Over the past two decades the government in Thailand has adopted an incremental approach to extending health-care coverage to the population. It first offered coverage to government employees and their dependants, and then introduced a scheme under which low-income people were exempt from charges for health care. This scheme was later extended to include elderly people, children younger than 12 years of age and disabled people. A voluntary public insurance scheme was implemented to cover those who could afford to pay for their own care. Private sector employees were covered by the Social Health Insurance scheme, which was implemented in 1991. Despite these efforts, 30% of the population remained uninsured in 2001. In October of that year, the new government decided to embark on a programme to provide universal health-care coverage. This paper describes how research into health systems and health policy contributed to the move towards universal coverage. Data on health systems financing and functioning had been gathered before and after the founding of the Health Systems Research Institute in early 1990. In 1991, a contract capitation model had been used to launch the Social Health Insurance scheme. The advantages of using a capitation model are that it contains costs and provides an acceptable quality of service as opposed to the cost escalation and inefficiency that occur under fee-for-service reimbursement models, such as the one used to provide medical benefits to civil servants. An analysis of the implementation of universal coverage found that politics moved universal coverage onto the policy agenda during the general election campaign in January 2001. The capacity for research on health systems and policy to generate evidence guided the development of the policy and the design of the system at a later stage. Because the reformists who sought to bring about universal coverage (who were mostly civil servants in the Ministry of Public Health and members of nongovernmental organizations) were able to bridge the gap between researchers and politicians, an evidence-based political decision was made. Additionally, the media played a part in shaping the societal consensus on universal coverage.
Durante las dos últimas décadas el gobierno de Tailandia ha adoptado un enfoque gradual para ampliar la cobertura sanitaria de la población. Primero ofreció cobertura a los funcionarios públicos y a sus familiares a cargo, y luego introdujo un sistema que eximía a las personas de bajos ingresos del pago de los gastos médicos. Este sistema se amplió posteriormente para abarcar a las personas de edad, los niños menores de 12 años y los discapacitados. Se implementó también un sistema de seguro público voluntario para cubrir a quienes podían pagar su propia atención. Los empleados del sector privado quedaron cubiertos por el sistema de la seguridad social, que entró en vigor en 1991. A pesar de estos esfuerzos, el 30% de la población seguía sin estar cubierta en 2001. En octubre de ese año, el nuevo gobierno decidió poner en marcha un programa para proporcionar cobertura sanitaria universal. En este artículo se describe la contribución de las investigaciones en sistemas de salud y políticas sanitarias a la decisión de instaurar la cobertura universal. Antes y después de la fundación del Instituto de Investigaciones sobre Sistemas de Salud, a principios de 1990, se recogieron datos sobre la financiación y el funcionamiento de los sistemas de salud. En 1991 se usó un modelo de contratos de capitación para lanzar el sistema de la seguridad social. Las ventajas de un modelo de capitación son que contiene los costos y que ofrece un servicio de calidad aceptable, en contraposición al disparo de los costos y la ineficiencia que caracterizan a los modelos de reembolso basados en el pago de honorarios por servicios prestados, como el utilizado con las prestaciones médicas ofrecidas a los funcionarios públicos. Al analizar la implementación de la cobertura universal, se observa que, por razones políticas, ésta pasó a figurar en la agenda de los partidos durante la campaña de las elecciones generales de enero de 2001. La evidencia obtenida gracias a la capacidad de investigación sobre sistemas y políticas de salud orientó la formulación de la política y el diseño del sistema en una fase ulterior. Los reformistas que deseaban instaurar la cobertura universal (en su mayoría funcionarios públicos del Ministerio de Salud Pública y miembros de organizaciones no gubernamentales) lograron cerrar la brecha entre los investigadores y los políticos, lo que permitió tomar decisiones políticas basadas en la evidencia. Además, los medios de comunicación contribuyeron a dar forma al consenso social sobre la cobertura universal.
Au cours des deux dernières décennies, le gouvernement thaïlandais a adopté une démarche graduelle pour étendre la couverture médicale à l'ensemble de la population. Il a commencé par offrir une couverture aux employés du gouvernement et à leurs dépendants, puis il a introduit un système exemptant les personnes à faible revenu du paiement des soins de santé. Ce système a ensuite été étendu aux personnes âgées, aux enfants de moins de 12 ans et aux handicapés. Un système public d'assurance volontaire a été mis en place pour couvrir les personnes en mesure de s'acquitter des soins les concernant. Un système d'assurance maladie sociale, établi en 1991, couvre les employés du secteur privé. En dépit de ces efforts, 30 % de la population restait sans assurance en 2001. En octobre de cette année, le nouveau gouvernement a décidé de se lancer dans un programme fournissant une couverture médicale universelle. Le présent article décrit comment les recherches consacrées aux systèmes de santé et à la politique sanitaire ont contribué à cette évolution vers une couverture universelle. On a collecté des données sur le financement et le fonctionnement des systèmes de santé avant et après la fondation de l'Institut de recherche sur les systèmes de santé début 1990. En 1991, on a fait appel à un contrat de type capitation pour lancer le système d'assurance maladie sociale. Le contrat de capitation a pour avantages de permettre une maîtrise des coûts et de fournir une qualité de service acceptable en comparaison de l'escalade des coûts et de l'inefficacité observées avec les modèles de remboursement après paiement à l'acte, tels que celui utilisé pour offrir des prestations médicales aux fonctionnaires. Une analyse de l'introduction de la couverture universelle fait apparaître que les hommes politiques ont fait passer la couverture universelle à l'ordre du jour politique pendant la compagne d'élections générales en janvier 2001. Les données que les travaux de recherche sur les systèmes et la politique de santé sont parvenus à générer ont guidé le développement de la politique et la conception du système à une étape ultérieure. Les réformistes désireux d'introduire la couverture universelle (pour la plupart des fonctionnaires du Ministère de la santé publique et des membres d'organisations non gouvernementales) s'étant avérés capables de faire la liaison entre les chercheurs et les hommes politiques, une décision politique reposant sur les données de la recherche a été prise. Les médias ont en outre joué un rôle en façonnant le consensus social sur la couverture universelle.