OBJECTIVE: To quantify long-term health service use (HSU) following non-fatal injury in adults. METHODS: A retrospective, population-based, matched cohort study identified an inception cohort (1988-91) of injured people who had been hospitalized (ICD-9-CM 800-995) aged 18-64 years (n = 21 032) and a matched non-injured comparison group (n = 21 032) from linked administrative data from Manitoba, Canada. HSU data (on hospitalizations, cumulative length of stay, physician claims and placements in extended care services) were obtained for the 12 months before and 10 years after the injury. Negative binomial and Poisson regressions were used to quantify associations between injury and long-term HSU. FINDINGS: Statistically significant differences in the rates of HSU existed between the injured and non-injured cohorts for the pre-injury year and every year of the follow-up period. After controlling for pre-injury HSU, the attributable risk percentage indicated that 38.7% of all post-injury hospitalizations (n = 25 183), 68.9% of all years spent in hospital (n = 1031), 21.9% of physician claims (n = 269 318) and 77.1% of the care home placements (n = 189) in the injured cohort could be attributed to being injured. CONCLUSION: Many people who survive the initial period following injury, face long periods of inpatient care (and frequent readmissions), high levels of contact with physicians and an increased risk of premature placement in institutional care. Population estimates of the burden of injury could be refined by including long-term non-fatal health consequences and controlling for the effect of pre-injury comorbidity.
OBJETIVO: Cuantificar la utilización de los servicios de salud (USS) por adultos que han sufrido traumatismos no mortales. MÉTODOS: Estudio retrospectivo, poblacional, realizado en Manitoba (Canadá), de una cohorte de inicio (1988-1991) de 21 032 adultos de 18 a 64 años hospitalizados con traumatismos (CIE-9-CM 800-995), y de una cohorte de comparación (n = 21 032) de características similares, seleccionada a partir de datos administrativos. Se registraron los datos sobre la USS (hospitalizaciones, duración acumulada de la estancia, facturas médicas y prescripción de servicios asistenciales a largo plazo) en los 12 meses anteriores y los 10 años posteriores al traumatismo. Las asociaciones entre las lesiones y la USS a largo plazo se cuantificaron mediante regresiones binomiales negativas y regresiones de Poisson. RESULTADOS: Las tasas de USS presentaron diferencias estadísticamente significativas entre las dos cohortes, tanto en el año anterior al traumatismo como en cada uno de los años siguientes. Después de controlar los efectos de la USS anterior al traumatismo, el porcentaje del riesgo atribuible indicó que el 38,7% de todas las hospitalizaciones posteriores al traumatismo (n = 25 183), el 68,9% de los años pasados en el hospital (n = 1031), el 21,9% de las facturas médicas (n = 269 318) y el 77,1% de los ingresos en hogares de atención a largo plazo (n = 189) registrados en la cohorte con traumatismos podían atribuirse a los traumatismos. CONCLUSIONES: Muchas personas que sobreviven a un traumatismo sufren largos periodos de hospitalización (y frecuentes reingresos), tienen contactos frecuentes con los médicos y corren mayor riesgo de ingresar de forma prematura en establecimientos de asistencia a largo plazo. Las estimaciones de la carga de traumatismos podrían mejorarse si se incluyeran las consecuencias sanitarias a largo plazo no mortales y se controlaran los efectos de la comorbilidad anterior a la lesión.
OBJECTIF: Quantifier l'utilisation à long terme des services de santé après un traumatisme non mortel chez l'adulte. MÉTHODES: Une étude rétrospective, en population, de cohortes appariées a permis de recenser une cohorte de départ (1988-1991) de personnes ayant subi un traumatisme et ayant été hospitalisées (CIM-9-MC 800-995), âgées de 18 à 64 ans (n = 21 032) et un groupe de comparaison apparié non traumatisé (n = 21 032), à partir de données administratives interdépendantes du Manitoba, Canada. Les données relatives à l'utilisation des services de santé à long terme (hospitalisations, durée cumulée du séjour, demandes et placements des médecins dans des services de soins de longue durée) ont été obtenues pour les 12 mois précédant et les 10 années suivant le traumatisme. On s'est servi des régressions binomiales négatives et de Poisson pour quantifier les associations entre traumatisme et utilisation prolongée des services de santé. RÉSULTATS: Des différences statistiquement significatives dans les taux d'utilisation des services de santé ont été mises en évidence entre les cohortes traumatisées et non traumatisées au cours de l'année précédant le traumatisme et de chaque année de suivi. Après avoir tenu compte de l'utilisation des services de santé avant le traumatisme, la fraction attribuable du risque a indiqué que 38,7 % de toutes les hospitalisations post-traumatiques (n = 25 183), 68,9 % de toutes les années passées à l'hôpital (n = 1031), 21,9 % des demandes des médecins (n = 269 318) et 77,1 % des placements en maisons de soins (n = 189) recensés dans la cohorte traumatisée pouvaient être imputables au fait d'avoir subi un traumatisme. CONCLUSION: Bon nombre des personnes qui survivent à la période initiale faisant suite à un traumatisme doivent faire face à de longues périodes de soins hospitaliers (et à de fréquentes réadmissions), à des contacts répétés avec les médecins et à un risque accru de placement prématuré dans les structures de soins en établissement. Les estimations en population du poids des traumatismes pourraient être affinées en incluant les conséquences pour la santé à long terme qui ne sont pas mortelles et en neutralisant l'effet d'une morbidité associée avant le traumatisme.