Abstract Can semiotics theorise subjectivity? Since all communicated signs are framed by enunciation, inter-subjectivity is presupposed in semiosis, because it structures its deictic relations; but can subjectivity as such — which is a matter of cognitive psychology and phenomenology, both existential and formal — still be considered as an entity pertaining to the domain of meaning and semiosis? In this note, I present the hypothesis that semioses of different kinds gravitate around a constitutive column of meaning-making spanning from perception and symbolic-performative meaning through cogito-epistemic and diagrammatic meaning to memory and iconic-libidinal meaning. This psycho-semiotic system organizes subjectivity and orients it towards the ecological stratification of the socio-sphere, which offers the same semiotic instances, and towards communicative intersubjectivity. The opportunity to outline this psycho-semiotic architecture was given by a later de-published article in which subjectivity was derived from the semiotic generative process, and which according to my view was in trouble, as a constitution of the subject, due to its lack of ontological connections to studies of cognition and the embodied mind.
Résumé Est-ce que la sémiotique peut théoriser la subjectivité? Etant donné que tout signe communiqué s’inscrit dans un cadre énonciatif, l’inter-subjectivité est présupposée dans la sémiosis, dont elle structure la relation déictique; mais la subjectivité telle quelle, qui relève de la psychologie cognitive et de la phénoménologie, tant existentielle que formelle, est-elle toujours à considérer comme une entité appartenant au domaine du sens et de la sémiosis? Dans cette note, nous avançons l’hypothèse que les sémioses gravitent autour d’une colonne allant du sens symbolico-performatif au sens iconico-libidinal, en passant par le sens cogito-épistémique lié au diagrammatisme. Ce système psycho-sémiotique organise la subjectivité en l’orientant vers la stratification écologique de la socio-sphère, qui passe par les mêmes instances sémiotiques, et vers l’inter-subjectivité communicante. L’occasion d’esquisser cette architecture psycho-sémiotique nous a été offerte par un article, maintenant dé-publié, qui dérivait la subjectivité d’un parcours génératif sémiotique, et qui se trouvait, à notre humble avis, en difficulté par rapport à la cognition et la corporéité qui doivent, ontologiquement, fonder le sujet.