Despite the magnitude of the problem of health inequity within and between countries, little systematic research has been done on the social causes of ill-health. Health researchers have overwhelmingly focused on biomedical research at the level of individuals. Investigations into the health of groups and the determinants of health inequities that lie outside the control of the individual have received a much smaller share of research resources. Ignoring factors such as socioeconomic class, race and gender leads to biases in both the content and process of research. We use two such factors - poverty and gender - to illustrate how this occurs. There is a systematic imbalance in medical journals: research into diseases that predominate in the poorest regions of the world is less likely to be published. In addition, the slow recognition of women's health problems, misdirected and partial approaches to understanding women's and men's health, and the dearth of information on how gender interacts with other social determinants continue to limit the content of health research. In the research community these imbalances in content are linked to biases against researchers from poorer regions and women. Researchers from high-income countries benefit from better funding and infrastructure. Their publications dominate journals and citations, and these researchers also dominate advisory boards. The way to move forward is to correct biases against poverty and gender in research content and processes and provide increased funding and better career incentives to support equity-linked research. Journals need to address equity concerns in their published content and in the publishing process. Efforts to broaden access to research information need to be well resourced, publicized and expanded.
Pese a la magnitud del problema que plantean las inequidades sanitarias en y entre los países, son pocas las investigaciones sistemáticas realizadas sobre las causas sociales de la mala salud. Los investigadores de la salud han centrado abrumadoramente sus estudios biomédicos en los individuos, mientras que las investigaciones sobre la salud de grupos y los factores determinantes de las inequidades sanitarias que escapan al control del individuo han recibido una proporción mucho menor de los recursos de investigación. Ignorar factores como la clase socioeconómica, la raza y el género produce sesgos tanto en el contenido de las investigaciones como en los procesos de publicación. Para ilustrar esto, hemos usado dos de esos factores: la pobreza y el género. Se observa en las revistas médicas un desequilibrio sistemático: las investigaciones sobre las enfermedades predominantes en las regiones más pobres del mundo tienen menos probabilidades de publicarse. Además, el lento reconocimiento de los problemas de salud de la mujer, las estrategias mal encaminadas y parciales utilizadas para comprender la salud de las mujeres y los hombres y la escasa información disponible sobre la interacción del género con otros determinantes sociales siguen limitando el contenido de las investigaciones sanitarias. En la comunidad investigadora esa asimetría en el contenido está relacionada con los sesgos aplicados a los investigadores de las regiones más pobres y las mujeres. Los investigadores de los países de ingresos altos se benefician de una financiación y una infraestructura más adecuadas. Sus publicaciones dominan las revistas y las citas, y estos investigadores dominan también los consejos asesores. La única manera de avanzar en este terreno es corregir los sesgos contra la pobreza y el género en el contenido y los procedimientos de las investigaciones y ofrecer más financiación y más posibilidades de carrera para apoyar las investigaciones relacionadas con la equidad. Las revistas han de abordar las problemas de equidad que afectan al contenido de sus artículos y al proceso de publicación. Es necesario financiar, publicitar y expandir suficientemente los esfuerzos realizados para ampliar el acceso a los medios de información sobre las investigaciones.
Malgré l'ampleur du problème des inégalités de santé d'un pays à l'autre et à l'intérieur d'un même pays, rares sont les recherches systématiques qui ont été consacrées aux causes sociales du mauvais état de santé. Les chercheurs en santé publique s'intéressent dans leur grande majorité à la recherche biomédicale au niveau de l'individu. Les travaux sur la santé des groupes et sur les déterminants des inégalités de santé qui ne dépendent pas de l'individu ne bénéficient que d'une maigre part des ressources. En ignorant des facteurs tels que la classe socio-économique, la race et le sexe, on fausse à la fois le contenu et les méthodes de la recherche. Nous utilisons ici deux de ces facteurs, les inégalités homme-femme et la pauvreté, pour illustrer notre propos. Il existe un déséquilibre systématique dans les revues médicales : les recherches sur les maladies qui prédominent dans les régions les plus pauvres ont une probabilité plus faible d'être publiées. De plus, la lenteur de la prise de conscience des problèmes de santé de la femme, les approches malciblées et partiales de la connaissance de la santé masculine et féminine ainsi que le manque d'informations sur la façon dont l'appartenance à l'un ou l'autre sexe interagit avec les autres déterminants sociaux continuent à limiter le contenu de la recherche en santé. Dans la communauté scientifique et médicale, ces déséquilibres au niveau des contenus sont liés à des biais au détriment des chercheurs des régions pauvres et des femmes. Les chercheurs des pays à haut revenu bénéficient d'un meilleur financement et d'une meilleure infrastructure. Leurs publications dominent les revues et les citations et ils occupent également une position dominante dans les comités consultatifs. Le moyen de remédier à cet état de fait consiste à corriger les biais concernant la pauvreté et les inégalités homme-femme dans le contenu et les méthodes de la recherche et de fournir un financement accru et de plus fortes motivations professionnelles afin de favoriser une recherche visant le respect de l'équité. Les revues doivent aborder les questions d'équité dans leur contenu et dans leur politique de publication. Les efforts visant à élargir l'accès à l'information en matière de recherche doivent bénéficier de ressources suffisantes, être mieux connus et renforcés.