El presente trabajo propone una reflexión en torno al sentido de la Universidad -fundamento último de su autonomía-, tal como modernamente se consolida en Occidente a partir del siglo xvi , los desplazamientos que opera sobre ella el presente de nuestras sociedades mundializadas y lo que podría seguir siendo su Razón de Ser en el marco de las transformaciones que esos desplazamientos operan en el ámbito de lo nacional. Entre la radicalidad de los cambios simbólicos e imaginarios, económicos, políticos, culturales y tecnológicos, sociales y subjetivos del nuevo milenio, que despuntan en los centros metropolitanos y en sus diversas periferias, la institución universitaria que heredamos ya problematizada, por los diversos debates y acontecimientos en los que se vio involucrada a lo largo del siglo xx, se tambalea y se hace aún más frágil. Esa fragilidad estructural, que se manifiesta internamente como crisis de su funcionamiento, supone la emergencia de nuevos modos de producción del saber especializado -un saber que se hace migratorio, se des-territorializa y re-territorializa en el cruce de fronteras no sólo disciplinares sino también geopolíticas y sociales que se le impone de manera ineludible. Por otra parte, la abrupta generación de nuevas prácticas -investigativas, docentes, de extensión- llamadas a redefinir las funciones del saber universitario en el seno cambiante de lo social. Consideramos que re-inscribir tales modos distintos de producción del saber y tales prácticas nuevas en el problema histórico de sentido que las involucra no sólo es pertinente, sino también urgente; toda vez que de ello dependen los modos de su existencia presente y porvenir.
To Think (about) the University. A Reflection on the Sense of the University and it’s Raison d’être in our Mundialized Present Abstract: This essay reflects on the nature of “The University,” sustained on the notion of autonomy as it has evolved in the West since the 18th century. It is an inquiry on the displacements that affect the university in a time of mundialization and on the transformations of its “raison d’être” in the realm of the national. The university as we know it has been shaken and weakened by the radical changes taking place in the symbolic, economic, political, cultural, technological, social and subjective spheres of this new millennium. Such transformations have become evident in the metropolitan centers as well as its peripheries, where the university had already been challenged by other 20th century debates and events. The resultant structural fragility manifests itself as a crisis in how universities function and in the production of new forms of specialized knowledge -a knowledge that migrates and is subsequently territorialized deterritorialized in geopolitical, social and disciplinary crossroads. We acknowledge the abrupt emergence of new practices in research, teaching and expression, as they redefine the functions of university knowledge in our changing social realm. We consider it paramount to inscribe such practices in a historical framework as they condition the existence and the future of our university.
Penser (à) l’université. Réflexions sur le sens de l’université et sa raison d’être au temps de la mondialisation. Résumé: Cet article présente une réflexion autour du vrai sens de l’Université -fondée sur le principe de son autonomie interne- telle qu´elle est conçue dans le monde moderne occidental à partir du XVIII siècle. On considère d’abord, comment l’Université peut être influencée, étant donnés les déplacements d´aujourd’hui dans nos sociétés mondialisées; en outre, si l’essence de l’université pourrait rester inchangée, en dépit de l’influence des mouvements locaux. Parmi la nature radicale des changements symboliques et imaginaires, économiques, politiques, culturels et technologiques, sociaux et subjectifs du nouveau millénaire, qui émergent dans les centres métropolitains et à ses diverses périphéries, l’université que nous avons héritée et problématisée par les différents débats et événements dans lesquels elle a été impliquée tout au long du XXème siècle, vacille et devient encore plus fragile. Dans ce contexte de fragilité structurelle, qui est identifiée par la crise interne de son fonctionnement, émergent des nouveaux modes de production des connaissances spécialisées qui subissent des déterritorialisations et reterritorialisations traversant des frontières non seulement disciplinaires mais aussi géopolitiques et sociales imposées inéluctablement. En outre, la génération brusque de nouvelles pratiques -de recherche, d´enseignance, d´extension- appelle à redéfinir les rôles des connaissances de l’université dans le contexte social. Nous considérons la ré-inscription des différents modes de production des connaissances et de nouvelles pratiques dans le problème historique de sens, non seulement pertinente, mais aussi urgente, toutefois que de cela dépend les moyens de leur existence présente et à venir.