Resumen En el presente texto se problematiza sobre la noción de desarrollo sostenible como expresión (oficial) que revela la continuidad histórica de una forma de organización social y de un régimen de producción insostenibles, basados en la explotación de la naturaleza y el trabajo humano, así como en la adecuación de las instituciones sociales y de las expresiones culturales a las demandas del régimen de producción y la sociedad de mercado que materializan el poder de grupos y corporaciones. Se entiende como el resultado de un proceso histórico y una forma de civilización impuesta a los pueblos del mundo, vía la colonización evangelizadora, la dominación política y el exterminio cultural; un nuevo credo y evangelio que revestidos de racionalidad se impusieron con fuerza colonizadora a través de los discursos del progreso y desarrollo y se difundieron por el mundo para producir lo contrario: subdesarrollo. Esta revisión se orientó en el objetivo de rastrear en sus expresiones discursivas (léase oficiales) viejos preceptos que, asentados sobre novedosas adjetivaciones, mantienen intacto el algoritmo del paradigma hegemónico occidental eurocéntrico: progreso à evolución à crecimiento à desarrollo. Del análisis realizado, se desprende la insostenibilidad del desarrollo sostenible en su filiación de origen al crecimiento económico, al reconocer límites ecológicos al crecimiento material y a la naturaleza como fuente de recursos y vertedero de deshechos, al confrontar las dimensiones de la sostenibilidad ecológica y social como contradictorias, en tanto avances en la sostenibilidad ecológica acarrean afectaciones en la sostenibilidad social, en fin de cuentas, la insostenibilidad del desarrollo sostenible es la expresión de la imposibilidad física de la continuidad de la civilización del desarrollo (moderna) basada en el crecimiento económico y material y de sus formas de producción y reproducción de la vida social.
Résumé Dans cet article, la notion de développement durable est problématisée en tant qu'expression (officielle) révélant la continuité historique d'une forme d'organisation sociale et d'un régime de production insoutenables, basés sur l'exploitation de la nature et du travail humain, ainsi que sur l'adaptation des institutions sociales et des expressions culturelles aux exigences du régime de production et de la société de marché qui matérialisent le pouvoir des groupes et des corporations. Il est défini comme le résultat d'un processus historique et d'une forme de civilisation imposée aux peuples du monde, via la colonisation évangélisatrice, la domination politique et l'extermination culturelle; un nouveau credo et évangile qui, revêtus de rationalité, ont été imposés avec force colonisatrice à travers les discours du progrès et du développement en se répandant dans le monde pour produire le contraire : le sous-développement. Cette révision a été orientée vers l'objectif de retracer dans ses expressions discursives (lire officielles) de vieux préceptes qui, fondés sur de nouvelles qualifications, maintiennent intact l'algorithme du paradigme hégémonique occidental euro centrique: progrès → évolution → croissance → développement. À partir de l’analyse réalisée, il ressort l'insoutenabilité du développement durable dans son affiliation d'origine à la croissance économique, en reconnaissant les limites écologiques à la croissance matérielle et à la nature en tant que source de ressources et décharge de déchets, en confrontant les dimensions de la durabilité écologique et sociale comme contradictoires, puisque les progrès en matière de durabilité écologique entraînent des impacts sur la durabilité sociale. Bref, l'insoutenabilité du développement durable est l'expression de l'impossibilité physique de la continuité de la civilisation du développement (moderne) basée sur la croissance économique et matérielle et sur ses formes de production et de reproduction de la vie sociale.
Abstract This text problematizes the notion of sustainable development as an (official) expression that reveals the historical continuity of a form of social organization and an unsustainable production regime, based on the exploitation of nature and human labor, as well as in the adaptation of social institutions and cultural expressions to the demands of the production regime and market society that materialize the power of groups and corporations. It is understood as the result of a historical process and a form of civilization imposed on the peoples of the world, via evangelizing colonization, political domination and cultural extermination; a new creed and gospel that, clothed in rationality, were imposed with colonizing force through the discourses of progress and development and spread throughout the world to produce the opposite: underdevelopment. This review aimed to trace in its discursive expressions (read official) old precepts that, based on novel adjectives, keep intact the algorithm of the Eurocentric Western hegemonic paradigm: progress à evolution à growth à development. From the analysis carried out, the unsustainability of sustainable development emerges in its original affiliation to economic growth, by recognizing ecological limits to material growth and nature as a source of resources and a dumping ground for waste, by confronting the dimensions of ecological and social sustainability as contradictory, while advances in ecological sustainability entail effects on social sustainability, in the end, the unsustainability of sustainable development is the expression of the physical impossibility of the continuity of development civilization (modern) based on economic growth and material and its forms of production and reproduction of social life.