In 1996, China adopted a virological classification of acute flaccid paralysis (AFP) cases for its surveillance system. Only AFP cases with wild poliovirus in stool specimens are confirmed as polio. Cases with adequate stool specimens that are negative for wild poliovirus are not counted. This paper describes a methodology to rule out poliomyelitis in AFP cases with inadequate stool specimens. National surveillance data were analysed using dot maps to detect clusters of AFP cases with high-risk factors for poliomyelitis. The surveillance system and vaccine coverage were assessed during field investigations. Four clusters of AFP cases were identified, but no poliomyelitis cases. Programmatic failures in the identified high-risk areas included low vaccination rates, poor stool specimen collection and inadequate AFP surveillance. Programme strategies were implemented to correct the identified failures. Use of this methodology provides strong evidence consistent with the absence of wild poliovirus in China.
Los esfuerzos desplegados en China para erradicar la poliomielitis han tenido mucho éxito, habiéndose notificado en septiembre de 1994 el último caso de poliovirus salvaje. Desde 1995, la vigilancia de la parálisis fláccida aguda (PFA) ha sido muy eficaz, y se han logrado tasas de detección de la PFA de más de 1,0 por 100 000 niños menores de 15 años. En 1996, el Ministerio de Salud de China adoptó para los casos de PFA el sistema de clasificación virológica recomendado por la OMS, en sustitución del sistema de clasificación clínica utilizado desde 1991. Con los nuevos criterios virológicos, la confirmación definitiva de un caso de poliomielitis a partir de los casos de PFA notificados depende de que se aísle poliovirus salvaje en el laboratorio. Sólo se confirman como casos de poliomielitis los casos de PFA con presencia de poliovirus en las muestras fecales; aquellos otros en los que no se detecta poliovirus salvaje en muestras fecales de características adecuadas se descartan y no se consideran casos de poliomielitis. Los casos de PFA cuyas muestras fecales son inadecuadas y negativas para el poliovirus salvaje, que tienen parálisis residual, que fallecen o con los que se pierde el contacto durante el seguimiento, se clasifican como «poliocompatibles». En el presente artículo se expone un método de análisis del 18% de los casos de PFA chinos clasificados como poliocompatibles en 1997, a fin de descartar la poliomielitis. Debe considerarse que los casos de PFA poliocompatibles se deben a fallos de la vigilancia; las investigaciones basadas en esta metodología pueden acompañarse de medidas para mejorar la vigilancia. Se analizaron los datos nacionales de vigilancia utilizando mapas de puntos para identificar los conglomerados de casos de PFA poliocompatibles con factores de alto riesgo de poliomielitis. Durante las investigaciones de campo se evaluaron el sistema de vigilancia y la cobertura de vacunación. De los 4771 casos de PFA notificados en China en 1997, 57 (1,2%) se clasificaron como casos de PFA poliocompatibles con factores de alto riesgo según los criterios utilizados en este estudio. Entre ellos se identificaron cuatro conglomerados en cinco distritos de tres provincias, pero no hubo casos de poliomielitis confirmada. Las búsquedas activas realizadas en los historiales de los dispensarios de médicos de aldea y en hospitales comarcales y cantonales revelaron siete casos de PFA que no habían sido notificados. En los distritos afectados, la tasa de PFA no poliomielítica por 100 000 menores de 15 años era superior a la tasa nacional (2,9 y 1,6, respectivamente). Los datos de la vigilancia de la PFA en esos distritos estaban incompletos o eran inexactos. Se obtuvieron muestras fecales adecuadas en el 68% de los casos de PFA. En las zonas investigadas, la cobertura sistemática mediana con tres o más dosis de vacuna oral contra la poliomielitis antes de cumplir un año de edad fue del 49% (intervalo de confianza del 95%: 35%-96%), con una cobertura inferior al 80% en seis de las nueve zonas. Los fallos del programa registrados en las zonas identificadas como de alto riesgo (tasas de vacunación bajas, obtención defectuosa de muestras fecales, vigilancia inadecuada de la PFA), fueron corregidos aplicando las estrategias programáticas adecuadas. La utilización de esta metodología aporta pruebas firmes que son coherentes con la ausencia de poliovirus salvaje en China.
En Chine, les efforts d’éradication de la poliomyélite ont été couronnés de succès, le dernier poliovirus sauvage ayant été isolé en septembre 1994. Depuis 1995, la surveillance de la paralysie flasque aiguë (PFA) a très bien fonctionné, avec des taux de détection de plus de 1,0 pour 100 000 enfants de moins de 15 ans. En 1996, le Ministère chinois de la Santé a adopté le système de classification virologique des cas de PFA recommandé par l’OMS, venu remplacer le système de classification clinique en usage depuis 1991. Avec ces nouveaux critères virologiques, la confirmation définitive d’un cas de poliomyélite à partir des cas de PFA notifiés repose sur l’isolement du poliovirus sauvage au laboratoire. Seuls les cas de PFA pour lesquels on retrouve dans les échantillons de selles la présence de poliovirus sauvage sont des cas de poliomyélite confirmés; pour ceux dont les échantillons de selles ont été recueillis dans de bonnes conditions et ne montrent pas la présence de poliovirus sauvage, le diagnostic de poliomyélite est écarté. Les cas de PFA pour lesquels les échantillons de selles n’ont pas été recueillis dans de bonnes conditions et ne montrent pas la présence de poliovirus sauvage, qui se caractérisent par une paralysie résiduelle, le décès des patients ou le fait que ces derniers ont été perdus de vue, sont classés comme étant compatibles avec la poliomyélite. Dans cet article, on trouvera une méthodologie permettant d’écarter un diagnostic de poliomyélite applicable à l’analyse des 18% de cas de PFA rangés dans la catégorie des cas compatibles avec la poliomyélite en 1997 en Chine. Les cas de PFA compatibles avec la poliomyélite doivent être considérés comme des échecs de la surveillance; les études menées avec cette méthodologie peuvent être accompagnées de mesures visant à améliorer la surveillance. Les données nationales de la surveillance ont été analysées au moyen de cartes de points servant à déceler les groupes de cas de PFA compatibles avec la poliomyélite comportant des facteurs de risque importants. Le système de surveillance et la couverture vaccinale ont été évalués au cours d’études sur le terrain. Sur les 4771 cas de PFA notifiés en Chine en 1997, 57 (1,2 %) ont été rangés dans la catégorie des cas de PFA compatibles avec la poliomyélite et comportant des facteurs de risque importants d’après les critères retenus dans cette étude. Parmi eux, on a recensé quatre groupes de cas situés dans cinq districts de trois provinces, mais aucun cas de poliomyélite n’a été confirmé. Des recherches actives dans les dossiers médicaux des médecins de village et des hôpitaux municipaux ou de district ont permis de découvrir sept cas de PFA supplémentaires qui n’avaient pas été notifiés. Le taux de PFA non poliomyélitique pour 100 000 enfants de moins de 15 ans dans les districts touchés était supérieur au taux national, à savoir 2,9 contre 1,6. Les données de la surveillance de la PFA dans ces districts étaient incomplètes ou inexactes. Des échantillons de selles prélevés dans de bonnes conditions ont été obtenus pour 68% des cas de PFA. La couverture médiane par au moins trois doses de VPO avant l’âge d’un an dans les régions étudiées était de 49% (intervalle de confiance à 95 %, 35-96) et inférieure à 80% dans six des neuf zones étudiées. Dans les régions à haut risque ainsi recensées, les défaillances des programmes tels les faibles taux de vaccination, le recueil des échantillons de selles dans de mauvaises conditions et la surveillance insuffisante de la PFA ont été corrigées en mettant en œuvre des stratégies appropriées. L’application de cette méthodologie laisse donc fortement à penser que le poliovirus sauvage est absent en Chine.