OBJECTIVE: To assess the factors affecting demand for an HIV/AIDS vaccine among adults in their prime earning and childbearing years and the impact of vaccination on risk behaviour in a high-prevalence, low-income country. METHODS: A contingent valuation survey of 1677 adults aged 18-60 years was conducted in 12 districts in Uganda. Respondents were asked about a hypothetical vaccine to prevent HIV infection. Households were randomly assigned survey questionnaires with one of two levels of vaccine efficacy (50% or 95%) and one of five prices. The influence of demographic characteristics, vaccine efficacy, self-assessed risk of infection, price, and household assets on vaccine demand was assessed using multivariate regression analysis. FINDINGS: Altogether, 94% (1576/1677) of respondents would be willing to be vaccinated with a free HIV/AIDS vaccine; 31% (78/251) would not be willing to be vaccinated at a price of 5000 Ugandan shillings (US$ 2.86). Household wealth, vaccine price, and risk behaviour were significant determinants of individual demand. Demand was equally high for both low-efficacy and high-efficacy vaccines. Respondents believed that condom use would be slightly less necessary with a high-efficacy vaccine (655/825; 79.4%) than a low-efficacy vaccine (690/843; 81.8% ). However, reported condom use with partners other than spouses in the absence of a vaccine was much lower (137/271; 50.6%), with 26% (175/670) of men and 9.5% (96/1007) of women reporting having had partners other than their spouses during the past year. CONCLUSION: The high demand for an AIDS vaccine of any level of efficacy can be explained by the heavy toll of AIDS in Uganda: 72% (990/1371) of respondents had lost a family member to the disease. An AIDS vaccine would be self-targeting: those with a greater chance of becoming infected and spreading HIV would be more likely to seek a vaccine, improving the efficiency of vaccination programmes. However, high levels of risk behaviour in the population suggest that a low-efficacy vaccine alone would have only a limited impact on the epidemic.
OBJETIVO: Evaluar los factores que influyen en la demanda de una vacuna contra el VIH/SIDA entre los adultos en los años de su vida más importantes para obtener ingresos y tener hijos, así como el impacto de la vacunación en los comportamientos de riesgo en un país de prevalencia alta de la enfermedad e ingresos bajos MÉTODOS: Se llevó a cabo una encuesta de valoración contingente entre 1677 adultos de 18 a 60 años en 12 distritos de Uganda. Se formularon a las personas encuestadas diversas preguntas acerca de una vacuna hipotética para prevenir la infección por VIH. Se asignaron aleatoriamente a los hogares cuestionarios con uno de dos posibles niveles de eficacia de la vacuna (50% ó 95%) y uno entre cinco posibles precios. La influencia de las características demográficas, la eficacia de la vacuna, el riesgo autoevaluado de infección, el precio y el patrimonio doméstico en la demanda de vacuna se evaluó mediante el método de análisis de regresión multifactorial. RESULTADOS: En total, el 94% (1576/1677) de los encuestados estarían dispuestos a vacunarse con una vacuna gratuita contra el VIH/SIDA; un 31% (78/251) no estaría dispuesto a vacunarse a cambio de 5000 chelines ugandeses (US$ 2,86). La riqueza doméstica, el precio de la vacuna y el comportamiento de riesgo fueron factores determinantes significativos de la demanda individual. La demanda fue elevada tanto para las vacunas de eficacia baja como para las de eficacia alta. Los encuestados consideraban que el uso de preservativos sería ligeramente menos necesario con una vacuna de eficacia alta (655/825; 79,4%) que con una de eficacia baja (690/843; 81,8%). Sin embargo, el uso declarado de preservativos con parejas distintas del cónyuge en ausencia de una vacuna fue mucho menor (137/271; 50,6%), y un 26% (175/670) de los hombres y un 9,5% (96/1007) de las mujeres declararon que habían tenido relaciones con otras personas aparte del cónyuge durante el último año. CONCLUSIÓN: La alta demanda de una vacuna contra el SIDA con algún grado de eficacia puede explicarse por el enorme tributo que se cobra esta enfermadad en Uganda: el 72% (990/1371) de los encuestados habían perdido a un miembro de la familia como consecuencia del SIDA. Una vacuna contra la enfermedad se centraría espontáneamente por su propia índole en determinados grupos de la población: las personas con más posibilidades de contraer la infección y propagar el VIH son las que más tenderían a buscarla, lo que redundaría en una mayor eficiencia de los programas de vacunación. Sin embargo, el alto nivel de comportamientos de riesgo detectado en la población indica que, por sí sola, una vacuna de baja eficacia tendría un impacto limitado en la epidemia.
OBJECTIF: Procéder à une estimation des facteurs influant sur la demande de vaccin anti-VIH/SIDA chez les adultes en âge de mener une activité professionnelle et d'avoir des enfants et de l'impact de la vaccination sur les comportements à risque dans un pays à faible revenu où la prévalence du SIDA est élevée. MÉTHODES: Une enquête d'évaluation contingente a été réalisée sur 1677 adultes de 18-60 ans dans 12 districts d'Ouganda. Les questions portaient sur un vaccin hypothétique destiné à empêcher l'infection par le VIH. Les ménages recevaient par tirage au sort un questionnaire mentionnant l'un ou l'autre de deux niveaux d'efficacité (50 % ou 95 %) et un prix parmi un éventail de cinq. L'influence des caractéristiques démographiques, de l'efficacité du vaccin, du risque d'infection auto-évalué, du prix du vaccin et du revenu du ménage sur la demande de vaccin a été déterminée par analyse de régression multivariée. RÉSULTATS: Au total, 94 % des personnes enquêtées (1576/1677) se feraient vacciner par un vaccin anti-VIH/SIDA gratuit ; 31 % (78/251) ne se feraient pas vacciner au prix de 5000 shillings ougandais (USD 2,86). Le revenu du ménage, le prix du vaccin et les comportements à risque étaient des déterminants significatifs de la demande individuelle. La demande était aussi forte pour un vaccin peu efficace que pour un vaccin efficace. Les personnes enquêtées pensaient que l'utilisation du préservatif serait légèrement moins nécessaire avec un vaccin efficace (655/825 ; 79,4 %) qu'avec un vaccin peu efficace (690/843 ; 81,8 %). Cependant, le pourcentage d'utilisation rapportée du préservatif avec des partenaires autres que le conjoint en l'absence de vaccin était beaucoup plus faible (137/271 ; 50,6 %), alors que 26 % des hommes (175/670) et 9,5 % des femmes (96/1007) indiquaient avoir eu d'autres partenaires que leur conjoint pendant l'année écoulée CONCLUSION: La forte demande concernant un vaccin anti-SIDA quel qu'en soit l'efficacité peut s'expliquer par le poids très élevé du SIDA en Ouganda : 72 % des personnes enquêtées (990/1371) avaient perdu un membre de leur famille à cause du SIDA. Un vaccin anti-SIDA serait auto-ciblé, c'est-à-dire que les personnes ayant le plus de risques d'être infectées et de propager le VIH seraient davantage enclines à se faire vacciner, ce qui augmenterait l'efficacité des programmes de vaccination. Cependant, le niveau élevé des comportements à risque dans la population laisse à penser qu'un vaccin de faible efficacité n'aurait à lui seul qu'un impact limité sur l'épidémie.