In this essay I present a critical review of three ethnographies dealing with the experience of delinquency in contemporary societies. As is common practice, I look at how they define their object and carry out their work, but most importantly, focus on what I understand as radically different ways of constructing the field. I look specifically at the different place that the "criminal act" has in these anthropological works, which leads me to locate Daniel Míguez' recent work in Argentina within alternative methodologies; something similar can be said regarding Alba Zaluar and Marcos Alvito's ethnographies, carried out in the Brazilian city of Rio de Janeiro. Finally, in a last section, I discuss the creative relationship - although not explicitly recognized in the ethnographies I look at - that the Brazilian works may have with Michel Foucault (a relationship that is more evident in other authors, such as Michel Misse, whose work may also be included in this perspective). In this manner, I attempt to direct critical attention to approaches that, while offering valuable contributions on particular issues, remain blind to the same phenomena that conventional criminology ignores, since they also construct their field research around the notion of "delinquency".
En este artículo reseñaré críticamente tres etnografías que han abordado la experiencia de la delincuencia en las sociedades contemporáneas. Lo haré señalando el modo en que han definido su objeto y realizado su trabajo, como es de rigor, pero sobre todo conduciendo la discusión a lo que entiendo dos formas radicalmente otras de construir el campo. Precisamente, atender al lugar diferencial que ocupa el "hecho delictivo" en estos trabajos antropológicos llevará a situar en líneas de indagación alternativas, por un lado, el reciente trabajo realizado en Argentina por Daniel Míguez y, por otro, dos etnografías brasileñas ancladas en la ciudad de Rio de Janeiro - entre las que encontramos una clara continuidad -, los trabajos de Alba Zaluar y Marcos Alvito. En un último apartado, me detendré a señalar la fructífera relación, no reconocida explícitamente en las etnografías que reseñamos, que esta línea de trabajo desarrollada en Brasil puede tener con los trabajos de Michel Foucault (esa relación es más patente en otros autores, como Michel Misse, cuya producción también podría ser incluida en esta perspectiva). De este modo, pretendo llamar la atención sobre aquellos abordajes que si bien pueden ofrecer aportes valiosos sobre tal o cual cuestión puntual, permanecen ciegos a los mismos fenómenos que la criminología convencional ignora dado que comparten con ésta la construcción de un campo de estudio centrado en la "delincuencia".
Dans cet article, je montrerai critiquement trois éthnographies qui ont abordé l'expérience de la délinquance dans les sociétés contemporaines. Je le ferai en soulignant la façon dont on a défini son objectif et réalisé son travail, mais aussi en conduisant la discussion à ce que je comprends comme deux formes radicalement différentes de construire le domaine. Précisément, le fait de comprendre la place spéciale qui occupe « l'acte criminel » dans ces travaux anthropologiques, nous aidera à nous situer dans les directions de vérification alternatives ; d'un côté, avec le récent travail réalisé en Argentine par Daniel Míguez et, de l'autre, avec deux éthnographies brésiliennes établies à Rio de Janeiro - entre celles où nous identifions une claire continuité -, les travaux de Alba Zaluar et Marcos Alvito. Dans la dernière partie de l'article, ma préoccupation sera de signaler la relation fructueuse (et pas reconnue officiellement dans les éthnographies que nous vérifions), que cette ligne de travail développée au Brésil peut avoir avec les travaux de Michel Foucault (cette relation est plus claire chez d'autres auteurs, comme Michel Misse, dont la production pourrait aussi être incluse dans cette perspective). De cette façon, j'ai l'intention d'attirer l'attention sur les approches qui pourraient offrir des contributions précieuses aux questions abordées, mais qui restent aveugles aux mêmes phénomènes que la criminologie conventionnelle ignore, vu qu'ils partagent avec celleci, la construction d'un domaine d'étude soutenu sur la « délinquance ».