Lead is the most abundant of the heavy metals in the Earth’s crust. It has been used since prehistoric times, and has become widely distributed and mobilized in the environment. Exposure to and uptake of this non-essential element have consequently increased. Both occupational and environmental exposures to lead remain a serious problem in many developing and industrializing countries, as well as in some developed countries. In most developed countries, however, introduction of lead into the human environment has decreased in recent years, largely due to public health campaigns and a decline in its commercial usage, particularly in petrol. Acute lead poisoning has become rare in such countries, but chronic exposure to low levels of the metal is still a public health issue, especially among some minorities and socioeconomically disadvantaged groups. In developing countries, awareness of the public health impact of exposure to lead is growing but relatively few of these countries have introduced policies and regulations for significantly combating the problem. This article reviews the nature and importance of environmental exposure to lead in developing and developed countries, outlining past actions, and indicating requirements for future policy responses and interventions.
En este artículo se analizan las características de la exposición al plomo ambiental a nivel mundial y su trascendencia para la salud pública en los países en desarrollo y desarrollados. Se resaltan las medidas adoptadas para abordar el problema y se examinan las respuestas normativas y las intervenciones necesarias en ese terreno. El uso que se ha hecho del plomo desde tiempos prehistóricos y su extendida distribución y movilización en el medio han dado lugar a un aumento de la exposición a ese elemento no esencial y de su captación por el hombre. A nivel mundial, se estima que la intensa explotación de las menas de plomo ha liberado unos 300 millones de toneladas del elemento al ambiente a lo largo de los últimos cinco milenios, sobre todo durante los pasados 500 años. La aparición de los vehículos de motor en el siglo XX, y el consiguiente uso de gasolinas con plomo, ha conllevado un aumento sustancial de la contaminación del ambiente. El consumo mundial de plomo aumentó sin cesar hasta aproximadamente 5,6 millones de toneladas a lo largo del periodo 1965 - 1990. Aunque el consumo en los países desarrollados aumentó sólo ligeramente entre 1980 y 1990, el consumo en los países en desarrollo se multiplicó por 2,7, de 315 000 a 844 000 toneladas, entre 1979 y 1990. Se estima que la concentración natural - esto es, preindustrial - de plomo en la sangre del ser humano ha sido de aproximadamente 0,016 µg/dl, lo que representa un nivel 50-200 veces inferior a los más bajos registrados hasta ahora, concretamente en habitantes de regiones remotas de los hemisferios austral y boreal (0,78 µg/dl y 3,20 µg/dl, respectivamente), y unas 625 veces inferior al límite actual de alarma, 10 µg/dl, propuesto para los niños por los Centros de Control y Prevención de Enfermedades de los Estados Unidos. Tanto la exposición ocupacional como la ambiental siguen constituyendo serios problemas en muchos países en desarrollo o en vías de industrialización, así como en algunos países desarrollados. En los países en desarrollo la regulación de la exposición ocupacional al plomo es con frecuencia inadecuada y apenas existen mecanismos de vigilancia de la exposición. El saturnismo por exposición ocupacional o ambiental es aún un fenómeno frecuente en muchos países en desarrollo. Los niños en general son especialmente vulnerables a los efectos nocivos del plomo, y están más expuestos a este elemento en el medio en general. Los niveles elevados de plomo siguen representando un problema especial entre las personas social y económicamente desfavorecidas. Los pobres habitan con más frecuencia en viviendas precarias o próximas a empresas industriales o a arterias de intenso tráfico, corren un mayor riesgo de exposición al polvo de plomo que introducen en el hogar los trabajadores que están en contacto con el metal, y son más susceptibles a éste como consecuencia de la frecuente malnutrición asociada. Gracias a las campañas de salud pública emprendidas, la liberación de plomo en el medio ha disminuido en los últimos años en los países desarrollados; a ello ha contribuido el menor uso comercial del metal, sobre todo en la gasolina. Aunque los casos de saturnismo agudo han disminuido en esos países, la exposición crónica a concentraciones bajas de plomo es aún relevante, sobre todo entre algunas minorías y entre grupos socioeconómicamente desfavorecidos. El reconocimiento de la importancia de la exposición al plomo es cada vez mayor en los países en desarrollo, pero son relativamente pocos los que han introducido políticas y normas para reducirla de forma significativa. Debido a la rápida industrialización y a la persistencia del metal en el medio, es de prever que la exposición al plomo ambiental seguirá constituyendo un importante problema de salud pública en la mayoría de los países en desarrollo durante muchos años. Se requiere aún mucho trabajo para identificar y tratar a los niños con altos niveles sanguíneos de plomo y para reducir la exposición a éste en la comunidad. Las actividades de cribado, vigilancia, intervención y evaluación son fundamentales para formular políticas de salud pública racionales, eficientes y científicas que permitan alcanzar esos objetivos.
Le présent article analyse les caractéristiques de l’exposition environnementale au plomb dans le monde et ses conséquences en santé publique dans les pays développés et en développement. On y attire l’attention sur les mesures qui ont été prises pour résoudre ce problème et on y évoque les politiques et interventions nécessaires à l’avenir. Le fait que le plomb soit utilisé depuis la préhistoire et qu’il soit largement répandu et libéré dans l’environnement a accru l’exposition de l’homme à cet élément non essentiel, qu’il a fixé toujours plus. Dans le monde, on estime que le traitement extensif des minerais de plomb a libéré près de 300 millions de tonnes de plomb dans l’environnement au cours des cinq derniers millénaires, principalement au cours des cinq cents dernières années. Au XXe siècle, l’apparition des véhicules à moteur a conduit à une augmentation importante de la contamination de l’environnement du fait de l’utilisation de l’essence au plomb. La consommation mondiale de plomb a régulièrement augmenté entre 1965 et 1990 pour atteindre 5,6 millions de tonnes. Si elle a peu augmenté entre 1980 et 1990 dans les pays développés, dans les pays en développement elle a été multipliée par 2,7 - passant de 315 000 tonnes en 1979 à 844 000 tonnes en 1990. On estime que chez l’homme la concentration naturelle, c’est-à-dire préindustrielle, de plomb dans le sang était d’environ 0,016 µg/dl, c’est-à-dire 50 à 200 fois moins que les concentrations les plus faibles rapportées aujourd’hui dans des populations vivant dans des régions reculées des hémisphères Sud ou Nord (0,78 µg/dl et 3,20 µg/dl, respectivement) et environ 625 fois moins que la concentration qui nous préoccupe aujourd’hui et qui est de 10 µg/dl chez les enfants, selon les Centers for Disease Control and Prevention des Etats Unis d’Amérique. Dans beaucoup de pays en développement et qui s’industrialisent ainsi que dans certains pays développés, l’exposition professionnelle et environnementale reste un problème grave. L’exposition professionnelle au plomb est souvent mal réglementée dans les pays en développement, où il y a peu de surveillance dans ce domaine. Le saturnisme dû à des expositions professionnelles et environnementales est encore fréquent dans bon nombre de pays en développement. Les enfants sont en général particulièrement vulnérables aux effets indésirables du plomb, auquel ils sont davantage exposés dans l’environnement général. La plombémie élevée continue d’être un problème propre aux populations socialement et économiquement défavorisées. Les pauvres plus que les autres vivent dans des logements de catégorie inférieure, à proximité d’entreprises industrielles ou de zones où la circulation est dense, et ils sont exposés à des poussières de plomb ramenées à leur domicile par les ouvriers ; ce sont également eux qui présentent des carences nutritionnelles qui les rendent plus sensibles. Grâce aux campagnes de santé publique, la libération de plomb dans le milieu ambiant a diminué ces dernières années dans les pays développés, du fait de la réduction des utilisations commerciales de ce dernier, en particulier dans l’essence. Si les problèmes de saturnisme aigu ont reculé dans ces pays, l’exposition chronique à de faibles concentrations de plomb est toujours importante, en particulier dans certaines minorités et groupes socioéconomiquement défavorisés. Les pays en développement ont pris de plus en plus conscience de l’importance de l’exposition au plomb, mais relativement peu d’entre eux ont introduit des politiques et des réglementations visant à la réduire sensiblement. Du fait d’une industrialisation rapide et de la persistance du plomb dans l’environnement, on peut s’attendre à ce que l’exposition environnementale continue à poser des problèmes de santé publique importants dans la plupart des pays en développement durant encore bien des années. Il y a beaucoup à faire pour identifier et traiter les enfants présentant une plombémie élevée et réduire l’exposition au plomb dans la communauté. Dépistage, surveillance, intervention et évaluation sont indispensables pour élaborer des politiques de santé publique rationnelles, scientifiquement fondées et ayant un bon rapport coût/efficacité, qui visent à atteindre ces objectifs.