In September 1998, more than 800 young people in Jordan believed they had suffered from the side- effects of tetanus-diphtheria toxoid vaccine administered at school; 122 of them were admitted to hospital. For the vast majority, their symptoms did not result from the vaccine but arose from mass psychogenic illness. The role played by the media, the children's parents, and the medical profession in the escalation of this mass reaction appeared, at first sight, to be unusual and even unique to the circumstances in Jordan at the time. A review of the literature showed, however, that this mass reaction was similar in many ways to previous outbreaks, even though the underlying causes varied. There are about 200 published accounts of mass responses to situations involving suspected poisoning or other events. Because such mass reactions are relatively rare and the triggers so diverse, individuals faced with responding to them are unlikely to have prior experience in how to handle them and are unlikely to take bold steps to prevent their escalation. Indeed they may be unaware that such events have been recorded before. The lessons learned from this incident in Jordan may help other immunization programme managers to handle crisis situations elsewhere.
En septiembre de 1998, más de 800 jóvenes de Jordania creyeron haber sufrido los efectos secundarios de una vacuna de anatoxina tetánica-diftérica administrada en la escuela; 122 niños fueron hospitalizados. En la gran mayoría de esos niños los síntomas no se debían a la vacuna sino a un fenómeno psicógeno masivo. La influencia de los medios de comunicación, de los padres de los niños y de los médicos en la escalada que dio lugar a esta reacción masiva fue a primera vista inhabitual, si no excepcional, en las circunstancias de Jordania en ese momento. No obstante, el examen de la literatura reveló que esta respuesta masiva tenía muchos puntos en común con brotes anteriores, si bien las causas subyacentes eran distintas. Hay aproximadamente unos 200 casos publicados de respuestas masivas a presuntas intoxicaciones o eventos de otro tipo. Dado que esas reacciones masivas son relativamente infrecuentes, y que los factores que pueden desencadenarlas son muy diversos, quienes deben responder a ellas difícilmente poseen la experiencia previa necesaria para manejarlas, no suelen tomar medidas contundentes para evitar su escalada, y muchas veces incluso desconocen que hay precedentes del fenómeno. Las lecciones que cabe extraer de este incidente ocurrido en Jordania pueden ayudar a otros gestores de programas de inmunización a manejar mejor esas crisis en otros lugares.
En septembre 1998, plus de 800 enfants et adolescents ont cru souffrir d'effets secondaires de l'administration de vaccin antidiphtérique-antitétanique en milieu scolaire en Jordanie; 122 d'entre eux ont été hospitalisés. Dans la très grande majorité des cas, les symptômes n'étaient pas dus au vaccin mais traduisaient un phénomène psychogénique de masse. Le rôle des médias, des parents et du corps médical dans l'amplification de cette réaction a semblé au premier abord inhabituel, et même unique dans le contexte de l'époque en Jordanie. Un examen de la littérature médicale a toutefois montré que cette réaction était similaire par bien des aspects à des phénomènes de ce type survenus ailleurs, même si les facteurs déclenchants en étaient différents. On connaît environ 200 descriptions de réactions psychogéniques collectives impliquant des intoxications supposées ou d'autres événements. Comme de telles réactions sont relativement rares et font suite à des facteurs déclenchants très divers, il est vraisemblable que les personnes qui y sont confrontées n'auront aucune expérience de la façon d'y répondre et ne sauront pas prendre les mesures énergiques qui en stopperont l'escalade. En fait, peut-être ignoreront-elles même que de tels événes ont déjà été observés. Les leçons de l'incident survenu en Jordanie pourront aider d'autres responsables de programmes de vaccination à mieux faire face à des situations de crise qui pourraient survenir ailleurs.