OBJECTIVE: To investigate whether short-term annual declines of 5-10% in the incidence of tuberculosis (TB) can be sustained over the long term by maintaining high case detection rates (CDRs). METHODS: We constructed a compartmental difference-equation model of a TB epidemic in a hypothetical population of constant size with a treatment success rate of 85%. The impact of CDR on TB incidence was then investigated by generating an equilibrium population with no TB case detection and increasing the smear-positive CDR under two scenarios: (i) rapid expansion by 10% per year to a CDR of 80% after 8 years, and (ii) gradual expansion by 1% per year to a CDR of 90% after 90 years. The model was applied in two hypothetical populations: one without HIV and the other with a stable HIV incidence representative of the African Region. The CDR for smear-negative TB was assumed to be a constant fraction of the smear-positive CDR. FINDINGS: In the absence of a TB control programme, the projected annual incidence of TB was 513 cases per 100 000 population, with a point prevalence of 1233 per 100 000 and an annual TB-specific mortality rate of 182 per 100 000. Immediately increasing the TB CDR from 0% to 70% caused a 74% reduction in TB incidence within 10 years. However, once case detection stabilized at any constant level < 80%, projected TB incidence also stabilized. Ten years after a CDR of 70% was reached, the annual decline in TB incidence was < 1.5%, regardless of how rapidly case detection was scaled up and despite wide variation of all model parameters. CONCLUSION: While improved CDRs have a dramatic short-term effect on TB incidence, maintaining those rates, even at current target levels, may not reduce long-term incidence by more than 1-2% per year. TB control programmes and researchers should vigorously pursue improvements in case detection, regardless of current CDRs.
OBJETIVO: Determinar si las disminuciones anuales a corto plazo de un 5%-10% de la incidencia de tuberculosis pueden sostenerse a largo plazo manteniendo unas altas tasas de detección de casos (TDC). MÉTODOS: Elaboramos un modelo de ecuaciones en diferencias con compartimentos para simular una epidemia de tuberculosis en una población hipotética de tamaño constante con una tasa de éxito terapéutico del 85%. A continuación se investigó el efecto de la TDC en la incidencia de tuberculosis generando una población de equilibrio sin detección de casos de tuberculosis y aumentando las tasas de detección de casos bacilíferos en dos escenarios: (i) una expansión rápida a razón de un 10% anual hasta una TDC del 80% al cabo de 8 años, y (ii) una ampliación gradual a razón de un 1% anual hasta una TDC del 90% al cabo de 90 años. El modelo se aplicó en dos poblaciones hipotéticas: una sin VIH y la otra con una incidencia de infección por VIH estable representativa de la región de África. Se asumió que la TDC correspondiente a los casos no bacilíferos era una fracción constante de la TDC de los casos con baciloscopia positiva. RESULTADOS: Sin un programa de control de la tuberculosis, la incidencia anual prevista de tuberculosis fue de 513 casos por 100 000 habitantes, con una prevalencia instantánea de 1233 por 100 000 y una tasa de mortalidad anual específica por tuberculosis de 182 por 100 000. Un aumento inmediato de la TDC de tuberculosis de 0% a 70% causaba una reducción de la incidencia de tuberculosis del 74% en el término de 10 años. Sin embargo, una vez que la detección de casos se estabilizaba a un nivel constante cualquiera < 80%, la incidencia de tuberculosis prevista también se estabilizaba. Transcurridos diez años tras alcanzarse una TDC del 70%, la disminución anual de la incidencia de tuberculosis era inferior al 1,5%, con independencia de lo rápidamente que se hubiera expandido la detección de casos y pese a hacer variar ampliamente todos los parámetros del modelo. CONCLUSIÓN: Aunque la mejora de la TDC tiene un enorme efecto a corto plazo en la incidencia de tuberculosis, el mantenimiento de esas tasas, incluso a los niveles actualmente fijados como meta, podría no reducir la incidencia a largo plazo en más de un 1%-2% anual. Los programas y los investigadores dedicados al control de la tuberculosis deberían proseguir enérgicamente sus actividades de mejora de la detección de casos, independientemente de las TDC actuales.
OBJECTIF: Etudier la possibilité de prolonger durablement la baisse annuelle à court terme de 5 à 10 % de l'incidence de la tuberculose (TB) en maintenant un taux élevé de dépistage. MÉTHODES: Nous avons construit un modèle à compartiments régi par des équations différentielles pour représenter une épidémie de tuberculose parmi une population hypothétique de taille constante, avec un taux de succès thérapeutique de 85 %. Nous avons ensuite étudié l'impact du taux de dépistage sur l'incidence ce la TB en générant une population d'équilibre dans laquelle le taux de dépistage était nul et en faisant augmenter le taux de dépistage des TB à frottis positifs selon deux scénarios : (i) augmentation rapide de 10 % par an aboutissant à un taux de dépistage de 80 % au bout de 8 ans et (ii) accroissement progressif de 1 % par an pour atteindre 90 % au bout de 90 ans. Le modèle a été appliqué à deux populations hypothétiques : l'une exempte de VIH et l'autre présentant une incidence stable du VIH, représentative de la Région Afrique. Nous avons supposé qu'il existait un rapport constant entre le taux de dépistage des tuberculoses à frottis négatifs et le taux de dépistage des cas frottis positifs. RÉSULTATS: En l'absence de programme de lutte antituberculeuse, nous obtenions une valeur projetée pour l'incidence annuelle de la TB de 513 cas pour 100 000 habitants, avec une prévalence de pointe de 1233 cas pour 100 000 et un taux de mortalité annuel par tuberculose de 182 pour 100 000. Le passage quasi-immédiat du taux de dépistage de 0 à 70 % a provoqué une baisse de 74 % de l'incidence de la TB en l'espace de 10 ans. Cependant, une fois le dépistage stabilisé à un niveau constant < 80 %, l'incidence projetée de la TB s'est également stabilisée. Dix ans après l'obtention d'un taux de dépistage de 70 %, la baisse annuelle de l'incidence de la TB était inférieure à 1,5 %, quel que soit le rythme d'augmentation du dépistage et même si l'on faisait varier fortement tous les paramètres du modèle. CONCLUSION: Bien que l'amélioration des taux de dépistage ait un effet de courte durée considérable sur l'incidence de la TB, le maintien de taux élevés, même aux niveaux visés actuellement, peut ne pas faire baisser l'incidence de plus de 1 à 2 % par an. Les programmes de lutte antituberculeuse et les chercheurs doivent continuer à tout faire pour améliorer le dépistage de la TB, quels que soient les taux de dépistage actuels.