In countries where malaria is endemic, routine blood slide examinations remain the major source of data for the public health surveillance system. This approach has become inadequate, however, as the public health emphasis has changed from surveillance of laboratory-confirmed malaria infections to the early detection and treatment of the disease. As a result, it has been advocated that the information collected about malaria be changed radically and should include the monitoring of morbidity and mortality, clinical practice and quality of care. To improve the early diagnosis and prompt treatment (EDPT) of malaria patients, three malaria case definitions (MCDs) were developed, with treatment and reporting guidelines, and used in all static health facilities of Cox's Bazar district, Bangladesh (population 1.5 million). The three MCDs were: uncomplicated malaria (UM); treatment failure malaria (TFM); and severe malaria (SM). The number of malaria deaths was also reported. This paper reviews the rationale and need for MCDs in malaria control programmes and presents an analysis of the integrated surveillance information collected during the three-year period, 1995-97. The combined analysis of slide-based and clinical data and their related indicators shows that blood slide analysis is no longer used to document fever episodes but to support EDPT, with priority given to SM and TFM patients. Data indicate a decrease in the overall positive predictive value of the three MCDs as malaria prevalence decreases. Hence the data quantify the extent to which the mainly clinical diagnosis of UM leads to over-diagnosis and over-treatment in changing epidemiological conditions. Also the new surveillance data show: a halving in the case fatality rate among SM cases (from 6% to 3.1%) attributable to improved quality of care, and a stable proportion of TFM cases (around 7%) against a defined population denominator. Changes implemented in the EDPT of malaria patients and in the surveillance system were based on existing staff capacity and routine reporting structures.
En los países con paludismo endémico, el examen sistemático de los frotis de sangre sigue siendo la principal fuente de información para el sistema de vigilancia de salud pública. Este enfoque se ha vuelto inadecuado, sin embargo, toda vez que el énfasis de la salud pública se ha desplazado de la vigilancia de las infecciones palúdicas confirmadas en el laboratorio a la detección y el tratamiento precoces de la enfermedad. Como consecuencia, se ha propuesto modificar radicalmente la información reunida sobre el paludismo para que incluya la vigilancia de la morbilidad y la mortalidad, la práctica clínica y la calidad de la asistencia. A fin de mejorar el diagnóstico precoz y el tratamiento inmediato (DPTI) de los enfermos de paludismo, se elaboraron tres definiciones de casos de paludismo (DCP), con directrices para el tratamiento y la notificación, que fueron utilizadas en todos los servicios de salud estáticos del distrito de Cox's Bazar (Bangladesh) (1,5 millones de habitantes). Las tres DCP fueron las siguientes: paludismo no complicado (PNC), paludismo tratado infructuosamente (PTI), y paludismo grave (PG). Además, se notificó el número de defunciones por paludismo. En este artículo se examinan las razones y la necesidad de adoptar DCP en los programas de lucha antipalúdica y se presenta un análisis de la información de vigilancia integrada reunida durante el periodo de tres años considerado, 1995-1997. El examen combinado de los datos basados en los frotis y los datos clínicos y sus indicadores relacionados muestran que los análisis de los frotis sanguíneos ya no se usan para documentar los episodios de fiebre sino como apoyo del DPTI, dándose prioridad a los pacientes aquejados de PG y de PTI. Los datos muestran una disminución del valor predictivo positivo global de las tres DCP conforme disminuye la prevalencia de paludismo. Los datos permiten así cuantificar en qué medida el diagnóstico fundamentalmente clínico del PNC conduce al sobrediagnóstico y el sobretratamiento cuando cambia la situación epidemiológica. Los nuevos datos de vigilancia muestran asimismo una reducción a la mitad de la tasa de letalidad entre los casos de PG (del 6% al 3,1%), atribuible a la mejora de la calidad de la atención, y una proporción estable de los casos de PTI (en torno al 7%) respecto a una población definida. Los cambios introducidos en el DPTI de los enfermos de paludismo y en el sistema de vigilancia se basaron en el personal y los sistemas de notificación sistemática existentes.
Dans les pays où le paludisme est endémique, l'examen en routine des lames de sang demeure la principale source de données pour le système de surveillance de la santé publique. Cette approche est toutefois devenue insuffisante car on met désormais l'accent non plus sur la surveillance des infections palustres confirmées au laboratoire mais sur la détection et le traitement précoces de la maladie. Il a en conséquence été préconisé de modifier radicalement les informations recueillies sur le paludisme et de les faire porter sur la surveillance de la morbidité et de la mortalité, les pratiques cliniques et la qualité des soins. Afin d'améliorer le diagnostic et le traitement précoces des cas de paludisme, trois définitions de cas ont été élaboré es, avec des indications pour le traitement et la notification, et appliquées dans tous les établissements de santé fixes du district de Cox's Bazar au Bangladesh (1,5 million d'habitants). Les trois définitions de cas concernaient le paludisme simple, l'échec thérapeutique et le paludisme grave. Le nombre de décès dus au paludisme a également été noté. Cet article examine la justification des définitions de cas et leur nécessité dans les programmes de lutte contre le paludisme et présente une analyse des informations de la surveillance intégrée recueillies sur la période de trois ans considérée, de 1995 à 1997. L'analyse conjointe des lames de sang et des données cliniques ainsi que de leurs indicateurs montre que l'examen des lames de sang n'est plus utilisé pour les investigations d'épisodes fébriles mais pour la détection précoce et le traitement immédiat des cas, en donnant la priorité aux cas de paludisme grave et d’échec thérapeutique. Les données indiquent une baisse de la valeur prédictive positive totale des trois définitions de cas à mesure que la prévalence du paludisme diminue. Elles permettent donc de chiffrer la façon dont le diagnostic essentiellement clinique du paludisme simple conduit à un surdiagnostic et à un surtraitement dans un contexte de conditions épidémiologiques changeantes. Les nouvelles données de la surveillance ont également montré une diminution de moitié du taux de létalité parmi les cas de paludisme grave (de 6% à 3,1 %), qui peut être attribuée à l’amélioration de la qualité des soins, et une proportion stable des échecs thérapeutiques (environ 7%) par rapport à une population définie. Les modifications intervenues au niveau de la détection et du traitement précoces des cas de paludisme et au niveau du système de surveillance ont étè réalisées avec le personnel existant et en utilisant les structures de notification courantes.