PROBLEM: During the 1980s, Spain had very strict laws limiting access to opioid agonist maintenance treatment (OAMT). Because of this, mortality among people who used illicit opioids and other illicit drugs was high. Spain was also the European country with the highest number of cases of acquired immunodeficiency syndrome transmitted through illicit drug injection. APPROACH: The rapid spread of human immunodeficiency virus (HIV) infection among people using heroin led to a shift from a drug-free approach to the treatment of opioid dependence to one focused on harm reduction. A substantial change in legislation made it possible to meet public health needs and offer OAMT as part of harm reduction programmes in the public health system, including prisons. LOCAL SETTING: Legislative changes were made throughout the country, although at a different pace in different regions. RELEVANT CHANGES: Legal changes facilitated the expansion of OAMT, which has achieved a coverage of 60%. A parallel reduction in the annual incidence of HIV infection has been reported. Reductions in morbidity and mortality and improved health-related quality of life have been described in patients undergoing OAMT. LESSONS LEARNT: The treatment of opioid dependence has been more heavily influenced by moral concepts and prejudices that hinder legislation and interfere with the implementation of OAMT than by scientific evidence. To fulfil public health needs, OAMT should be integrated in harm reduction programmes offered primarily in public facilities, including prisons. Longitudinal studies are needed to detect unmet needs and evaluate programme impact and suitability.
SITUACIÓN: Durante la década de los años 80, las estrictas leyes en España limitaban en acceso al tratamiento de mantenimiento con opioides agonistas, por lo que la mortalidad entre los consumidores de opiáceos y otras drogas ilegales era elevada. España era el país europeo con el mayor número de casos de síndrome de la inmunodeficiencia adquirida transmitidos por la inyección de drogas ilegales. ENFOQUE: La rápida propagación de la infección por el virus de la inmunodeficiencia humana (VIH) entre personas que consumían heroína ocasionó un cambio de un enfoque sin fármacos para el tratamiento de la dependencia de opiáceos a otro dirigido a la reducción de daños. Un cambio importante en la legislación permitió satisfacer las necesidades de salud pública y ofrecer el tratamiento de mantenimiento con opioides agonistas como parte de los programas de reducción de daños en el sistema de salud pública, incluidas las prisiones. MARCO REGIONAL: Se realizaron cambios legislativos en todo el país, aunque a un ritmo distinto en las diferentes regiones. CAMBIOS IMPORTANTES: Los cambios legales facilitaron la expansión del tratamiento de mantenimiento con opioides agonistas, que alcanzó una cobertura del 60 %. Se ha constatado una reducción paralela de la incidencia de la infección por el VIH, y se ha evidenciado una disminución de la morbilidad y la mortalidad, así como una mejora en la calidad de vida entre los pacientes que se someten al tratamiento de mantenimiento con opioides agonistas. LECCIONES APRENDIDAS: El tratamiento de la dependencia de opiáceos ha estado más influido por conceptos y prejuicios morales que dificultan la legislación e interfieren en la puesta en marcha del tratamiento de mantenimiento con opioides agonistas que por las pruebas científicas. A fin de cumplir con las necesidades de salud pública, se debería integrar el tratamiento de mantenimiento con opioides agonistas en los programas de reducción de daños ofrecidos en centros públicos, incluidas las prisiones. Es necesario realizar estudios longitudinales para detectar las necesidades insatisfechas y evaluar el impacto e idoneidad del programa.
PROBLÈME: Dans les années 1980, l'Espagne avait des lois très strictes limitant l'accès au traitement de maintien par agoniste des opioïdes (TMAO). Pour cette raison, la mortalité parmi les utilisateurs d'opioïdes illicites et autres drogues illégales était élevée. L'Espagne était également le pays européen présentant le plus grand nombre de cas de syndrome d'immunodéficience acquise transmis par injection de drogues illicites. APPROCHE: La propagation rapide du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) chez les personnes consommant de l'héroïne a mené au basculement d'une approche non médicalisée du traitement de la dépendance aux opiacés à une position axée sur la réduction des risques. Un changement important de la législation a permis de répondre aux besoins de santé publique et d'offrir un traitement de maintien par agoniste des opioïdes dans le cadre des programmes de réduction des risques dans les organismes de santé publique, y compris les prisons. ENVIRONNEMENT LOCAL: Des modifications législatives ont été apportées dans tout le pays, bien qu'à un rythme différent selon les régions. CHANGEMENTS SIGNIFICATIFS: Les adaptations juridiques ont facilité le développement du traitement de maintien par agoniste des opioïdes, qui a atteint une couverture de 60%. Une réduction parallèle de l'incidence annuelle de l'infection par le VIH a été observée. Des réductions de morbidité et de mortalité ainsi qu'une amélioration de la qualité de vie liée à la santé ont été décrites chez les patients suivant un tel programme. Leçons tirées Le traitement de la dépendance aux opiacés a été plus fortement influencé par des concepts moraux et les préjudices qui entravent la législation et interfèrent avec la mise en place de programmes de traitement que par des preuves scientifiques. Afin de répondre aux besoins de santé publique, des traitements de maintien par agoniste des opioïdes devraient être intégrés dans les programmes de réduction des risques, majoritairement proposés dans les lieux publics, y compris les prisons. Des études longitudinales sont nécessaires pour détecter les besoins non satisfaits et pour évaluer l'impact et la pertinence du programme.