Cross-sectional data for breastfed infants in rural Zambia were used to evaluate the effect of applying two different data sets as a reference, i.e. the WHO 12-month breastfed pooled data set and the National Center for Health Statistics (NCHS) growth reference in terms of prevalence of malnutrition (stunting, underweight, and wasting). A total of 518 infants who were attending mother-and-child health clinics were included. Age, weight and length were recorded. Anthropometric Z-scores were calculated in two ways: by applying the NCHS growth reference and by using the WHO breastfed data set. Anthropometric Z-scores calculated using the breastfed data set were lower during the first 6-7 months of life compared with those calculated by applying the NCHS growth reference. This resulted in a higher proportion of children aged 0-6 months being classified as stunted and underweight using the breastfed data set versus the NCHS growth reference. After the age of 7 months, similar prevalences of stunting or underweight were observed. Relatively few infants were classified as wasted. In order to adequately assess the prevalence of stunting and underweight in breastfed infants, it is recommended that a new growth reference be developed, as has been initiated by WHO.
Dado que la población de muestra del actual patrón de crecimiento del Centro Nacional de Estadísticas Sanitarias (NCHS) de los Estados Unidos está constituida ante todo por niños caucásicos de clase media alimentados fundamentalmente con preparaciones para lactantes, dicho patrón no puede considerarse representativo del crecimiento de los lactantes en general. Usando un conjunto de datos sobre lactantes alimentados al pecho durante al menos 12 meses, un grupo de trabajo de la OMS concluyó que el crecimiento de los niños amamantados se desvía marcadamente del actual patrón de crecimiento del NCHS. En el presente estudio se utilizaron datos transversales sobre lactantes amamantados en la Zambia rural para evaluar el efecto de la aplicación de dos conjuntos de datos distintos como referencia - a saber, el conjunto de datos de la OMS para lactantes amamantados durante 12 meses y el patrón de crecimiento del NCHS - en la prevalencia de malnutrición (retraso del crecimiento, peso inferior al normal y emaciación). El estudio abarcó en total a 518 lactantes asistidos en dispensarios maternoinfantiles de 11 aldeas del distrito zambiano de Samfya, de los cuales se registraron la edad, el peso y la estatura. Se calcularon los valores Z antropométricos de dos maneras: aplicando el patrón de crecimiento del NCHS, y utilizando el conjunto de datos de la OMS para lactantes amamantados. Los valores Z antropométricos calculados mediante el conjunto de datos para los 6-7 primeros meses de vida fueron inferiores a los calculados aplicando el patrón de crecimiento del NCHS. Debido a ello, la proporción de niños de 0-6 meses a los que se clasificó como afectados por un retraso del crecimiento fue mayor al emplear el conjunto de datos para amamantados (40%-54%) que al aplicar el patrón de crecimiento del NCHS (11%-37%). La prevalencia de peso inferior al normal mostró esa misma tendencia. Los valores Z antropométricos obtenidos con las dos referencias apenas difirieron a partir de la edad de 7 meses, obteniéndose así prevalencias similares tanto del retraso del crecimiento como del peso inferior al normal. Fueron relativamente pocos los lactantes clasificados como emaciados, tanto con el patrón de crecimiento del NCHS como con el conjunto de datos para amamantados. Dado que los resultados sobre la prevalencia de retraso del crecimiento, peso inferior al normal y emaciación de los lactantes estudiados fueron similares a otros obtenidos en la misma provincia, suponemos que hemos abarcado a un grupo de lactantes representativo de la zona. La mayor proporción de niños clasificados como afectados por un retraso de crecimiento o un peso inferior al normal durante los primeros 6-7 meses de vida se debió en parte a la baja varianza del conjunto de datos sobre lactantes amamantados, pero también a la elevada mediana que presenta ese conjunto de datos durante esos meses concretos de la vida. Durante los primeros 6 meses de vida, usando ese conjunto de datos se detectaría una mayor proporción de niños expuestos al riesgo de sufrir los efectos concurrentes, y más tarde perjudiciales, de un retraso del crecimiento o un peso inferior al normal. Así pues, los resultados de este estudio respaldan claramente la recomendación de la OMS de elaborar un nuevo patrón que refleje el crecimiento de los lactantes con los que se siguen las actuales recomendaciones sobre salud y alimentación, a fin de poder diagnosticar de forma realista los signos de malnutrición (retraso del crecimiento y peso inferior al normal) entre los lactantes.
L’échantillon ayant servi à l’établissement des courbes de croissance de référence du National Center for Health Statistics (NCHS) étant majoritairement constitué d’enfants de race blanche appartenant à la classe moyenne, principalement nourris avec des laits maternisés, on ne peut le considérer comme représentatif de la croissance des nourrissons en général. En prenant une série de données relatives à des enfants nourris au sein pendant au moins 12 mois, un Groupe de travail de l’OMS est arrivé à la conclusion selon laquelle la courbe de croissance de ces enfants s’écarte sensiblement de la courbe de croissance de référence actuelle du NCHS. Dans la présente étude, on s’est servi des données d’une enquête transversale sur l’allaitement au sein dans les régions rurales de Zambie pour évaluer l’effet qu’aurait l’application de ces deux systèmes de données de référence différents, à savoir les données de l’OMS relatives aux enfants nourris au sein pendant 12 mois et les courbes de croissance de référence du NCHS, sur la prévalence de la malnutrition (retard de croissance, déficit pondéral et émaciation). Au total, 518 nourrissons dont les mères consultent dans les dispensaires de santé maternelle et infantile de 11 villages du district de Samfya en Zambie ont été inclus dans l’étude. Leur âge, leur poids et leur taille ont été enregistrés. Les valeurs du Z (anthropométrie) ont été calculées de deux façons : en se servant des courbes de croissance de référence du NCHS et en utilisant les données de l’OMS relatives à l’allaitement au sein. Dans le second cas, ces valeurs ont été inférieures à celles obtenues en appliquant le système de référence du NCHS pour les 6 à 7 premiers mois. En utilisant ces données relatives à l’allaitement au sein, on a obtenu une proportion plus élevée d’enfants âgés de 0 à 6 mois présentant un retard de croissance (40-54 %) qu’avec la courbe de référence du NCHS (11-37 %). La même tendance a également été observée pour la prévalence du déficit pondéral. Quelle que soit la base de comparaison employée, les valeurs du Z ont montré peu de différence après 7 mois, donnant des prévalences analogues pour le retard de croissance ou le déficit pondéral. Relativement peu de nourrissons ont été considérés comme émaciés, quelle que soit la courbe de référence utilisée. Les valeurs de prévalence du retard de croissance, du déficit pondéral et de l’émaciation chez les nourrissons étudiés ayant été les mêmes que dans le reste de la province, nous considérons avoir étudié un groupe de nourrissons représentatifs de la région. La proportion plus élevée d’enfants présentant un retard de croissance ou un déficit pondéral au cours des 6 à 7 premiers mois de leur vie est en partie imputable à la faible variance des valeurs obtenues avec l’allaitement maternel, mais aussi à la médiane plus élevée de cette série de données à ces âges-là . Ainsi, en utilisant la série de données OMS, au cours des 6 premiers mois, on détecterait un pourcentage plus élevé d’enfants risquant de supporter les effets néfastes d’un retard de croissance ou d’un déficit pondéral à plus ou moins long terme. Ainsi, les résultats de cette étude vont tout à fait dans le sens de la recommandation de l’OMS selon laquelle il faut élaborer de nouvelles courbes de croissance de référence, qui soient le reflet de la croissance de nourrissons auxquels sont appliquées les recommandations actuelles en matière de santé et d’alimentation, afin de diagnostiquer la malnutrition infantile de façon réaliste (retard de croissance et déficit pondéral).