OBJECTIVE: To investigate the independent contribution of individual socioeconomic markers and state prohibition policy on alcohol consumption among men and women in India. METHODS: The study used a multilevel cross-sectional analysis of alcohol consumption from the 1998-1999 Indian national family health survey of 301 984 adult individuals in 92 447 households in 3215 villages in 440 districts in 26 states, stratified by sex. FINDINGS: Men with no education were more likely to consume alcohol that those with a post graduate education (OR, 2.28; 95% CI, 2.08-2.50). Unlike men, women showed a U-shaped association between education and alcohol consumption. Men and women living in households at the lowest standard-of-living quintile were more likely to consume alcohol (OR, 1.92; 95% CI, 1.81-2.03, and OR, 2.72, 95% CI, 2.18-3.39), respectively, than those classified as living in the top quintile. Members of scheduled tribes and castes and other backward classes were more likely to consume alcohol than members of other caste groups. There was no difference in alcohol consumption between men from states that were not under prohibition (OR, 1.36; 95% CI 0.69-2.03) and those that were. By contrast, states not under prohibition has higher alcohol use by women (OR, 3.04, 95% CI, 1.59-4.48) than those under partial or complete prohibition. CONCLUSION: Caste, education and standard of living independently influence alcohol use in India. Prohibition policies appear to have little effect on alcohol use by men, but may reduce the proportion of women who consume alcohol. The socioeconomic patterning of health behaviours is likely to feed substantially into inequalities in health outcomes. Further investigation is required to understand how social and cultural factors in more localized contexts (e.g. districts) influence alcohol consumption.
OBJETIVO: Investigar la contribución independiente de distintos marcadores socioeconómicos y de las políticas estatales de prohibición en el consumo de alcohol entre los hombres y las mujeres en la India. MÉTODOS: El estudio utilizó un análisis transversal multinivel del consumo de alcohol de la encuesta nacional de salud familiar de la India 1998-1999, que abarcaba a 301 984 personas adultas de 92 447 hogares de 3215 aldeas, en un total de 440 distritos de 26 estados, estratificadas por sexo. RESULTADOS: Los hombres sin estudios presentaban más probabilidades de consumir alcohol que los que tenían estudios de posgrado (OR: 2,28; IC95%: 2,08-2,50). A diferencia de lo observado en los hombres, en las mujeres se observó una relación en forma de U entre el nivel de estudios y el consumo de alcohol. Los hombres y las mujeres pertenecientes a hogares del quintil inferior de nivel de vida tenían (OR: 1,92; IC95%:1,81-2,03; y OR: 2,72; IC95%: 2,18-3,39, respectivamente) más probabilidades de consumir alcohol que los clasificados en el quintil superior. Los miembros de las tribus y castas registradas y de otras castas desfavorecidas tenían más probabilidades de consumir alcohol que los miembros de otros grupos de castas. No había ninguna diferencia estadísticamente significativa en cuanto al consumo de alcohol entre los hombres de los estados sin régimen de prohibición (OR: 1,36; IC95%: 0,69-2,03) y los sometidos a prohibición. En cambio, los estados sin régimen de prohibición presentan un mayor consumo de alcohol por las mujeres (OR: 3,04; IC95%: 1,59-4,48) que los estados con una situación de prohibición completa o parcial. CONCLUSIÓN: La casta, la educación y el nivel de vida influyen de forma independiente en el consumo de alcohol en la India. Las políticas prohibicionistas parecen tener poco efecto en el consumo por los hombres, pero pueden reducir la proporción de mujeres consumidoras de alcohol. El perfil socioeconómico de los comportamientos con incidencia en la salud tiende a repercutir sensiblemente en las desigualdades en materia de resultados sanitarios. Se requieren nuevas investigaciones para determinar el tipo de influencia de los factores sociales y culturales de contextos más localizados (por ejemplo los distritos) en el consumo de alcohol.
OBJECTIF: Étudier les effets séparés des différents marqueurs socioéconomiques et de la politique de prohibition de l'alcool pratiquée par les États indiens sur la consommation d'alcool masculine et féminine en Inde. MÉTHODES: L'étude fait appel à une analyse transversale multiniveaux de la consommation d'alcool, réalisée à partir de l'enquête nationale indienne sur la santé des familles, qui a été menée de 1998 à 1999 sur 301 984 adultes de 92 447 foyers, installés dans 3215 villages de 440 districts et 26 États. Cette analyse a été stratifiée en fonction du sexe. RÉSULTATS: La probabilité de consommer de l'alcool était plus forte chez les hommes sans formation que chez ceux disposant d'une formation universitaire supérieure (OR = 2,28 ; IC à 95 % = 2,08-2,50). A la différence des hommes, les femmes présentaient une association en forme de U entre le niveau de formation et la consommation d'alcool. Les hommes et les femmes vivant dans des foyers dont le niveau de vie correspondait au quintile le plus faible présentaient une probabilité plus élevée de consommer de l'alcool (OR = 1,92, IC à 95 % = 1,81 - 2,03 et OR = 2,72, IC à 95 % = 2,18 - 3,39) que ceux relevant, par le niveau de vie, du quintile supérieur. Il existait une plus grande probabilité que les membres des tribus et des castes défavorisées et autres castes peu considérées consomment de l'alcool que les autres groupes de castes. L'étude n'a pas mis en évidence de différence statistiquement significative entre les consommations d'alcool des hommes habitant des États non soumis à la prohibition (OR = 1,36, IC à 95 % = 0,69 - 2,03) et de ceux vivant dans des États où l'alcool n'est pas interdit. A contrario, dans les États où l'alcool n'était pas prohibé, la consommation féminine d'alcool était plus élevée. CONCLUSION: L'appartenance à une caste et les niveaux de formation et de vie exercent une influence indépendante sur la consommation d'alcool en Inde. Les politiques de prohibition semblent avoir peu d'effet sur la consommation masculine d'alcool, mais sont susceptibles de réduire la proportion de femmes consommatrices. Les caractéristiques socioéconomiques des comportements en matière de santé sont susceptibles d'aggraver les inégalités au niveau des résultats sanitaires. D'autres investigations sont nécessaires pour comprendre comment les facteurs socioculturels influent sur la consommation d'alcool dans des contextes plus localisés (par exemple les districts).