Can leprosy be eliminated? This paper considers the question against the background of the WHO programme to eliminate leprosy. In 1991 the World Health Assembly set a target of eliminating leprosy as a public health problem by 2000. Elimination was defined as reaching a prevalence of < 1 case per 10 000 people. The elimination programme has been successful in delivering highly effective antibiotic therapy worldwide. However, despite this advance, new-case detection rates remain stable in countries with the highest rates of endemic leprosy, such as Brazil and India. This suggests that infection has not been adequately controlled by antibiotics alone. Leprosy is perhaps more appropriately classed as a chronic stable disease than as an acute infectious disease responsive to elimination strategies. In many countries activities to control and treat leprosy are being integrated into the general health-care system. This reduces the stigma associated with leprosy. However, leprosy causes long-term immunological complications, disability and deformity. The health-care activities of treating and preventing disabilities need to be provided in an integrated setting. Detecting new cases and monitoring disability caused by leprosy will be a challenge. One solution is to implement long-term surveillance in selected countries with the highest rates of endemic disease so that an accurate estimate of the burden of leprosy can be determined. It is also critical that broad-based research into this challenging disease continues until the problems are truly solved.
¿Es posible eliminar la lepra? En el presente artículo se examina esta cuestión con el telón de fondo del programa de la OMS para la eliminación de la lepra. En 1991 la Asamblea Mundial de la Salud estableció la meta de eliminar la lepra como problema de salud pública para el año 2000. Se definió la eliminación como el logro de una prevalencia inferior a un caso por 10 000 personas. El programa de eliminación ha permitido proporcionar una antibioticoterapia altamente eficaz en todo el mundo. Sin embargo, pese a este avance, las tasas de detección de nuevos casos siguen estabilizadas en los países que presentan las mayores tasas de lepra endémica, como el Brasil y la India. Esto indica que el simple uso de antibióticos no ha bastado para controlar adecuadamente la infección. Tal vez sería más apropiado clasificar la lepra como una enfermedad crónica estable, antes que como una enfermedad infecciosa aguda sensible a las estrategias de eliminación. En muchos países las actividades de control y tratamiento de la lepra están siendo integradas en el sistema general de atención de salud, lo que reduce el estigma asociado a la enfermedad. No obstante, la lepra da lugar a complicaciones inmunológicas, discapacidades y deformidades a largo plazo. Las actividades asistenciales de tratamiento y prevención de las discapacidades se deben ofrecer en entornos integrados. La detección de los casos nuevos y la vigilancia de la discapacidad causada por la lepra constituirán un desafío. Una solución consiste en implementar medidas de vigilancia a largo plazo en los países que tienen las mayores tasas de endemicidad de esta enfermedad a fin de poder estimar con precisión la carga de lepra. También es fundamental que prosigan las investigaciones generales sobre esta enfermedad que se resiste hasta haber resuelto realmente los problemas.
La lèpre peut-elle être éliminée ? Le présent article examine cette question en se référant au programme d'action de l'OMS pour l'élimination de la lèpre. En 1991, l'Assemblée mondiale de la santé avait fixé comme objectif d'éliminer la lèpre en tant que problème de santé publique d'ici l'an 2000. Les spécialistes de l'OMS avaient défini l'élimination comme l'obtention d'un taux de prévalence inférieur à 1 cas pour 10 000 personnes. Le programme d'élimination a obtenu de très bons résultats dans la délivrance de traitements antibiotiques hautement efficaces dans le monde entier. Néanmoins, en dépit de ces progrès, les taux de détection de nouveaux cas restent stables dans les pays où la prévalence de la lèpre, à l'état endémique, atteint les valeurs les plus élevées, tels que le Brésil et l'Inde. On peut donc penser que les antibiotiques seuls ne suffisent pas à juguler cette maladie. Il est peut être plus correct de classer la lèpre parmi les maladies chroniques stables, plutôt que parmi les maladies infectieuses aiguës, répondant à des stratégies d'élimination. Dans nombre de pays, les activités visant à juguler et à traiter la lèpre s'intègrent dans le système général de soins de santé. Cette situation atténue la stigmatisation associée à une telle maladie. Cependant, la lèpre provoque des complications immunologiques, des handicaps et des difformités durables. Les soins de santé visant à traiter et à prévenir ces handicaps doivent être dispensés dans le cadre d'une structure intégrée. Il sera peu facile de détecter les nouveaux cas et de surveiller les handicaps provoqués par la lèpre. Une solution consiste à mettre en place une surveillance à long terme dans des pays sélectionnés parmi ceux présentant les plus forts taux d'endémie, de manière à pouvoir obtenir une estimation précise de la charge de lèpre. Il est aussi essentiel de poursuivre des recherches diversifiées sur cette maladie qui pose de multiples problèmes, jusqu'à ce que ceux-ci soient vraiment résolus.