Malaria transmission is strongly associated with location. This association has two main features. First, the disease is focused around specific mosquito breeding sites and can normally be transmitted only within certain distances from them: in Africa these are typically between a few hundred metres and a kilometre and rarely exceed 2-3 kilometres. Second, there is a marked clustering of persons with malaria parasites and clinical symptoms at particular sites, usually households. In localities of low endemicity the level of malaria risk or case incidence may vary widely between households because the specific characteristics of houses and their locations affect contact between humans and vectors. Where endemicity is high, differences in human/vector contact rates between different households may have less effect on malaria case incidences. This is because superinfection and exposure-acquired immunity blur the proportional relationship between inoculation rates and case incidences. Accurate information on the distribution of malaria on the ground permits interventions to be targeted towards the foci of transmission and the locations and households of high malaria risk within them. Such targeting greatly increases the effectiveness of control measures. On the other hand, the inadvertent exclusion of these locations causes potentially effective control measures to fail. The computerized mapping and management of location data in geographical information systems should greatly assist the targeting of interventions against malaria at the focal and household levels, leading to improved effectiveness and cost-effectiveness of control.
La transmisión del paludismo se concentra especialmente en determinados lugares. Cabe destacar dos aspectos de esa distribución espacial. En primer lugar, la enfermedad se centra alrededor de masas de agua que se convierten en criaderos de los anofeles que usa como vectores. La densidad de la población humana y otras características de la población relacionadas con los focos de transmisión del paludismo son determinantes igualmente importantes del riesgo de paludismo, así como del alcance de su distribución alrededor de los criaderos de mosquitos. La transmisión sólo es importante dentro de un radio de acción limitado en torno a los criaderos. Esa distancia depende de las dimensiones de las poblaciones anofelina y humana, así como de factores que afectan a la interacción entre ellas. En la mayoría de los casos, el radio de acción parece ser de un kilómetro o menos, pero en algunas ocasiones puede alcanzar varios kilómetros. En segundo lugar, cabe destacar el marcado agrupamiento de la incidencia de casos o del riesgo entre los integrantes de ciertos hogares. Esto resulta evidente cuando la intensidad de la transmisión es baja o moderada. Puede haber diferencias muy grandes entre los niveles de riesgo de los diferentes hogares, debido a una combinación de características específicas de la vivienda o de su situación dentro de un foco. El hecho de tener acceso a información precisa acerca de la situación y la distribución exactas del riesgo de paludismo y de las fuentes de transmisión humanas permitiría focalizar las intervenciones en los lugares de alto riesgo, e incluso en hogares específicos. De este modo, aumentaría enormemente la efectividad y la eficacia en relación con el costo de los programas de control. En los casos de alta intensidad de transmisión, el agrupamiento de los casos clínicos de paludismo puede verse difuminado por los casos de sobreinfección y de inmunidad postexposición en los grupos de edad avanzada. Sin embargo, incluso en esas condiciones, el agrupamiento del riesgo de paludismo clínico tiende a darse entre miembros de los grupos de edad más jóvenes sujetos a influencias parecidas a las que afectan al agrupamiento en las intensidades de transmisión más bajas. El desarrollo de tecnologías asequibles por satélite para calcular con exactitud las coordenadas del terreno y representar sus características, unido a las comunicaciones electrónicas, la cartografía computadorizada y la gestión de los datos posicionales, ha aumentado enormemente las posibilidades prácticas de reunir, analizar y divulgar información espacial de utilidad sobre el riesgo de paludismo y sobre su transmisión. La información tradicional respecto a los criaderos de los vectores y la incidencia de casos en los hogares se puede combinar con los datos de satélite de sistemas de información geográfica para establecer modelos predictivos del riesgo de transmisión del paludismo en el espacio y en el tiempo, adaptables a zonas y poblaciones específicas. Gracias a esas predicciones, las campañas de control del paludismo pueden centrar las intervenciones en los lugares y el momento precisos de máximo riesgo de la enfermedad, o allí donde surjan las principales fuentes de transmisión del paludismo. La mayoría de las regiones donde el paludismo es endémico, incluida gran parte del África subsahariana, podría beneficiarse de la mucho mayor efectividad y eficiencia de las intervenciones de lucha antipalúdica que permite este modelo.
La transmission du paludisme est fortement localisée, avec deux caractéristiques spatiales principales. En premier lieu, la maladie est focalisée autour des étendues d’eau qui fournissent des gîtes larvaires aux anophèles vecteurs. La densité et d’autres caractéristiques de la population humaine en rapport avec les foyers de transmission sont également d’importants déterminants du risque de paludisme et de l’étendue de sa distribution autour des gîtes larvaires des moustiques. La transmission n’est sensible que dans un rayon limité autour des gîtes larvaires, qui dépend de la taille de la population d’anophèles, de celle de la population humaine et de facteurs qui influent sur les interactions entre ces deux populations. Dans la plupart des cas, la transmission a lieu dans un rayon d’environ un kilomètre, ou même moins, mais elle peut parfois s’étendre sur une distance de plusieurs kilomètres. La deuxième caractéristique est le regroupement marqué de l’incidence ou du risque de cas parmi les occupants de certains ménages. Cet aspect est particulièrement net lorsque l’intensité de la transmission est faible à modérée. Le degré de risque peut présenter des différences considérables d’un ménage à l’autre du fait des associations possibles entre les facteurs propres à l’habitation et son emplacement à l’intérieur du foyer de transmission. Des informations exactes sur les emplacements et sur la distribution du risque de paludisme et des sources humaines de transmission permettraient de cibler les interventions sur les emplacements à haut risque et même sur certains ménages. En procédant ainsi, on augmenterait considérablement l’efficacité et la rentabilité des programmes de lutte. Lorsque la transmission est intense, le regroupement des cas cliniques de paludisme peut être masqué par les surinfections et par l’immunité acquise par les personnes les plus âgées du fait de l’exposition. Cependant, même dans ces conditions il est probable que le risque de paludisme clinique sera regroupé parmi les membres les plus jeunes de la population en présence de facteurs analogues à ceux qui influent sur le regroupement du risque dans les conditions de transmission peu intense. Le développement de technologies satellitaires financièrement accessibles pour la localisation géographique exacte des emplacements et la cartographie des éléments du sol, associé à la transmission électronique et à la gestion informatisée des données cartographiques, a largement amélioré les possibilités pratiques de rassemblement, d’analyse et de diffusion d’informations spatiales utiles sur la transmission du paludisme et le risque qui en découle. Les systèmes d’information géographique permettent d’associer des informations classiques sur les gîtes larvaires des vecteurs et sur l’incidence des cas au niveau des ménages avec les données satellitaires pour construire des modèles prévisionnels du risque de paludisme dans l’espace et dans le temps pour des zones et emplacements particuliers. Grâce à ces prévisions, les campagnes de lutte antipaludique peuvent axer les interventions sur les emplacements et les moments où le risque de paludisme est maximal ou qui correspondent aux principaux points de départ de la transmission. La plupart des régions où le paludisme est endémique, dont une grande partie de l’Afrique subsaharienne, pourraient tirer parti de l’efficacité et de la rentabilité accrues des interventions de lutte antipaludique reposant sur cette approche.