Abstract Who was Catherine de’ Medici in Europe before she became Queen dowager? How did she think her place inside the princes’ society, considering she came from a branch that had been removed from power in Florence? This paper studies the Florentine diplomacy of the dauphine, from 1533 to 1547. It analyses as much its stakes as its tools and juridical foundations. It shows how heirs’ diplomacy, in this precise case study, roots within the margins of international law, onto domestic human resources, which gives the dauphine and her husband, future Henry II, the ability to forge their own political space, in the court of France, but also besides the kingdom’s limits. Founded on an important reconstruction of Catherine’s correspondence with her cousin, Cosimo I de’ Medici, duke of Florence (1537-1574), this study travels through Early modern diplomacy’s meanders, within private archives, chancery registers and diplomatic correspondences, shedding light upon the flexibility that Isabella Lazzarini theorised.
Résumé Quelle est la place diplomatique de Catherine de Médicis avant de devenir reine, puis reine mère? Alors qu’elle n’est que princesse héritière et que la branche des Médicis dont elle est issue n’est plus au pouvoir à Florence, comment pense-t-elle sa place au sein de la société des princes? Cet article étudie la diplomatie florentine de la dauphine, de 1533 à 1547, afin d’en comprendre les objectifs, mais aussi et surtout les outils et les fondements juridiques. Il s’agit de montrer que la diplomatie des héritiers, dans ce cas précis, s’ancre dans des réalités aux marges du droit international, fondées sur l’usage des domestiques de la maison delphinale, afin de permettre à la dauphine, et, par extension, son mari, futur Henri II, d’asseoir leur existence au sein de la société des princes européens et de se forger une place à la cour de France. Fondé sur la reconstitution de la correspondance de Catherine de Médicis avec son cousin, Côme Ier de Médicis, duc de Florence (1537-1574), cette étude traverse les méandres de la diplomatie de la fin du Moyen Âge, à travers fonds privés, registres de chancellerie et correspondances diplomatiques, dans la lignée d’une historiographie récente qui voit en la diplomatie une “activité politique flexible” (Isabella Lazzarini).