New assessment guidelines for measuring the overall impact of mental health problems in Latin America have served as a catalyst for countries to review their mental health policies. Latin American countries have taken various steps to address long-standing problems such as structural difficulties, scarce financial and human resources, and social, political, and cultural obstacles in the implementation of mental health policies and legislation. These policy developments, however, have had uneven results. Policies must reflect the desire, determination, and commitment of policy-makers to take mental health seriously and look after people’s mental health needs. This paper describes the development of mental health policies in Latin American countries, focusing on published data in peer-reviewed journals, and legislative change and its implementation. It presents a brief history of mental health policy developments, and analyzes the basis and practicalities of current practice.
América Latina está integrada por 22 países - los mayores son el Brasil y México - que ocupan la zona andina, el Cono Sur, América Central y lo que se conoce como Caribe latinoamericano. Diversos organismos políticos o implicados en la salud internacional consideran también como parte de la región otros países caribeños, por ejemplo Barbados. En 1999 la población de todos esos países ascendía a casi 600 millones de habitantes, con una tasa de crecimiento de casi un 40% en los últimos 30 años. La región es un enorme mosaico multiétnico y multirracial, caracterizado por una serie de peculiaridades sociales, económicas, políticas y culturales que han dado lugar a marcadas diferencias en el desarrollo sanitario y económico. Existe una conciencia creciente de que los gobiernos han de definir objetivos sociales para el conjunto de la población. El envejecimiento de la población de América Latina, unido a las carencias nutricionales y las enfermedades infecciosas, aumentará la carga de enfermedades causantes de déficit cognitivos. Además, las diferencias existentes en lo tocante a crecimiento económico, desarrollo industrial, poder adquisitivo de la población y acceso a la información repercutirán en la salud mental. Este aumento de la morbilidad psiquiátrica tendrá repercusiones en el desarrollo social de los países de América Latina y en la planificación y suministro de servicios, debido en particular a que los recursos humanos disponibles para la salud mental han sido escasos en la zona. La complejidad de los factores implicados en la etiología y el desencadenamiento de los trastornos mentales obliga a establecer políticas claras de prevención, educación y rehabilitación. Las nuevas directrices de evaluación para la medición del impacto global de los problemas de salud mental en América Latina han actuado como catalizador para que los países revisaran sus políticas de salud mental. Los países de la zona han tomado varias medidas para abordar viejos problemas tales como las dificultades estructurales, la escasez de recursos financieros y humanos y los obstáculos sociales, políticos y culturales a la aplicación de políticas y leyes sobre salud mental. Estas intervenciones en materia de políticas, sin embargo, han tenido resultados desiguales. Un dato esperanzador es que varios países de América Latina están elaborando nuevas políticas basadas en estudios sólidos. México y Chile, por ejemplo, han desarrollado políticas de salud mental racionales sobre la base de modernos instrumentos epidemiológicos y legislativos, tras un saludable debate público. Otro signo alentador es el interés de algunos países latinoamericanos en participar en la encuesta Salud Mental Mundial 2000 (SMM2000), una iniciativa de la OMS encaminada a ayudar a los gobiernos de más de 20 países de todo el mundo a decidir la manera de hacer frente a la creciente carga de trastornos mentales. Los datos obtenidos con las encuestas SMM2000 aportarán información basal sobre la prevalencia y la carga de trastornos mentales en los países participantes, lo que permitirá a los planificadores de las políticas sanitarias comparar el costo estimado para la sociedad de las alternativas de tratar y no tratar los trastornos mentales. Deberían evaluarse sistemáticamente los indicadores de eficiencia que ayudarán a los formuladores de políticas a definir y controlar mejor las necesidades en materia de salud mental. Otros elementos deseables, además de una evaluación exhaustiva de los servicios de salud mental en los países de América Latina, son la participación de la comunidad, la integración de los servicios y un uso eficiente de los recursos. Las políticas globales de atención sanitaria deben considerarse parte de la legislación para el desarrollo social y deben reconocer el valor fundamental de la salud mental en la evaluación global de la salud pública, pues sólo así se satisfarán las necesidades en materia de salud mental de los 600 millones de personas que pueblan América Latina.
L’Amérique latine compte 22 pays, les plus grands étant le Brésil et le Mexique, qui couvrent la zone des Andes, le Cône austral, l’Amérique centrale et la zone dite de la Caraïbe d’Amérique latine. Les organisations politiques et les organismes de santé internationaux englobent dans cette région d’autres pays des Caraïbes tels que la Barbade. En 1999, ces pays totalisaient près de 600 millions d’habitants, le taux d’accroissement démographique de ces 30 dernières années approchant 40 %. La région est une véritable mosaïque ethnique et raciale dont les particularités sociales, économiques, politiques et culturelles expliquent les différences sensibles aux plans de la santé et du développement économique. Les gouvernements ont pris conscience que leurs objectifs sociaux devaient s’appliquer à l’ensemble de la population. Le vieillissement de la population de l’Amérique latine, joint aux carences nutritionnelles et aux maladie infectieuses, augmentera la charge de morbidité responsable des troubles cognitifs. Les inégalités aux plans de la croissance économique, du développement industriel, du pouvoir d’achat de la population et de l’accès à l’information auront un impact sur la santé mentale. Cette augmentation de la morbidité psychiatrique aura d’autant plus de répercussions sur le développement social des pays d’Amérique latine et sur la planification et la prestation des services que l’Amérique latine a manqué de ressources humaines pour la santé mentale. Pour pallier la complexité des causes et des facteurs de déclenchement des troubles mentaux, il faudra définir clairement les politiques de prévention, d’éducation et de réadaptation. Les nouvelles directives recommandées pour évaluer l’impact des problèmes de santé mentale en Amérique latine ont incité les pays à revoir leurs politiques de santé mentale. Les pays d’Amérique latine se sont attaqués par des moyens divers à des problèmes anciens tels que l’inadéquation des structures, le manque de ressources humaines et financières, et aux obstacles sociaux, politiques et culturels qui freinent la mise en œuvre des politiques de santé mentale et de la législation dans ce domaine. Les résultats obtenus, cependant, ont été inégaux. Se fondant sur des études de qualité, plusieurs pays d’Amérique latine élaborent de nouvelles politiques prometteuses. Ainsi, le Mexique et le Chili, au terme d’un débat public salutaire, se sont dotés de politiques de santé mentale rationnelles utilisant des outils épidémiologiques et législatifs modernes. Un autre signe encourageant est le désir manifesté par certains pays d’Amérique latine de participer à l’enquête sur la santé mentale dans le monde 2000 (WMH2000), initiative de l’OMS dont le but est d’aider une vingtaine de gouvernements dans le monde à décider du meilleur moyen de faire face à la charge croissante de morbidité associée aux troubles mentaux. Les données issues des enquêtes WMH2000 fourniront les informations sur la prévalence et la charge des troubles mentaux dans les pays participants qui permettront aux responsables de la planification des politiques de santé d’évaluer le coût du traitement, par opposition à l’absence de traitement, des troubles mentaux. Les indicateurs d’efficacité qui aideront les décideurs à mieux définir et surveiller les besoins en santé mentale devront être évalués systématiquement. Outre la nécessité d’évaluer soigneusement les services de santé mentale en Amérique latine, il sera souhaitable de s’assurer de la participation de la communauté, de l’intégration des services et de l’utilisation efficace des ressources. Pour répondre aux besoins de santé mentale des 600 millions d’habitants de l’Amérique latine, des politiques de soins de santé complètes devront être intégrées dans la législation sur le développement social et elles devront reconnaître la valeur fondamentale de la santé mentale dans l’évaluation globale de la santé publique.