OBJECTIVE: To determine whether vaccination against measles in a population with sustained high vaccination coverage and relatively low child mortality reduces overall child mortality. METHODS: In April and May 2000, a population-based, case-control study was conducted at Ballabgarh (an area in rural northern India). Eligible cases were 330 children born between 1 January 1991 and 31 December 1998 who died aged 12-59 months. A programme was used to match 320 controls for age, sex, family size, and area of residence from a birth cohort of 15 578 born during the same time period. FINDINGS: The analysis used 318 matched pairs and suggested that children aged 12-59 months who did not receive measles vaccination in infancy were three times more likely to die than those vaccinated against measles. Children from lower caste households who were not vaccinated in infancy had the highest risk of mortality (odds ratio, 8.9). A 27% increase in child mortality was attributable to failure to vaccinate against measles in the study population. CONCLUSION: Measles vaccine seems to have a non-specific reducing effect on overall child mortality in this population. If true, children in lower castes may reap the greatest gains in survival. The findings should be interpreted with caution because the nutritional status of the children was not recorded and may be a residual confounder. "All-cause mortality" is a potentially useful epidemiological endpoint for future vaccine trials.
OBJETIVO: Determinar si la vacunación contra el sarampión en una población con una cobertura vacunal alta y sostenida y una mortalidad infantil relativamente baja reduce la mortalidad global en la infancia. MÉTODOS: En abril y mayo de 2000 se llevó a cabo en Ballabgarh, un área rural del norte de la India, un estudio de casos y controles basado en la población. Se seleccionó como casos a 330 niños nacidos entre el 1 de enero de 1991 y el 31 de diciembre de 1998 que habían muerto a los 12-59 meses de edad. Se utilizó un programa para emparejarlos con 320 controles de edad, sexo, tamaño de familia y área de residencia parecidos, extraídos de una cohorte de nacimiento de 15 578 nacidos durante el mismo periodo. RESULTADOS: Según el análisis realizado con 318 pares concordes de casos y controles, los niños de 12-59 meses que no recibieron vacunación antisarampionosa durante la lactancia presentaban el triple de probabilidades de morir que los vacunados contra el sarampión. Los niños de los hogares de castas bajas a los que no se vacunó en la lactancia son los que presentaban el riesgo más alto de defunción (razón de posibilidades: 8,9). Un aumento del 27% de la mortalidad infantil observada en la población estudiada era atribuible a la falta de vacunación contra el sarampión. CONCLUSIÓN: La vacuna antisarampionosa parece tener un efecto inespecífico de disminución de la mortalidad global en la infancia en esta población. Si ello es cierto, los niños de las castas inferiores serían los que más podrían beneficiarse en términos de supervivencia. Los resultados deben interpretarse con cautela, pues no se registró el estado nutricional de los niños, que podría ser un factor de confusión residual. La "mortalidad por todas las causas" puede ser un valioso criterio de valoración epidemiológico en los futuros ensayos de la vacuna.
OBJECTIF: Déterminer si la vaccination antirougeoleuse pratiquée dans une population où la couverture vaccinale est régulièrement forte et où la mortalité de l'enfant de 12 à 59 mois est relativement faible réduit la mortalité globale dans cette tranche d'âge. MÉTHODES: En avril et mai 2000, une étude cas-témoins en population a été réalisée à Ballabgarh, une zone rurale du nord de l'Inde. On a retenu comme cas 330 enfants nés entre le 1er janvier 1991 et le 31 décembre 1998 et décédés à l'âge de 12 à 59 mois. On a sélectionné à l'aide d'un programme 320 témoins appariés sur l'âge, le sexe, la taille de la famille et la zone de résidence à partir d'une cohorte de naissance de 15 578 enfants nés pendant la même période. RÉSULTATS: L'analyse a porté sur 318 paires de cas et témoins et a indiqué que chez les enfants de 12 à 59 mois qui n'avaient pas été vaccinés contre la rougeole dans la première enfance le risque de décès était trois fois plus élevé que chez les enfants vaccinés. Les enfants des ménages appartenant à une caste inférieure et non vaccinés avant l'âge d'un an avaient le risque de mortalité le plus élevé (odds ratio : 8,9). Une augmentation de 27 % de la mortalité des 12-59 mois a été attribuée à l'insuffisance de la vaccination antirougeoleuse dans la population d'étude. CONCLUSION: Le vaccin antirougeoleux semble avoir un effet réducteur non spécifique sur la mortalité globale de l'enfant dans cette population. Si cette observation se vérifie, le gain en termes de survie pourrait être maximal chez les enfants des castes inférieures. Ces résultats doivent être interprétés avec prudence car l'état nutritionnel des enfants n'était pas noté et pourrait constituer un facteur de confusion. La "mortalité toutes causes confondues" est un paramètre épidémiologique d'une grande utilité potentielle pour les futurs essais de vaccins.