Following reports of frequent deaths associated with jaundice and chronic liver disease among adults in a periurban community of Karachi, Pakistan, an investigation was conducted to evaluate the relationship between injections and viral hepatitis infections, to identify the reasons why patients received frequent injections, and to observe the injection practices employed in clinics. Two hundred and three adult patients were interviewed as they left each of the 18 area clinics. Practitioners were interviewed and three consecutive injections were observed at each clinic. Eighty-one per cent of patients received an injection on the day of the interview. Of the 135 patients who provided a serum sample, 59 (44%) had antibodies against hepatitis C virus and 26 (19%) had antibodies against hepatitis B virus. Patients who received more injections were more likely to be infected with hepatitis C. If oral and injected medications were equally effective, 44% of patients preferred injected medication. None of the practitioners knew that hepatitis C could be transmitted by injections. Non-sterile syringes and needles that had been used earlier in the day on other patients were used for 94% of the observed injections. Interventions to limit injections to those which are safe and clinically indicated are needed to prevent injection-associated infections in Pakistan and other low-income countries.
En un estudio anterior realizado en Hafizabad (Pakistán) se había hallado una alta prevalencia de anticuerpos antihepatitis C asociada a la administración de inyecciones terapéuticas. Tras recibir frecuentes notificaciones de defunciones de adultos asociadas a ictericia y hepatopatía crónica en una comunidad periurbana de Karachi, se llevó a cabo una investigación sobre la relación entre las hepatitis y la administración de inyecciones, sobre las razones de que los pacientes recibieran tantas inyecciones y sobre la naturaleza de las prácticas de inyección. Se entrevistó a 203 pacientes de al menos 20 años de edad a su salida de 18 dispensarios, obteniéndose muestras de suero de los pacientes que accedieron a ello. Se entrevistó a los médicos y se observó la manera de administrar las inyecciones en tres ocasiones consecutivas en cada dispensario. Proporcionaron muestras de suero 135 pacientes (67%); 59 (44%) presentaban anticuerpos contra el virus de la hepatitis C, y 26 (19%) tenían anticuerpos contra el antígeno nuclear del virus de la hepatitis B. La infección por el virus de la hepatitis C se asoció a un aumento de la exposición a inyecciones durante 1994 (razón de prevalencia = 6 ,5; ji² para la tendencia lineal, P = 0,002) y entre 1989 y 1993 (razón de prevalencia = 2,4; ji² para la tendencia lineal, P = 0,048). Cuarenta y tres de 85 mujeres (51%) y 16 de 50 hombres (32%) estaban infectados por el VHC (razón de prevalencia = 1,6, P = 0,05). En sus visitas a los consultorios, 165 pacientes (81%) recibieron una inyección; el 73% declararon que habían recibido más de diez inyecciones durante el año previo a sus visita. En comparación con los hombres, las mujeres presentaban una probabilidad doble de haber recibido más de diez inyecciones durante 1994. Aunque los medicamentos orales y los inyectables fueran igualmente eficaces, un 44% de los pacientes preferían las inyecciones. Diez de los 18 dispensadores de asistencia sanitaria entrevistados eran médicos colegiados. Ninguno de los profesionales sabía que la hepatitis C se puede transmitir a través de las inyecciones. En el 94% de las inyecciones observadas se emplearon jeringas y agujas ya utilizadas que no habían sido esterilizadas. Los datos parecen indicar que la mayoría de los casos de transmisión del VHC se produjeron a través de inyecciones practicadas por personal sanitario durante los cinco años previos a la investigación. Este modelo de comportamiento de riesgo generalizado y transmisión episódica en gran escala era coherente con la distinta prevalencia del VHC observada en diferentes comunidades y lleva a pensar que las intervenciones encaminadas a mejorar la higiene de las agujas podrían impedir que la transmisión aumentara exponencialmente en muchas comunidades. Es difícil reducir el número de inyecciones innecesarias, pues los pacientes desean que les administren inyecciones, y los profesionales, considerando que sus riesgos a corto plazo son pocos, están dispuestos a prestar el servicio que las personas les piden. La prevención de la hepatitis C y de otras infecciones transmitidas por las inyecciones exige intervenciones inmediatas de fomento del uso de equipo de inyección estéril, e intervenciones a más largo plazo encaminadas a asegurar que sólo se administren las inyecciones que estén indicadas médicamente.
Une étude antérieure, à Hafizabad (Pakistan), avait établi une forte prévalence des anticorps contre l’hépatite C en relation avec des traitements par voie parentérale. A la suite de rapports faisant état de décès fréquents chez les adultes, associés à des ictères et à des affections hépatiques chroniques dans une communauté périurbaine de Karachi, une enquête a été menée sur le lien entre les hépatites et les injections, les raisons de leur fréquence d’administration aux patients et la manière de les pratiquer. A la sortie de 18 dispensaires, 203 patients âgés d’au moins 20 ans ont été interrogés ; des échantillons sériques ont aussi été prélevés lorsque les sujets étaient consentants. Les praticiens ont également été interrogés et l’on a observé, dans chaque dispensaire, comment trois injections consécutives étaient effectuées. On a obtenu 135 échantillons de sérum (67% des patients) ; 59 (44%) présentaient des anticorps dirigés contre le virus de l’hépatite C et 26 (19 %) contre l’antigène capsidique du virus de l’hépatite B. On a associé l’hépatite C à une exposition croissante aux injections en 1994 (rapport de prévalences = 6,5 ; <FONT FACE=Symbol>c</FONT>² pour la tendance linéaire p = 0,002) par rapport à 1989-1993 (rapport de prévalences = 2,4 ; <FONT FACE=Symbol>c</FONT>² pour la tendance linéaire p = 0,048). Quarante-trois des 85 femmes (51 %) et 16 des 50 hommes (32 %) étaient infectés par le VHC (rapport de prévalences = 1,6 ; p = 0,05). Au cours des consultations, 165 patients (81 %) ont été traités par voie injectable et 73% ont signalé avoir reçu plus de 10 injections au cours de l’année précédant la consultation. La probabilité de signaler plus de10 injections en 1994 était deux fois plus grande pour les femmes que pour les hommes. A efficacité égale des médicaments par voie orale et par voie parentérale, 44% des patients préféraient la seconde. Sur les 18 agents de santé interrogés, 10 étaient des médecins inscrits. Aucun praticien ne savait que les injections pouvaient transmettre l’hépatite C. Dans 94%des injections observées, les seringues et les aiguilles avaient déjà servi et n’avaient pas été stérilisées de nouveau. D’après les données, on peut déduire que la transmission parentérale du VHC chez un praticien s’est produite dans la plupart des cas au cours des cinq années précédant l’enquête. Ce type de comportement à risque et de transmission épisodique à grande échelle correspond à la prévalence variable du VHC dans les diverses communautés et permet de penser qu’en intervenant pour améliorer les conditions d’hygiène au moment des injections, on pourrait éviter une augmentation exponentielle de la transmission dans de nombreuses communautés. Il est difficile de diminuer le nombre d’injections superflues : les patients recherchent ce mode de traitement et les praticiens, observant peu de risques à court terme, acceptent volontiers de répondre à leur demande. Des interventions immédiates, incitant à l’utilisation de matériel stérile, et des actions à long terme, pour limiter l’administration des injections aux cas où elles sont médicalement justifiées, sont nécessaires pour prévenir la transmission de l’hépatite C et d’autres infections par voie parentérale.