The release of the new WHO guidelines on HIV and infant feeding, in a global context of widespread impoverishment, requires countries to re-examine their infant-feeding policies in relation to broader socioeconomic issues. This widening scope is necessitated by compelling new reports on the scale of global underdevelopment in developing countries. This paper explores these issues by addressing feeding choices made by HIV-infected mothers and programmes supplying free formula milks within a global environment of persistent poverty. Accumulating evidence on the increase in malnutrition, morbidity and mortality associated with the avoidance or early cessation of breastfeeding by HIV-infected mothers, and the unanticipated hazards of formula feeding, demand a deeper assessment of the measures necessary for optimum policies on infant and child nutrition and for the amelioration of poverty. Piecemeal interventions that increase resources directed at only a fraction of a family's impoverishment, such as basic materials for preparation of hygienic formula feeds and making flawed decisions on choice of infant feeding, are bound to fail. These are not alternatives to taking fundamental steps to alleviate poverty. The economic opportunity costs of such programmes, the equity costs of providing resources to some and not others, and the leakages due to temptation to sell capital goods require careful evaluation. Providing formula to poor populations with high HIV prevalence cannot be justified by the evidence, by humanitarian considerations, by respect for local traditions or by economic outcomes. Exclusive breastfeeding, which is threatened by the HIV epidemic, remains an unfailing anchor of child survival.
La publicación de las nuevas directrices de la OMS sobre el VIH y la alimentación del lactante, en un contexto mundial de empobrecimiento generalizado, obliga a los países a revisar sus políticas de alimentación del lactante en relación con algunos aspectos socioeconómicos más amplios. Esta perspectiva más amplia es imprescindible a la vista de la contundencia de los últimos datos sobre la magnitud del subdesarrollo global en los países en desarrollo. En este artículo se analizan esas cuestiones centrando la atención en las decisiones de alimentación de sus hijos que toman las madres infectadas por el VIH y en los programas que suministran leche artificial gratuita en un contexto mundial de pobreza persistente. La creciente evidencia de un aumento de la malnutrición, la morbilidad y la mortalidad asociadas a la evitación o la interrupción temprana de la lactancia materna por las madres infectadas por el VIH y los riesgos imprevisibles de las preparaciones para lactantes exigen una evaluación más profunda de las medidas necesarias para formular políticas óptimas sobre la nutrición del lactante y del niño y para mitigar la pobreza. Las intervenciones fragmentarias de incremento de los recursos con miras a paliar sólo una parte del empobrecimiento de las familias, como productos básicos para la elaboración higiénica de las preparaciones y algunas decisiones desacertadas en materia de alimentación del lactante, están destinadas a fracasar. No son ésas alternativas que puedan suplir medidas fundamentales de mitigación de la pobreza. Los costos de oportunidad económicos de esos programas, la inequidad que supone proporcionar recursos a unos y no a otros, y las pérdidas debidas a la tentación de vender los bienes de capital exigen una detenida evaluación. El suministro de preparaciones a las poblaciones pobres con alta prevalencia de infección por VIH no puede justificarse aduciendo la evidencia disponible, consideraciones humanitarias, el respeto de las tradiciones locales o los efectos económicos. La lactancia materna exclusiva, amenazada por la epidemia de VIH, sigue siendo un arma fundamental para la supervivencia infantil.
Dans le contexte mondial actuel d'appauvrissement généralisé, les nouvelles directives de l'OMS sur le VIH et l'alimentation du nourrisson récemment publiés demandent aux pays de réexaminer leurs politiques d'alimentation du nourrisson en tenant compte d'aspects socioéconomiques plus larges. Cet élargissement de la perspective est motivé par de nouveaux rapports convaincants sur l'ampleur à l'échelle mondiale du sous-développement dans les pays en développement. Le présent article étudie ces aspects en examinant les choix en matière d'alimentation du nourrisson faits par les mères infectées par le VIH et les programmes fournissant gratuitement du lait pour nourrisson dans un contexte mondial de pauvreté persistante. Les preuves qui s'accumulent d'une augmentation de la malnutrition, de la morbidité et de la mortalité liée à l'abstention ou à l'arrêt précoce de l'alimentation au sein par les mères infectées et les dangers imprévus de l'alimentation artificielle exigent une évaluation plus approfondie des mesures nécessaires pour optimiser les politiques en matière d'alimentation du nourrisson et de l'enfant et pour faire reculer la pauvreté. Les interventions fragmentaires pour augmenter les ressources qui ne compensent qu'une partie de l'appauvrissement familial (fourniture de matières de base pour préparer des aliments pour nourrissons conformes à l'hygiène par exemple) et prennent de mauvaises décisions concernant l'alimentation du nourrisson, sont condamnées à échouer. Il n'existe pas d'alternative à la prise de mesures fondamentales pour atténuer la pauvreté. Les coûts d'opportunité de tels programmes, les coûts en matière d'équité de la fourniture sélective de ressources et les pertes dues aux tentations de vendre des biens en capital doivent être soigneusement évalués. La fourniture de préparations pour nourrissons à des populations pauvres subissant une forte prévalence du VIH ne peut se justifier par des éléments factuels, des considérations humanitaires, le respect des traditions locales ou des résultats économiques. L'alimentation exclusivement au sein, menacée par l'épidémie de VIH, reste la base inébranlable de la survie de l'enfant.