This paper argues that investing in children's health is a sound economic decision for governments to take, even if the moral justifications for such programmes are not considered. The paper also outlines dimensions that are often neglected when public investment decisions are taken. The conclusion that can be drawn from the literature studying the relationship between children's health and the economy is that children's health is a potentially valuable economic investment. The literature shows that making greater investments in children's health results in better educated and more productive adults, sets in motion favourable demographic changes, and shows that safeguarding health during childhood is more important than at any other age because poor health during children's early years is likely to permanently impair them over the course of their life. In addition, the literature confirms that more attention should be paid to poor health as a mechanism for the intergenerational transmission of poverty. Children born into poor families have poorer health as children, receive lower investments in human capital, and have poorer health as adults. As a result, they will earn lower wages as adults, which will affect the next generation of children who will thus be born into poorer families.
En este artículo se sostiene que, aun sin tomar en consideración las justificaciones morales de esos programas, las inversiones en salud infantil constituyen una decisión económica sensata que pueden tomar los gobiernos. Asimismo se resumen las dimensiones que se suelen olvidar cuando se toman decisiones con respecto a la inversión pública. La literatura acerca de las relaciones entre la economía y la salud infantil permite concluir que ésta es una inversión económica potencialmente valiosa. La literatura revela que el aumento de las inversiones en salud infantil genera adultos con mejor formación y más productivos, y pone en marcha cambios demográficos favorables, e indica que la protección de la salud durante la infancia es más importante que a cualquier otra edad, puesto que los problemas de salud de los niños durante los primeros años de vida tienen grandes probabilidades de perjudicarlos permanentemente durante el resto de su vida. Además, la literatura confirma que se debe prestar más atención a la falta de salud como mecanismo de transmisión intergeneracional de la pobreza. Los niños nacidos en familias pobres tienen peor salud durante la infancia, reciben menos inversiones en capital humano y tienen peor salud en su vida adulta. En consecuencia, de adultos tendrán menores salarios, y esto, a su vez, afectará a la generación siguiente, que nacerá en familias más pobres.
L'article soutient qu'en dehors des justifications morales, investir dans la santé de l'enfant constitue pour les gouvernements une décision économiquement rationnelle. Il expose des dimensions souvent négligées lors de la prise de décisions en faveur d'investissements publics. L'analyse du vaste corpus d'études examinant la relation entre santé infantile et économie conduit à la conclusion qu'investir dans la santé de l'enfant peut être économiquement rentable. Cette analyse fait apparaître, premièrement, qu'investir davantage dans la santé de l'enfant aboutirait à des adultes mieux éduqués et plus productifs et déclencherait des évolutions démographiques favorables et, deuxièmement, que préserver la santé pendant l'enfance importe plus qu'à tout autre âge, car un mauvais état de santé au cours des premières années d'existence peut entraîner des troubles perdurant toute la vie. De plus, les résultats de l'analyse bibliographique confirment qu'une plus grande attention doit être accordée à la santé en tant que mécanisme de transmission intergénérationnel de la pauvreté. Les enfants nés dans des familles pauvres pâtissent d'un mauvais état de santé, d'un faible investissement en capital humain et d'une santé médiocre à l'âge adulte. Ils auront donc des revenus plus faibles une fois adultes, ce qui affectera la génération suivante d'enfants qui naîtront dans des familles pauvres.