OBJECTIVE: To investigate the impact of the current strategy for the elimination of leprosy on its incidence and to assess the consequences of failure to sustain this strategy. METHODS: Scenarios for assessing the impact of the elimination strategy were implemented in a computer simulation program. The scenarios reflected the assumptions made regarding contagiousness, transmission and bacille Calmette-Guérin (BCG) vaccination. The trend in case detection rate for the main countries in which leprosy was endemic during 1985-98 was fitted, and incidence up to 2020 was projected. FINDINGS: Owing to the gradual shortening of delays in detection up to 1998, and because of the low relapse rate that occurs with multidrug treatment MDT, incidence is predicted to decrease beyond 2000 in all scenarios. The annual decline was a few per cent higher when favourable assumptions were made about protection and coverage of BCG vaccination. Overall, the predicted annual decline in incidences ranged from 2% to 12%. CONCLUSION: The elimination strategy reduces transmission, but the decline may be slow. Relaxation of control after 2005 is unjustified given the uncertainty about the rate of decline and the adverse effects of longer delays in detection. A long-term strategy for leprosy control should be adopted.
OBJETIVO: Investigar la repercusión de la actual estrategia de eliminación de la lepra en su incidencia, y evaluar qué ocurriría si no se mantuviera esa estrategia. MÉTODOS: Mediante un programa informático se simularon distintos escenarios para evaluar el impacto de la estrategia de eliminación. Los escenarios incorporaban las hipótesis asumidas respecto a la infecciosidad, la transmisión y la vacunación con bacilo de Calmette-Guèrin (BCG). Tras ajustar la tendencia de la tasa de detección de casos para los principales países con lepra endémica durante los años 1985-1998, se procedió a proyectar la incidencia hasta 2020. RESULTADOS: Debido al progresivo acortamiento de los intervalos de detección hasta 1998, y debido también a la baja tasa de recaídas que se produce con el tratamiento multimedicamentoso (TMM), se prevé que la incidencia disminuirá a partir de 2000 en todos los escenarios. La disminución anual fue ligeramente mayor - algunos puntos porcentuales - cuando se asumieron hipótesis favorables respecto a la protección y la cobertura con vacuna BCG. En términos generales, la disminución anual predicha de las tasas de incidencia osciló entre un 2% y un 12%. CONCLUSIÓN: La estrategia de eliminación reduce la transmisión, pero la disminución suele ser lenta. La relajación del control con posterioridad a 2005 no está justificada, dada la incertidumbre acerca de la tasa de disminución y de los efectos adversos de los mayores retrasos en la detección. Es preciso adoptar una estrategia a largo plazo para el control de la lepra.
OBJECTIF: Etudier l'impact de la stratégie actuelle d'élimination de la lèpre sur l'incidence de la maladie et évaluer les conséquences qu'aurait l'incapacité à maintenir cette stratégie dans le temps. MÉTHODES: Un programme de simulation informatisé a permis d'appliquer plusieurs scénarios pour évaluer l'impact de la stratégie d'élimination. Les scénarios correspondaient aux hypothèses retenues concernant la contagiosité, la transmission et la vaccination par le BCG. Après avoir pris en compte la tendance du dépistage des cas pour les principaux pays d'endémie entre 1985 et 1998, on a établi des projections de l'incidence jusqu'en 2020. RÉSULTATS: Du fait que les cas ont été repérés de plus en plus tôt jusqu'en 1998 et grâce au faible taux de rechute associé à la polychimiothérapie, on prévoit un recul de l'incidence après 2000, quel que soit le scénario. Le recul annuel était un peu plus élevé en pourcentage lorsque des hypothèses favorables étaient retenues concernant la protection et la couverture de la vaccination par le BCG. D'une façon générale, la réduction prévue des taux d'incidence se situait chaque année entre 2 % et 12 %. CONCLUSION: La stratégie d'élimination permet de faire reculer la transmission mais le recul risque d'être lent. Un relâchement des contrôles ne se justifie pas après 2005 étant donné les incertitudes qui entourent le taux de réduction et les effets qu'auraient des retards plus marqués dans le dépistage des cas. Il faudrait adopter une stratégie à long terme pour la lutte antilépreuse.