INTRODUCTION: The prevalence of human immunodeficiency virus (HIV) among adults and mortality rates among under-5-year-olds have increased or stagnated in many countries. The objective of this study was to investigate whether there is a link between under-5 mortality trends and the prevalence of HIV among adults and, if so, to assess the magnitude of the effect of adult HIV prevalence on under-5 mortality rates. METHOD: Data from Demographic and Health Surveys were used to establish the trends in under-5 mortality rates for 25 countries for which there are data for at least two points in time. Countries were ranked according to the most recent adult HIV prevalence data and grouped in three categories: those with very high HIV prevalence ( > 5%); those with moderately high prevalence (1-4.9%); and those with low prevalence (<1%). A mathematical model was fitted to obtain an estimate of the contribution of HIV/AIDS to the level of under-5 mortality in each country. RESULTS: Under-5 mortality rates showed an increase in most countries with high adult HIV prevalence, but a decrease in almost every country with moderately high or low prevalence. The estimated contribution of adult HIV prevalence to the observed level of under-5 mortality was highest (up to 61%) in Zimbabwe (where HIV prevalence was highest) and tended to decrease with the level of HIV prevalence. DISCUSSION: The contribution of HIV/AIDS to childhood mortality therefore appears to be most noticeable in settings where the epidemic is most severe.
La prevalencia del virus de la inmunodeficiencia humana (VIH) en la población adulta y las tasas de mortalidad de menores de 5 años han aumentado o se han estancado en muchos países. A menudo se afirma que el aumento de la prevalencia de infección por el VIH entre adultos registrado en algunos países ha contrarrestado los progresos conseguidos en materia de supervivencia infantil durante los últimos decenios. No se sabe si ese fenómeno se da de forma generalizada o bien localizada. El objetivo de este estudio consistió en investigar si existe una relación entre la evolución de la mortalidad de menores de 5 años y la prevalencia de infección por el VIH en la población adulta y, en caso afirmativo, evaluar la magnitud del efecto. Se utilizaron datos de las Encuestas Demográficas y de Salud para establecer las tendencias seguidas por las tasas de mortalidad de menores de 5 años en 25 países que disponen de datos referentes al menos a dos puntos en el tiempo: 12 países del África subsahariana, seis de América Latina, tres de Asia y cuatro del norte de África y de Oriente Medio. Los países se clasificaron atendiendo a la prevalencia de infección por el VIH en la población adulta, según las estimaciones hechas para el final de 1997 por el Programa Conjunto de las Naciones Unidas sobre el VIH/SIDA (ONUSIDA). También se agruparon en tres categorías: seis países (todos del África subsahariana) tenían una muy alta prevalencia de infección por el VIH entre los adultos ( > 5%), otros seis (cinco en el África subsahariana) tenían una prevalencia moderadamente alta (1%-4,9%) y 13 presentaban una prevalencia baja (<1%). Se calcularon las tasas anualizadas de variación de la prevalencia de infección por el VIH y de la mortalidad de menores de 5 años para cada país a fin de determinar si existe una relación entre las dos variables. Se procedió asimismo a ajustar un modelo matemático para obtener una estimación de la contribución de la infección por el VIH/SIDA a la mortalidad de menores de 5 años en cada país. Los resultados mostraron que la mortalidad de menores de 5 años aumentaba en la mayoría de los países con alta prevalencia de infección por el VIH en los adultos, mientras que disminuía en casi todos los países con prevalencia moderadamente alta o baja del VIH en esa población. La contribución estimada de la prevalencia de infección por el VIH en los adultos a la mortalidad observada de menores de 5 años fue máxima (hasta un 61%) en Zimbabwe, donde la prevalencia de infección por el VIH era también la más alta. Esto lleva a pensar que la tasa de mortalidad de menores de 5 años en Zimbabwe en 1994 habría sido mucho menor (en 47 por 1000) que el nivel observado de 77 por 1000 nacidos vivos. Análogamente, en Kenya, la mortalidad de menores de 5 años habría sido en 1998 de 80 por 1000 (28% menos) en lugar de los 112 por 1000 observados en el país. La contribución estimada de la prevalencia de infección por el VIH a las tasas de mortalidad de menores de 5 años tiende a disminuir al descender esa prevalencia. No obstante, la influencia del nivel de infección de la población adulta por el VIH/SIDA como factor predictivo del nivel de mortalidad de menores de 5 años siguió careciendo de significación estadística en el análisis de regresión. El VIH y el SIDA contribuyen a la mortalidad en la niñez, y esa contribución es especialmente manifiesta en los entornos donde más grave es la epidemia. Es necesario investigar más esta cuestión, procediendo entre otras cosas a reunir datos pertinentes fiables.
La prévalence du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) chez l’adulte et les taux de mortalité chez les moins de 5 ans ont augmenté ou sont restés inchangés dans de nombreux pays. On prétend souvent que l’augmentation de la prévalence du VIH chez l’adulte, observée dans certains pays, a annulé tous les progrès réalisés au cours des dernières décennies sur le plan de la survie de l’enfant. On ignore si des observations de ce type se retrouvent partout ou sont localisées. L’objectif de cette étude est d’analyser s’il existe un lien entre l’évolution de la mortalité chez les moins de 5 ans et la prévalence du VIH chez l’adulte et, si c’est le cas, d’évaluer l’ampleur de cet effet. Pour analyser l’évolution des taux de mortalité chez les moins de 5 ans dans 25 pays disposant de données pour au moins deux périodes précises - 12 pays d’Afrique subsaharienne, six pays d’Amérique latine, trois pays d’Asie et quatre pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient -, on s’est servi des données d’enquêtes démographiques et sanitaires. Les pays ont été classés en fonction de la prévalence du VIH chez l’adulte, celle-ci ayant été estimée par le Programme conjoint des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) à la fin 1997. Ils ont également été regroupés en trois catégories: six pays (tous situés en Afrique subsaharienne) ayant une prévalence très forte du VIH chez l’adulte ( > 5 %), six autres (dont cinq en Afrique subsaharienne) une prévalence modérément élevée (1-4,9 %) et 13 une prévalence faible (<1 %). On a calculé pour chaque pays le rythme annuel de l’évolution de la prévalence du VIH et de la mortalité chez les moins de 5 ans afin de déterminer s’il existe un lien entre ces deux paramètres. On a également ajusté un modèle mathématique afin d’obtenir une estimation de la part que représente le VIH/SIDA dans la mortalité chez les moins de 5 ans dans chaque pays. Les résultats ont montré que les taux de mortalité chez les moins de 5 ans ont augmenté dans la plupart des pays dans lesquels la prévalence du VIH chez l’adulte est élevée, mais qu’ils ont diminué dans presque tous les pays où cette prévalence est modérément élevée ou faible. Le rôle joué par la prévalence du VIH dans les taux de mortalité observés chez les moins de 5 ans a été le plus important au Zimbabwe (jusqu’à 61 %), pays où la prévalence du VIH est la plus forte. Cela laisse à penser que le taux de mortalité chez les moins de 5 ans aurait dû être dans ce pays bien inférieur (de l’ordre de 47 pour 1000) à celui de 77 pour 1000 naissances vivantes observé en 1994. De la même façon, au Kenya, les taux de mortalité chez les moins de 5 ans auraient dû être de 80 pour 1000, soit 28% de moins que les 112 pour 1000 observés dans ce pays en 1998. La part que joue la prévalence du VIH dans la mortalité des moins de 5 ans tend à décroître lorsque la prévalence du VIH décroît. Le taux d’infection à VIH/SIDA chez l’adulte est néanmoins resté statistiquement non significatif en tant qu’élément prédictif du taux de mortalité chez les moins de 5 ans dans une analyse de régression. Le VIH et le SIDA jouent un rôle dans les taux de mortalité infantile observés, rôle d’autant plus important que l’épidémie est grave. D’autres recherches sur le sujet s’imposent, y compris la collecte de données pertinentes et fiables.