OBJECTIVE: To describe the prevalence of hypoxaemia in children admitted to a hospital in Kenya for the purpose of identifying clinical signs of hypoxaemia for emergency triage assessment, and to test the hypothesis that such signs lead to correct identification of hypoxaemia in children, irrespective of their diagnosis. METHODS: From 2002 to 2005 we prospectively collected clinical data and pulse oximetry measurements for all paediatric admissions to Kilifi District Hospital, Kenya, irrespective of diagnosis, and assessed the prevalence of hypoxaemia in relation to the WHO clinical syndromes of "pneumonia" on admission and the final diagnoses made at discharge. We used the data collected over the first three years to derive signs predictive of hypoxaemia, and data from the fourth year to validate those signs. FINDINGS: Hypoxemia was found in 977 of 15 289 (6.4%) of all admissions (5% to 19% depending on age group) and was strongly associated with inpatient mortality (age-adjusted risk ratio: 4.5; 95% confidence interval, CI: 3.8-5.3). Although most hypoxaemic children aged > 60 days met the WHO criteria for a syndrome of "pneumonia" on admission, only 215 of the 693 (31%) such children had a final diagnosis of lower respiratory tract infection (LRTI). The most predictive signs for hypoxaemia included shock, a heart rate < 80 beats per minute, irregular breathing, a respiratory rate > 60 breaths per minute and impaired consciousness. However, 5-15% of the children who had hypoxaemia on admission were missed, and 18% of the children were incorrectly identified as hypoxaemic. CONCLUSION: The syndromes of pneumonia make it possible to identify most hypoxaemic children, including those without LRTI. Shock, bradycardia and irregular breathing are important predictive signs, and severe malaria with respiratory distress is a common cause of hypoxaemia. Overall, however, clinical signs are poor predictors of hypoxaemia, and using pulse oximetry in resource-poor health facilities to target oxygen therapy is likely to save costs.
OBJETIVO: Describir la prevalencia de hipoxemia en niños ingresados en un hospital de Kenya a fin de identificar los signos clínicos de la misma para un triaje de emergencia, y contrastar la hipótesis de que esos signos permiten detectar correctamente la hipoxemia en los niños, independientemente del diagnóstico. MÉTODOS: Entre 2002 y 2005 se reunieron prospectivamente datos clínicos y de oximetría de pulso para todos los ingresos pediátricos en el Hospital de Distrito de Kilifi, Kenya, con independencia del diagnóstico, determinándose la prevalencia de hipoxemia en relación con el síndrome clínico de «neumonía» definido por la OMS en el momento del ingreso y con el diagnóstico final en el momento del alta. Los datos recogidos durante los tres primeros años se usaron para determinar los signos predictivos de hipoxemia, y los datos reunidos a partir del cuarto año fueron utilizados para validar esos signos. RESULTADOS: Se detectó hipoxemia en 977 de 15 289 (6,4%) niños ingresados (5%-19% según el grupo de edad), muy estrechamente asociada a mortalidad hospitalaria (razón de riesgos ajustada por edad: 4,5; intervalo de confianza [IC] del 95%: 3,8 - 5,3). Aunque la mayoría de los niños hipoxémicos con > 60 días de edad cumplían los criterios de la OMS para que pudiera diagnosticarse un síndrome de «neumonía» en el momento del ingreso, sólo 215 de los 693 (31%) niños hipoxémicos de esa edad recibieron un diagnóstico final de infección de las vías respiratorias inferiores (IVRI). Los signos más predictivos de hipoxemia fueron el choque, una frecuencia cardiaca < 80 latidos por minuto, una respiración irregular, una frecuencia respiratoria > 60 respiraciones por minuto y un deterioro de la conciencia. Sin embargo, no se detectó la hipoxemia en un 5%-15% de los niños que la sufrían en el momento del ingreso, y un 18% de los niños fueron considerados hipoxémicos incorrectamente. CONCLUSIÓN Los síndromes de neumonía permiten identificar a la mayoría de los niños hipoxémicos, incluidos los que no presentan IVRI. Un cuadro de choque, la bradicardia y una respiración irregular son signos predictivos importantes, y la malaria grave con distrés respiratorio es una causa común de hipoxemia. Sin embargo, en general los signos clínicos son poco fiables como factores predictivos de la hipoxemia, y es probable que, en los servicios de salud con recursos escasos, el uso de la oximetría de pulso como criterio para aplicar oxigenoterapia permita ahorrar costos.
OBJECTIF: Décrire la prévalence de l'hypoxémie chez les enfants admis dans un hôpital kenyan en vue d'identifier les signes cliniques de l'hypoxémie utilisables pour l'évaluation dans le cadre du triage d'urgence et tester l'hypothèse selon laquelle ces signes permettraient une identification correcte des enfants atteints d'hypoxémie, indépendamment du diagnostic qui doit leur être affecté. MÉTHODES: De 2002 à 2005, nous avons recueilli prospectivement des données cliniques et des mesures par oxymétrie pulsée pour l'ensemble des admissions pédiatriques à l'hôpital de district de Kilifi au Kenya, indépendamment du diagnostic concernant ces enfants, et évalué la prévalence de l'hypoxémie en relation avec la présence d'un syndrome clinique de type pneumonie selon l'OMS lors de l'admission et du diagnostic final de sortie. Nous avons utilisé les données collectées sur les trois premières années pour déterminer les signes prédictifs de l'hypoxémie et les données de la quatrième année pour valider ces signes. RÉSULTATS: Nous avons relevé une hypoxémie chez 977 des 15289 enfants hospitalisés (soit 6,4 %, chiffre variant entre 5 à 19 % selon la tranche d'âge) et une association forte entre hypoxémie et mortalité des patients hospitalisés (rapport de risques ajusté selon l'âge : 4,5 ; intervalle de confiance à 95 %, IC : 3,8-5,3). Si la plupart des enfants hypoxémiques de 60 jours et plus remplissaient, lors de leur admission, les critères OMS de définition du syndrome de type pneumonie, seuls 215 des 693 enfants hypoxémiques de 60 jours et plus (31 %) ont finalement été diagnostiqués comme atteints d'une infection des voies respiratoires inférieures (IVRI). Parmi les signes les plus prédictifs de l'hypoxémie figuraient l'état de choc, une fréquence cardiaque inférieure à 80 battements par minute, une respiration irrégulière, une fréquence respiratoire supérieure à 60 respirations par minute et un état de conscience altérée. Néanmoins, 5 à 15 % des enfants hypoxémiques lors de leur admission n'ont pas été repérés et 18 % des enfants ont été identifiés à tort comme hypoxémiques. CONCLUSION: Le recours au syndrome de type pneumonie permet d'identifier la plupart des enfants hypoxémiques, y compris ceux atteints d'une IVRI. L'état de choc, la bradycardie et l'irrégularité respiratoire sont des signes prédictifs importants et le paludisme grave, avec détresse respiratoire, est une cause courante d'hypoxémie. Globalement néanmoins, les signes cliniques n'ont pas une grande valeur prédictive pour l'hypoxémie et il est probable que l'utilisation de l'oxymétrie pulsée par les établissements de soins qui manquent de moyens pour identifier les patients devant bénéficier d'un traitement par l'oxygène permettra de réaliser des économies.