In the past decade, interest has been rising in the development, calculation and use of summary measures of population health, which combine information on mortality and non-fatal health outcomes. This paper reviews the issues and challenges in the design and application of summary measures and presents a framework for evaluating different alternatives. Summary measures have a variety of uses, including comparisons of health in different populations and assessments of the relative contributions of different diseases, injuries and risk factors to the total disease burden in a population. Summary measures may be divided into two broad families: health expectancies and health gaps. Within each family, there are many different possible measures, but they share a number of inputs, including information on mortality, non-fatal health outcomes, and health state valuations. Other critical points include calculation methods and a range of conceptual and methodological issues regarding the definition, measurement and valuation of health states. This paper considers a set of basic criteria and desirable properties that may lead to rejection of certain summary measures and the development of new ones. Despite the extensive developmental agenda that remains, applications of summary measures cannot await the final resolution of all methodological issues, so they should focus on those measures that satisfy as many basic criteria and desirable properties as possible.
En la última década ha crecido el interés por el desarrollo, cálculo y uso de indicadores sinópticos de la salud de la población, que combinan información sobre la mortalidad y sobre las consecuencias de los problemas de salud no mortales. En este artículo se analizan los aspectos y desafíos más importantes del diseño y aplicación de indicadores sinópticos, y se presenta un marco de evaluación de las diferentes alternativas.Las características de un indicador sinóptico dependerán del uso previsto. Se pueden emplear con diversos fines, por ejemplo para comparar la salud de la población en diferentes países o en el mismo país a lo largo del tiempo, o para evaluar en qué medida contribuyen relativamente las diferentes enfermedades, traumatismos y factores de riesgo a la carga de morbilidad total de una población. Los aspectos normativos de los indicadores sinópticos deben estudiarse detenidamente, ya que esos usos previstos pueden influir en las políticas.La amplia gama de indicadores sinópticos propuestos puede dividirse en dos grandes familias: las esperanzas de salud, que amplían el concepto de esperanza de vida para tener en cuenta el tiempo transcurrido en estados de salud distintos de la perfecta salud; y las desigualdades en salud, que reflejan la diferencia entre la salud en una población y una norma establecida para la salud de la población. Hay una serie de requisitos de información y otros aspectos comunes a todos los indicadores sinópticos de la salud de la población. Entre las aportaciones más importantes destacan la información sobre la mortalidad por edades y la epidemiología de los resultados sanitarios sin consecuencias mortales, y los valores atribuidos a los diferentes estados de salud en relación con la salud ideal o con la muerte. Los indicadores sinópticos se pueden calcular con métodos basados en periodos o en cohortes, y a partir tanto de incidencias como de prevalencias. El estado de salud de una población se puede definir y cuantificar de muy diversas maneras, y su evaluación plantea una serie de problemas conceptuales y metodológicos relevantes.En el presente artículo proponemos una serie de criterios básicos y condiciones deseables para distinguir los diferentes indicadores sinópticos. La aplicación de estos criterios básicos puede llevar a rechazar algunos de esos indicadores y a desarrollar otros. Por ejemplo, las desigualdades en salud definidas con respecto a la esperanza de vida local no cumplen el criterio básico en virtud del cual, si la mortalidad disminuye, ceteris paribus, el indicador sinóptico debe mejorar. También llegamos a la conclusión de que ninguno de los indicadores sinópticos actuales satisface a la vez los dos criterios que exigen que mejore tanto si disminuye la incidencia como si disminuye la prevalencia del problema de salud en cuestión.Queda aún mucho trabajo por hacer para perfeccionar los indicadores sinópticos, pero no debemos esperar a que se hayan resuelto todos los problemas metodológicos para hacer uso de ellos. Habría que centrarse fundamentalmente en los que satisfacen el mayor número posible de criterios básicos y de propiedades deseables. Deben proseguir los esfuerzos a fin de mejorar la base empírica de la epidemiología de los resultados sanitarios mortales y no mortales y la evaluación de los diferentes estados de salud.
Au cours des dix dernières années, on s’est de plus en plus intéressé à l’élaboration, au calcul et à l’utilisation des mesures synthétiques de l’état de santé d’une population, associant les informations sur la mortalité et les pathologies non mortelles. Le présent article passe en revue les questions fondamentales et les difficultés rencontrées pour concevoir et appliquer ce type de mesures ; il propose également un cadre pour évaluer les différentes possibilités.La conception d’une mesure synthétique peut dépendre de son utilisation. Plusieurs usages peuvent en être faits : par exemple, comparaison de l’état de santé des populations entre différents pays ou dans le même pays sur plusieurs périodes, ou encore évaluation de la part relative des maladies, traumatismes ou facteurs de risque dans la charge totale de morbidité pour une population. A cause de ces usages destinés à influer sur la politique, les aspects normatifs des mesures synthétiques doivent être examinés avec soin.Le vaste éventail des mesures synthétiques proposées peut être divisé en deux grandes catégories : celles ayant trait à l’espérance de santé, qui étend la notion d’espérance devieautemps passé dans un état desanté qui n’est pas optimal, et celles concernant les lacunes de santé, qui mesurent la différence entre l’état de santé d’une population et la norme établie. Il existe un certain nombre d’exigences et de questions communes à toutes les mesures synthétiques. Les principales données à recueillir comprennent les renseignements sur la mortalité en fonction de l’âge, l’épidémiologie des affections non mortelles et aussi la valeur attachée aux différents états de santé par rapport à ce que l’on considère comme étant la santé idéale ou par rapport à la mort. On peut calculer ces mesures pour une période ou une cohorte donnée du point de vue de la prévalence ou de l’incidence. La définition et la mesure de l’état de santé d’une population peuvent varier considérablement, et il existe un certain nombre de problèmes conceptuels et méthodologiques en suspens concernant la valeur à accorder aux différents états de santé.Dans le présent article, nous proposons un ensemble de critères de base et de caractéristiques souhaitables susceptibles d’être utilisés pour distinguer les différentes mesures synthétiques. L’application de ces critères de base pourrait conduire à rejeter certaines mesures et à en élaborer de nouvelles. Par exemple, les lacunes de santé qu’on définit par rapport à l’espérance de vie locale sont en contradiction avec le critère fondamental selon lequel, lorsque la mortalité décroît, tout autre paramètre étant équivalent par ailleurs, une mesure synthétique doit s’améliorer. Nous concluons également qu’aucune mesure synthétique actuelle ne répond simultanément aux deux critères voulant que ces mesures s’améliorent lorsque soit l’incidence, soit la prévalence d’un état pathologique diminue.Il reste beaucoup à faire pour poursuivre la mise au point des mesures synthétiques ; toutefois, il ne faut pas attendre d’avoir résolu tous les problèmes méthodologiques pour les utiliser. Pour les appliquer actuellement, il faut se concentrer sur celles qui répondent à autant de critères de base et de caractéristiques souhaitables que possible. Les efforts pour améliorer la base empirique de l’épidémiologie des pathologies mortelles et non mortelles et de la valeur attribuée aux différents états de santé doivent se poursuivre.