OBJECTIVES: To compare life expectancy and healthy life expectancy in the Russian Federation and in countries of Eastern and Western Europe. METHODS: WHO mortality data and data on self-reported health from the World Values Survey and the Russian Longitudinal Monitoring Survey were used to compare the above three regions. Life expectancy was calculated using Sullivan's method, with years of life lived divided into healthy and unhealthy. The gap in healthy life expectancy between the Russian Federation and Western Europe was examined by decomposing the difference by gender and age. FINDINGS: The probability of remaining alive and healthy declines faster in the Russian Federation than in Western Europe, with the gap between Eastern Europe and the Russian Federation widening at older ages. In the Russian Federation, this rapid decline is due mainly to the high probability of death or of poor health for men and women, respectively. CONCLUSIONS: There is a large toll of premature male mortality in the Russian Federation but there also appears to be a substantial burden of ill-health among women. As in other countries, the responses of men and women to adversity differ, leading to premature death in men but survival in a poor state of health in women. Epidemiological studies including objective measures of health would help policy-makers to estimate more precisely the scale and nature of this problem. Policy-makers must recognize that health expectancy in the Russian Federation is reduced in both men and women.
OBJETIVO: Comparar la esperanza de vida y la esperanza de vida sana en la Federación de Rusia y en países de Europa occidental y Europa oriental. MÉTODOS: Para comparar las tres regiones se utilizaron los datos de la OMS sobre la mortalidad y los datos de las evaluaciones de salud realizadas por los propios pacientes que participaron en los estudios World Values Survey y Russian Longitudinal Monitoring Survey. La esperanza de vida sana se calculó con el método de Sullivan, y los años vividos se dividieron en años con salud y sin salud. La diferencia entre la Federación de Rusia y Europa occidental con respecto a la esperanza de vida sana se analizó en función del sexo y de la edad. RESULTADOS: La probabilidad de seguir vivo y sano disminuyó más rápidamente en la Federación de Rusia que en Europa occidental; la diferencia entre Europa oriental y la Federación de Rusia aumentó a edades más avanzadas. Esta disminución rápida en la Federación de Rusia se debe principalmente a la elevada probabilidad de muerte en los hombres, y de mala salud en las mujeres. CONCLUSIÓN: En la Federación de Rusia hay una gran mortalidad prematura en los hombres, pero también parece haber una considerable carga de mala salud en las mujeres. Como ocurre en otros países, los hombres y las mujeres presentan respuestas diferentes frente a la adversidad, que a ellos los conducen a la muerte prematura, y a ellas a la supervivencia con mala salud. Los estudios epidemiológicos con medidas objetivas de la salud podrían ayudar a las instancias decisorias a estimar con mayor precisión la escala y naturaleza de este problema. Las instancias decisorias deben reconocer que la esperanza de vida sana está disminuida en la Federación de Rusia, tanto en los hombres como en las mujeres.
OBJECTIF: Comparer l'espérance de vie et l'espérance de vie en bonne santé en Fédération de Russie et dans les pays d'Europe orientale et occidentale. MÉTHODES: Les données de l'OMS sur la mortalité, celles indiquées par les sujets eux-mêmes sur leur propre santé dans la World Values Survey et l'enquête longitudinale russe de surveillance ont été utilisées pour comparer ces trois régions. L'espérance de vie a été calculée à l'aide de la méthode Sullivan, séparant les années de vie en bonne santé de celles en mauvaise santé. L'écart entre la Fédération de Russie et l'Europe occidentale pour l'espérance de vie en bonne santé a été examiné en fonction du sexe et de l'âge. RÉSULTATS: La probabilité de rester en vie et en bonne santé baisse plus vite en Fédération de Russie qu'en Europe occidentale ; par ailleurs, l'écart entre l'Europe orientale et la Fédération de Russie s'élargit chez les personnes âgées. En Fédération de Russie, cette baisse rapide est due principalement à la forte probabilité de mourir pour les hommes et d'être en mauvaise santé pour les femmes. CONCLUSION: Si l'on constate une forte mortalité prématurée chez les hommes en Fédération de Russie, on observe également une charge importante de la morbidité chez les femmes. Comme dans d'autres pays, hommes et femmes réagissent différemment face à l'adversité, ce qui entraîne des décès prématurés pour les hommes et la survie en mauvaise santé pour les femmes. Les études épidémiologiques comportant des mesures objectives de la santé aideraient les responsables politiques à estimer plus précisément l'ampleur et la nature du problème. Les décideurs doivent reconnaître que, pour les hommes comme pour les femmes, l'espérance de santé est réduite en Fédération de Russie.