamérica, el África subsahariana y Asia meridional y sudoriental. Los programas de cribado citológico frecuente, organizados o puntuales, han logrado reducir considerablemente la incidencia de cáncer cervicouterino y la mortalidad asociada en los países desarrollados. En cambio, este tipo de cáncer sigue sin controlarse apenas en los países en desarrollo de alto riesgo, donde las medidas de cribado son ineficaces o inexistentes. El artículo analiza brevemente la experiencia de las iniciativas de cribado e investigación llevadas a cabo actualmente en países en desarrollo. La infraestructura, los recursos humanos, el material fungible, el seguimiento y la vigilancia que requieren los programas de cribado del cáncer cervicouterino --tanto los organizados como los puntuales-- entrañan grandes costos. Debido a lo limitado de sus recursos de atención sanitaria, los países en desarrollo no pueden permitirse el cribado frecuente que durante un amplio intervalo de edades aplican los países desarrollados. Muchos países en desarrollo de bajos ingresos, en particular la mayoría de los países del África subsahariana, no poseen ni los recursos ni la capacidad necesarios para que sus servicios de salud organicen de forma sostenida programa alguno de cribado. Los países en desarrollo de ingresos medios, que aplican hoy medidas de cribado ineficientes, deberían reorganizar sus programas a la luz de las experiencias de otros países y de las lecciones extraídas de sus pasados fracasos. Los países de ingresos medios que decidan organizar un nuevo programa de cribado deberían ensayarlo primeramente en un área geográfica limitada, antes de estudiar su eventual ampliación. Es más realista y eficaz intentar cribar a las mujeres de alto riesgo una o dos veces a lo largo de su vida mediante una prueba de alta sensibilidad, procurando sobre todo asegurar una amplia cobertura (> 80%) de la población destinataria. Como parte de las actividades desplegadas para organizar un programa de cribado eficaz en esos países en desarrollo, habrá que hallar recursos financieros suficientes, desarrollar la infraestructura oportuna, capacitar al personal necesario e idear mecanismos de vigilancia para el cribado, investigación, tratamiento y seguimiento de las mujeres destinatarias. A la hora de reorganizar los programas existentes y de planear nuevas iniciativas de cribado, deberán tenerse en cuenta los resultados de las numerosas investigaciones realizadas sobre los diversos enfoques de cribado aplicados en los países en desarrollo, así como las directrices de gestión disponibles.
Le cancer du col constitue un important problème de santé publique chez les femmes adultes des pays en développement d'Amérique du Sud, d'Amérique centrale, d'Afrique subsaharienne, d'Asie du Sud et d'Asie du Sud-Est. Dans les pays développés, des programmes répétés de dépistage cytologique, soit organisés soit ponctuels, ont conduit à une baisse importante de l'incidence du cancer du col et de la mortalité qui lui est associée. En revanche, le cancer du col reste une affection le plus souvent non maîtrisée dans les pays en développement à haut risque en raison de l'absence ou de l'inefficacité du dépistage. Le présent article passe brièvement en revue les initiatives actuelles en matière de dépistage et de recherche dans ces pays. Le coût de l'infrastructure, du personnel, des produits renouvelables, du suivi et de la surveillance est élevé, qu'il s'agisse de programmes de dépistage organisés ou ponctuels. Les ressources qu'ils peuvent consacrer aux soins de santé étant limitées, les pays en développement ne peuvent adopter les programmes en usage dans les pays développés, qui comportent des dépistages fréquemment répétés sur une tranche d'âge plus étendue. Les services de santé de nombreux pays en développement à faible revenu, dont la plupart en Afrique subsaharienne, n'ont ni les ressources ni la capacité d'organiser et de poursuivre des programmes de dépistage quels qu'ils soient. Les pays en développement à revenu moyen, dans lesquels le dépistage est actuellement inefficace, devront réorganiser leurs programmes à la lumière de l'expérience des autres pays et des leçons de leurs échecs passés. Ceux de ces pays qui envisagent d'organiser un nouveau programme de dépistage devront commencer par une région géographique limitée avant de songer à une quelconque extension. Il est également plus réaliste et plus efficace d'axer le dépistage sur les femmes à haut risque, qui seront soumises une fois ou deux dans leur vie à un test très sensible, en cherchant à obtenir une couverture élevée (>80 %) de la population visée. Pour organiser un programme de dépistage efficace dans ces pays, il faudra trouver des ressources financières suffisantes, développer les infrastructures, former le personnel nécessaire et élaborer des mécanismes de surveillance pour dépister, examiner, traiter et suivre les femmes appartenant au groupe cible. On tiendra compte des résultats des nombreuses recherches portant sur les diverses approches du dépistage dans les pays en développement ainsi que des directives de gestion existantes lorsqu'on réorganisera des programmes en cours ou que l'on envisagera de nouvelles initiatives en matière de dépistage.