Nutritional status is the best global indicator of well-being in children. Although many surveys of children have been conducted since the 1970s, lack of comparability between them has made it difficult to monitor trends in child malnutrition. Cross-sectional data from 241 nationally representative surveys were analysed in a standard way to produce comparable results of low height-for-age (stunting). Multilevel modelling was applied to estimate regional and global trends from 1980 to 2005. The prevalence of stunting has fallen in developing countries from 47% in 1980 to 33% in 2000 (i.e. by 40 million), although progress has been uneven according to regions. Stunting has increased in Eastern Africa, but decreased in South-eastern Asia, South-central Asia and South America; Northern Africa and the Caribbean show modest improvement; and Western Africa and Central America present very little progress. Despite an overall decrease of stunting in developing countries, child malnutrition still remains a major public health problem in these countries. In some countries rates of stunting are rising, while in many others they remain disturbingly high. The data we have presented provide a baseline for assessing progress and help identify countries and regions in need of population wide interventions. Approaches to lower child malnutrition should be based on successful nutrition programmes and policies.
Los niños que sufren retraso del crecimiento como consecuencia de una alimentación deficiente y/o de infecciones recurrentes son más vulnerables a varias enfermedades infecciosas y sufren un mayor riesgo de defunción. El crecimiento escaso también se asocia a un retraso del desarrollo mental y a deficiencias funcionales importantes en la vida adulta. Se han realizado muchas encuestas en este campo desde los años setenta, pero la imposibilidad de compararlas ha dificultado la vigilancia de la evolución de la malnutrición infantil. Se procedió a analizar de forma normalizada datos transversales de encuestas representativas de países a fin de obtener resultados comparables en lo que respecta a la estatura baja para la edad. Se efectuó una modelización multinivel para estimar las tendencias regionales y mundiales entre 1980 y 2005. Los países se agruparon conforme al sistema de clasificación de las Naciones Unidas. Se obtuvieron datos de 241 encuestas representativas del ámbito nacional de 106 países en desarrollo, a 65 de los cuales les correspondieron datos de más de una encuesta. En 2000, se calcula que un 32,5% de los menores de cinco años de los países en desarrollo sufren retraso de su desarrollo físico. Las mejoras en este sentido han sido constantes desde 1980, cuando la prevalencia mundial estimada de retraso del crecimiento era casi del 50%. Se prevé que esa proporción habrá descendido aproximadamente a un 29% para 2005. Se ha producido una disminución constante en Asia y en América Latina y el Caribe, si bien sus niveles de retraso del crecimiento eran muy diferentes. La prevalencia de retraso del crecimiento en Asia ha disminuido de un 52,2% en 1980 a un 34,4% en 2000, mientras que en América Latina y el Caribe se ha reducido del 25,6% al 12,6% durante el mismo periodo. En África la prevalencia ha descendido de un 40,5% en 1980 a un 35,2% en 2000. El mayor nivel de retraso del crecimiento corresponde al África oriental, donde como promedio un 48% de los niños en edad preescolar están afectados y el retraso del crecimiento ha aumentado a razón de 0,08 puntos porcentuales al año. Se estima que en 2000 aproximadamente 182 millones de niños en edad preescolar de los países en desarrollo sufrirán retraso del crecimiento, lo que representa 40 millones menos que en 1980. De esos niños, el 70% viven en Asia, principalmente en el Asia meridional central; en torno a un 26% viven en África; y sólo un 4% aproximadamente viven en América Latina y el Caribe. Estos datos confirman que la malnutrición infantil sigue constituyendo un serio problema de salud pública en los países en desarrollo. Aunque se considera que las tasas globales de retraso del crecimiento han caído de forma sostenida durante los 20 últimos años, el progreso ha sido desigual. En algunos países esas tasas están aumentando, y en muchos de ellos, especialmente en el África subsahariana y en Asia meridional central, siguen siendo muy altas. Las intervenciones dirigidas a toda la población y basadas en la experiencia adquirida en programas nutricionales exitosos deben centrarse en los tres primeros años de vida, periodo en el que más se manifiestan los retrasos del crecimiento. Es indispensable señalar a la atención de los formuladores de políticas que el estado nutricional de los niños es uno de los indicadores principales del desarrollo y un requisito para el progreso socioeconómico de las sociedades a largo plazo.
Les enfants qui souffrent d’un retard de croissance par suite d’un mauvais régime alimentaire et/ou d’infections récurrentes sont davantage exposés à plusieurs maladies infectieuses et à un risque accru de décès. Une croissance insuffisante est également associée à un retard du développement mental et à des troubles fonctionnels importants chez l’adulte. De nombreuses enquêtes ont été menées dans ce domaine depuis les années 70, mais un manque de comparabilité a rendu difficile le suivi des tendances de la malnutrition infantile. Des données transversales provenant d’enquêtes représentatives à l’échelle nationale ont été analysées de manière uniforme pour obtenir des résultats comparables concernant le faible rapport poids/âge. La modélisation à plusieurs niveaux a été utilisée pour estimer les tendances régionales et mondiales de 1980 à 2005. Les pays ont été groupés selon la classification des Nations Unies. On a obtenu des données de 241 enquêtes représentatives à l’échelle nationale menées dans 106 pays en développement, dont 65 disposaient de données provenant de plusieurs enquêtes. En 2000, on estime que 32,5% des enfants de moins de cinq ans des pays en développement auront un retard de croissance. On a constaté à cet égard une amélioration régulière depuis 1980, date à laquelle la prévalence mondiale estimative du retard de croissance avoisinait les 50 %. On prévoit que cette proportion aura été ramenée à environ 29% en 2005. Une diminution régulière a été enregistrée en Asie et en Amérique latine et dans les Caraïbes, bien que leurs taux de retard de croissance soient très différents. La prévalence du retard de croissance en Asie est passée de 52,2% en 1980 à 34,4% en 2000, tandis qu’en Amérique latine et dans les Caraïbes, elle est tombée de 25,6 à 12,6% pendant la même période. En Afrique, la prévalence du retard de croissance est passée de 40,5% en 1980 à 35,2% en 2000. C’est en Afrique orientale qu’on relève le taux le plus élevé de retard de croissance: en moyenne, 48% des enfants d’âge préscolaire y sont touchés et le retard de croissance augmente de 0,08 point de pourcentage par an. En 2000, on estime que quelque 182 millions d’enfants d’âge préscolaire des pays en développement ont un retard de croissance, soit 40 millions de moins qu’en 1980. De ces enfants, 70% vivent en Asie, principalement en Asie du Sud centrale; environ 26% vivent en Afrique et environ 4% seulement en Amérique latine et dans les Caraïbes. Les données actuelles confirment que la malnutrition infantile reste un problème majeur de santé publique dans les pays en développement. Bien que les taux globaux de retard de croissance aient baissé régulièrement au cours des 20 dernières années, les progrès ont été inégaux. Dans certains pays, les taux de retard de croissance augmentent et dans beaucoup d’autres, particulièrement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud centrale, ils demeurent très élevés. Les interventions visant des populations entières et fondées sur l’expérience acquise au cours de l’exécution de programmes de nutrition efficaces doivent être axées sur les trois premières années de la vie, car c’est surtout pendant cette période que se produit la cassure de la courbe de croissance. Il est indispensable de polariser l’attention des décideurs sur l’état nutritionnel des enfants, car c’est l’un des principaux indicateurs du développement et une condition préalable du progrès socio-économique durable des sociétés.