OBJECTIVE: To assess whether traditional measures of access to health care (distance and travel time to a facility) and non-traditional measures (social and financial support indicators) are associated with mortality among children under 5 years of age in the Gambia. METHODS: We conducted a case-control study in a population under demographic surveillance. Cases (n = 140) were children under 5 years of age who died between 31 December 2003 and 30 April 2006. Each case was matched in age and sex to five controls (n = 700). Information was gathered by interviewing primary caregivers. The data were analysed using conditional logistic regression. FINDINGS: Of traditional measures of access, only rural versus urban/periurban residence was important: children from rural areas were more likely to die (OR: 4.9; 95% confidence interval, CI: 1.2-20.2). For non-traditional measures, children were more likely to die if their primary caregivers lacked help with meal preparation (OR: 2.3; 95% CI: 1.2-4.1), had no one to relax with (OR: 1.8; 95% CI: 1.1-2.9), had no one who could offer good advice (OR: 23.1; 95% CI: 4.3-123.4), had little say over how earned money was spent (OR: 12.7; 95% CI: 1.3-127.6), were unable to cut spending for health care (OR: 2.5; 95% CI: 1.5-4.2) or had to carry out odd jobs to pay for the care (OR: 3.4; 95% CI: 2.1-5.5). A protective effect was observed when the caregiver had other children to care for (OR: 0.2; 95% CI: 0.1-0.5). CONCLUSION: Improving access to health-care for children in the Gambia and similar settings is not simply a matter of reducing travel time and distance to a health facility, but requires improvements in caregivers' support networks and their access to the financial resources they need.
OBJETIVO: Determinar si las medidas tradicionales (distancia y tiempo de viaje hasta un establecimiento) y no tradicionales (indicadores de apoyo social y financiero) de acceso a la atención de salud guardan relación con la mortalidad entre los menores de 5 años en Gambia. MÉTODOS: Llevamos a cabo un estudio de casos y controles en una población sometida a vigilancia demográfica. Los casos (n = 140) fueron niños menores de 5 años fallecidos entre el 31 de diciembre de 2003 y el 30 de abril de 2006. Cada caso se emparejó por edad y sexo con cinco controles (n = 700). Se entrevistó a los cuidadores principales para reunir la información pertinente, analizándose luego los datos mediante regresión logística condicional. RESULTADOS: De las medidas tradicionales de acceso, sólo la residencia rural frente a la urbana/periurbana tenía un efecto importante: los niños de las zonas rurales tenían más probabilidades de morir (OR: 4,9; intervalo de confianza (IC) del 95%: 1,2-20,2). En cuanto a las medidas no tradicionales, los niños tenían más probabilidades de morir cuando sus cuidadores principales carecían de ayuda para preparar las comidas (OR: 2,3; IC95%: 1,2-4,1), no disponían de nadie con quien distenderse (OR: 1,8; IC95%: 1,1-2,9), no tenían a nadie que pudiera ofrecerles buenos consejos (OR: 23,1; IC95%: 4,3-123,4), no podían influir apenas en las decisiones de gasto del dinero ganado (OR: 12,7; IC95%: 1,3-127,6), no podían reducir el gasto en atención de salud (OR: 2,5; IC95%: 1,5-4,2) o tenían que desempeñar trabajos poco corrientes para pagar la atención (OR: 3,4; IC95%: 2,1-5,5). Un efecto protector fue que el cuidador tuviera que ocuparse también de otros niños (OR: 0,2; IC95%: 0,1-0,5). CONCLUSIÓN: La mejora del acceso a la atención sanitaria para los niños de Gambia y entornos similares no estriba simplemente en reducir el tiempo de viaje y la distancia a los centros de salud. Es preciso mejorar las redes de apoyo a los cuidadores y su acceso a los recursos financieros que necesitan.
OBJECTIF: Evaluer les éventuelles associations entre les mesures classiques de l'accès aux soins (distance et durée du trajet jusqu'à l'établissement) ou les mesures non conventionnelles (indicateurs de soutien social et financier) et la mortalité des enfants de moins de 5 ans en Gambie. MÉTHODES: Nous avons mené une étude cas-témoins dans une population sous surveillance démographique. Les cas (n = 140) étaient des enfants de moins de 5 ans, décédés entre le 31 décembre 2003 et le 30 avril 2006. Chaque cas était apparié selon l'âge et le sexe à 5 témoins (n = 700). Des informations ont été recueillies en interrogeant les aidants principaux. Les données ont été analysées par régression logistique classique. RÉSULTATS: Parmi les mesures classiques de l'accès aux soins, seule la distinction entre résidence en milieu rural et résidence en milieu urbain ou périurbain était importante : les enfants provenant de zones rurales avaient une plus grande probabilité de mourir (OR : 4,9 ; IC à 95 % 1,2-20,2). S'agissant des mesures non conventionnelles, la probabilité de décès des enfants était plus forte si leur aidant principal manquait d'aide pour la préparation des repas (OR : 2,3 ; IC à 95 % : 1,2-4,1), n'avait personne avec qui se détendre (OR : 1,8 ; IC à 95 % : 1,1-2,9), n'avait personne pour lui prodiguer de bons conseils (OR : 23,1 ; IC à 95 % : 4,3-123,4), n'avait pas son mot à dire sur la façon dont l'argent gagné était dépensé (OR : 12,7 ; IC à 95 % : 1,3-127,6), était dans l'incapacité de réduire les dépenses de santé (OR : 2,5 ; IC à 95 % : 1,5-4,2) ou devait effectuer des «petits boulots» pour payer ces dépenses (OR : 3,4 ; IC à 95 % : 2,1-5,5). Un effet protecteur a été observé lorsque l'aidant principal devait également s'occuper d'autres enfants (OR : 0,2 ; IC à 95 % : 0,1-0,5). CONCLUSION: Améliorer l'accès aux soins des enfants en Gambie ou dans d'autres contextes similaires ne signifie pas seulement réduire le temps de trajet et la distance jusqu'à l'établissement de soins, mais suppose un renforcement des réseaux de soutien aux aidants et un meilleur accès pour eux aux ressources financières dont ils ont besoin.