OBJECTIVE: To estimate worldwide iodine nutrition and monitor country progress towards sustained elimination of iodine deficiency disorders. METHODS: Cross-sectional data on urinary iodine (UI) and total goitre prevalence (TGP) in school-age children from 1993-2003 compiled in the WHO Global Database on Iodine Deficiency were analysed. The median UI was used to classify countries according to the public health significance of their iodine nutrition status. Estimates of the global and regional populations with insufficient iodine intake were based on the proportion of each country's population with UI below 100 µg/l. TGP was computed for trend analysis over 10 years. FINDINGS: UI data were available for 92.1% of the world's school-age children. Iodine deficiency is still a public health problem in 54 countries. A total of 36.5% (285 million) school-age children were estimated to have an insufficient iodine intake, ranging from 10.1% in the WHO Region of the Americas to 59.9% in the European Region. Extrapolating this prevalence to the general population generated an estimate of nearly two billion individuals with insufficient iodine intake. Iodine intake was more than adequate, or excessive, in 29 countries. Global TGP in the general population was 15.8%. CONCLUSION: Forty-three countries have reached optimal iodine nutrition. Strengthened UI monitoring is required to ensure that salt iodization is having the desired impact, to identify at-risk populations and to ensure sustainable prevention and control of iodine deficiency. Efforts to eliminate iodine deficiency should be maintained and expanded.
OBJETIVO: Estimar la situación del aporte nutricional de yodo en todo el mundo y vigilar los progresos realizados por los países hacia la eliminación sostenida de los trastornos por carencia de yodo. MÉTODOS: Se analizó un conjunto de datos transversales sobre el yodo urinario (YU) y la prevalencia total de bocio (PTB) en niños en edad escolar entre 1993 y 2003, extraídos de la Base de Datos Mundial sobre la Carencia de Yodo de la Organización Mundial de la Salud. Se usó la mediana del YU para clasificar los países de acuerdo con el impacto de salud pública de su situación en cuanto al aporte nutricional de yodo. Las estimaciones de las poblaciones mundial y regionales con ingesta insuficiente de yodo se basaron en la proporción de la población de cada país con unas concentraciones de YU inferiores a 100 µg/l. Se calculó la PTB para realizar un análisis de tendencias a lo largo de 10 años. RESULTADOS: Se disponía de datos sobre el YU del 92,1% de los niños en edad escolar de todo el mundo. La carencia de yodo representa aún un problema de salud pública en 54 países. Se estimó que un 36,5% (285 millones) de los escolares no consumían la cantidad necesaria de yodo, oscilando el porcentaje entre el 10,1% de la Región de las Américas de la OMS y el 59,9% de la Región de Europa. La extrapolación de esta prevalencia a la población general llevó a estimar en casi 2000 millones las personas con aporte insuficiente de yodo. La ingesta de yodo era más que suficiente, cuando no excesiva, en 29 países. La PTB mundial en la población general era del 15,8%. CONCLUSIÓN: Un total de 43 países han alcanzado una situación óptima en cuanto al aporte de yodo. Es preciso reforzar la vigilancia del YU para comprobar que la yodación de la sal tenga el impacto deseado, identificar las poblaciones en riesgo y garantizar unas medidas sostenibles de prevención y control de la carencia de yodo. Se deben mantener y expandir los esfuerzos encaminados a eliminar la carencia de yodo.
OBJECTIF: Procéder partout dans le monde à des estimations des apports nutritionnels en iode et surveiller les progrès réalisés dans les pays en vue de l'élimination durable des troubles dus à une carence en iode. MÉTHODES: On a analysé les données transversales relatives à l'iode urinaire (IU) et la prévalence totale du goitre chez les enfants d'âge scolaire entre 1993 et 2003, à partir de la base de données mondiale sur la carence en iode de l'Organisation mondiale de la Santé. L'iode urinaire médian a été utilisé pour classer les pays en fonction de l'importance des apports nutritionnels en iode pour la santé publique. Les estimations relatives aux populations mondiales et régionales dont les apports en iode sont insuffisants ont été basées sur la proportion de personnes qui, dans chaque pays, ont une valeur de l'IU inférieure à 100 µg/l. On a analysé par ordinateur la tendance présentée par la prévalence totale du goitre sur 10 ans. RÉSULTATS: Des données relatives à l'iode urinaire étaient disponibles pour 92,1 % des enfants d'âge scolaire dans le monde. La carence en iode constitue toujours un problème de santé publique dans 54 pays. Au total, les estimations ont montré qu'il y avait 36,5 % d'enfants d'âge scolaire (285 millions) dont les apports en iode étaient insuffisants, la couverture des besoins allant de 10,1 % dans la Région des Amériques à 59,9 % dans la Région européenne. En extrapolant ces résultats à la population générale, on obtient une prévalence estimée de près de deux milliards d'individus carencés en iode. Cet apport en iode est plus que suffisant, voire excessif, dans 29 pays. La prévalence totale du goitre dans la population générale mondiale est de 15,8 %. CONCLUSION: Quarante-trois pays ont réussi à garantir un apport nutritionnel en iode optimal. Une surveillance renforcée de l'iode urinaire est nécessaire pour veiller à ce que l'iodation du sel donne les résultats escomptés, pour identifier les populations à risque et assurer une prévention durable de la carence en iode et sa correction. Les efforts visant à éliminer la carence en iode doivent être poursuivis et multipliés.