OBJECTIVE: To estimate incidence of shigellosis in the Kaengkhoi district, Saraburi Province, Thailand. METHODS: Population-based surveillance of shigellosis based in treatment centres. The detected rates of treated shigellosis were corrected for the number of cases missed due to the low sensitivity of microbiological culture methods and participants' use of health-care providers not participating in the study. FINDINGS: The overall uncorrected incidence of shigellosis was 0.6/1000 population per year (95% confidence interval (CI) = 0.5-0.8). The unadjusted incidence of treated shigellosis was highest among children less than 5 years old (4/1000 children per year; 95% CI = 3-6) and significantly lower among people aged > 5 years (0.3/1000 population per year; 95% CI = 0.2-0.5; P < 0.001). Adjusting for cases likely to be missed as a result of culture and surveillance methods increased estimates approximately five times. The majority of Shigella isolates (122/146; 84%) were S. sonnei; the rest were S. flexneri. Of the 22 S. flexneri isolates, the three most frequently encountered serotypes were 2a (36%), 1b (23%) and 3b (28%). A total of 90-95% of S. sonnei and S. flexneri isolates were resistant to tetracycline and co-trimoxazole. In contrast to S. sonnei isolates, more than 90% of the S. flexneri isolates were also resistant to ampicillin and chloramphenicol (P < 0.0001). CONCLUSION: Estimates of incidence of Shigella infection in the community are 10-fold to 100-fold greater than those found from routine government surveillance. The high prevalence of Shigella strains resistant to multiple antibiotics adds urgency to the development of a vaccine to protect against shigellosis in this region of Thailand.
OBJETIVO: Estimar las tasas de incidencia de shigelosis en el distrito de Kaengkhoi de la provincia de Saraburi, en Tailandia. MÉTODOS: Se adoptaron medidas de vigilancia poblacional de la shigelosis en los centros de tratamiento. Las tasas de shigelosis tratada detectadas se corrigieron en función del número de casos perdidos debido a la baja sensibilidad de los métodos de cultivo microbiológico y al hecho de que muchos participantes utilizaron los servicios de dispensadores de atención que no tomaron parte en el estudio. RESULTADOS: La incidencia global no corregida de shigelosis fue de 0,6/1000 habitantes al año (intervalo de confianza (IC) del 95% = 0,5-0,8). La incidencia no ajustada de shigelosis tratada fue máxima entre los menores de 5 años (4/1000 niños al año; IC95% = 3-6) y significativamente inferior entre las personas > 5 años (0,3/1000 habitantes al año, IC95% = 0,2-0,5; P < 0,001). El ajuste en función de los casos probablemente perdidos como resultado de los métodos de cultivo y de vigilancia hizo que las estimaciones se multiplicaran aproximadamente por cinco. La mayoría de los aislados de Shigella (122/146; 84%) fueron de S. sonnei; el resto reveló la presencia de S. flexneri. De los 22 aislados de S. flexneri, los tres serotipos hallados con mayor frecuencia fueron 2a (36%), 1b (23%) y 3b (28%). El 90%-95% de los aislados de S. sonnei y S. flexneri eran resistentes a la tetraciclina y al cotrimoxazol. A diferencia de los aislados de S. sonnei, más del 90% de los aislados de S. flexneri eran también resistentes a la ampicilina y el cloranfenicol (P < 0,0001). CONCLUSIÓN: Las estimaciones aquí obtenidas de la incidencia de infección por Shigella en la comunidad son entre 10 y 100 veces mayores que las reveladas por la vigilancia pública sistemática. La alta prevalencia de cepas de Shigella resistentes a varios antibióticos hace aún más apremiante el desarrollo de una vacuna que proteja contra la shigelosis en esta región de Tailandia.
OBJECTIF: Évaluer les taux d'incidence de la shigellose dans le district de Kaengkhoi, situé dans la province du Saraburi, en Thaïlande. MÉTHODES: Surveillance en population de la shigellose à partir des centres de traitement. Les taux d'incidence de la shigellose traitée obtenus ont été corrigés pour tenir compte du nombre de cas passés inaperçus en raison de la faible sensibilité des méthodes de culture microbiologique et du recours des sujets à des prestataires de soins de santé ne participant pas à l'étude. RÉSULTATS: L'incidence globale annuelle non corrigée de la shigellose était de 0,6/1000 habitants [intervalle de confiance à 95 % (IC) : 0,5-0,8]. L'incidence non ajustée de la shigellose traitée était plus élevée chez les enfants de moins de 5 ans (4 cas pour 1000 enfants et par an, intervalle de confiance à 95 % : 3-6) et notablement plus faible chez les individus de 5 ans et plus (0,3 cas pour 1000 habitants et par an, IC à 95 % : 0,2-0,5, p < 0,001). L'ajustement pour tenir compte des cas susceptibles de passer inaperçus en raison des méthodes de culture et de surveillance utilisées a conduit à multiplier par 5 environ les estimations. La majorité des isolats de Shigella (122/146, 84 %) étaient des isolats de S. sonnei, les autres étant constitués de S. flexneri. Parmi les 22 isolats de S. flexneri, on rencontrait le plus souvent les trois sérotypes suivants : 2a, (36 %), 1b (28 %) et 3b (28 %). Il a été constaté que 90 à 95 % des isolats de S. sonnei et de S. flexneri étaient résistants à la tétracycline et au co-trimoxazole. A la différence des isolats de S. sonnei, plus de 90 % des isolats de S. flexneri étaient également résistants à l'ampicilline et au chloramphénicol (p < 0,0001). CONCLUSION: L'étude aboutit à des estimations de l'incidence des infections à Shigella dans la communauté 10 fois à 100 fois supérieures à celles fournies par le programme de surveillance systématique mené par le gouvernement. La forte prévalence des souches de Shigella résistantes à plusieurs antibiotiques rend plus urgente encore la mise au point d'un vaccin apportant une protection contre la shigellose dans cette région de la Thaïlande.